A peine ouverte, après sa réhabilitation, pour la reprise des cours, l’Université Félix Houphouët-Boigny connait à nouveau des problèmes. Cette fois, ils sont d’ordre social et culinaire.
Initialement prévu à 08h, c’est finalement à 11h que notre équipe de reportage quitte la rédaction, pour l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody-Abidjan, sous une pluie qui s’abattait. C’est donc ce cadre, nouvellement relooké et qui continue de recevoir à certains endroits encore des travaux, que notre équipe de rédaction s’est rendu pour comprendre les difficultés auxquelles font face les Etudiants. Sources d’une montée de tension, ces dernier jours. A cette heure de la journée, où les amphithéâtres se vident au profit du seul restaurant public ouvert aux étudiants, il est vraiment difficile de s’entretenir avec ces derniers. Quelques uns d’entre eux, que nous avons pu rencontrer, évoquent tous des difficultés. Mais, personne n’ose vraiment répondre à nos questions. Peur ou refus de parler ? On ne le saura pas vraiment. Nous décidons alors de faire un tour au restaurant de l’Université dans le but de mieux nous entretenir avec eux. Mais une fois sur les lieux, une scène inhabituelle se présente à nous. Devant la longue file d’attente qui patiente pour avoir accès au réfectoire, un étudiant lance un appel la mobilisation. Il invite ses camarades à adhérer massivement à une nouvelle association dénommé « le Parlement des étudiants de Côte d’Ivoire ». Lui, c’est l’étudiant Koné Lamine N’golo Soro. Très a l’aise et sûr de lui, il véhicule son message : « camarades étudiants, nous ne pouvons plus accepter de mourir, parce que nous prenons les bus. Trop, c’est trop ! Unissons-nous pour mieux revendiquer nos droits ».
Mais très vite, il est rattrapé par un responsable du CROU qui lui intime l’ordre de quitter les lieux. Devant son refus, le responsable du CROU fait appel à un virgile pour faire le boulot. Cela se transforme en une bagarre. Après un moment d’échauffourées, les étudiants, solidaires de leur camarade, lui demandent de quitter momentanément les lieux. Cet instant d’accalmie permet au responsable du CROU de livrer un message bien clair aux étudiants restés en place pour se restaurer : «Vous êtes venus ici pour manger. S’il vous entraîne dans des revendications syndicales, vous partez avec lui. Maintenant, ceux qui par l’effet de groupe, veulent s’ajouter à lui, je vous informe ce n’est pas pour vous faire peur, mais renseignez- vous, cette année il y a déjà des étudiants qui se sont fait renvoyer pour syndicalisme. Si vous le suivez et vous vous laissez entraînez comme dans les années passées, je vous dis faite attention. Parce que s’il continue, on va l’accompagner avec ses revendications et vous aussi. Donc faites attention… » Le responsable du CROU dont nous n’avons pu malheureusement avoir le nom, continue et va plus loin en disant qu’« un étudiant n’a pas droit à un syndicat. » Sans vraiment porter de jugement, sur les propos de ce responsable du CROU, nous avons décidé d’avoir un entretien avec cet étudiant, afin d’en savoir un peu plus sur ce mouvement naissant. Qui ne demande seulement des que les autoritaires universitaires leur évitent la mort.
Julien Djédjé (Stg)
Initialement prévu à 08h, c’est finalement à 11h que notre équipe de reportage quitte la rédaction, pour l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody-Abidjan, sous une pluie qui s’abattait. C’est donc ce cadre, nouvellement relooké et qui continue de recevoir à certains endroits encore des travaux, que notre équipe de rédaction s’est rendu pour comprendre les difficultés auxquelles font face les Etudiants. Sources d’une montée de tension, ces dernier jours. A cette heure de la journée, où les amphithéâtres se vident au profit du seul restaurant public ouvert aux étudiants, il est vraiment difficile de s’entretenir avec ces derniers. Quelques uns d’entre eux, que nous avons pu rencontrer, évoquent tous des difficultés. Mais, personne n’ose vraiment répondre à nos questions. Peur ou refus de parler ? On ne le saura pas vraiment. Nous décidons alors de faire un tour au restaurant de l’Université dans le but de mieux nous entretenir avec eux. Mais une fois sur les lieux, une scène inhabituelle se présente à nous. Devant la longue file d’attente qui patiente pour avoir accès au réfectoire, un étudiant lance un appel la mobilisation. Il invite ses camarades à adhérer massivement à une nouvelle association dénommé « le Parlement des étudiants de Côte d’Ivoire ». Lui, c’est l’étudiant Koné Lamine N’golo Soro. Très a l’aise et sûr de lui, il véhicule son message : « camarades étudiants, nous ne pouvons plus accepter de mourir, parce que nous prenons les bus. Trop, c’est trop ! Unissons-nous pour mieux revendiquer nos droits ».
Mais très vite, il est rattrapé par un responsable du CROU qui lui intime l’ordre de quitter les lieux. Devant son refus, le responsable du CROU fait appel à un virgile pour faire le boulot. Cela se transforme en une bagarre. Après un moment d’échauffourées, les étudiants, solidaires de leur camarade, lui demandent de quitter momentanément les lieux. Cet instant d’accalmie permet au responsable du CROU de livrer un message bien clair aux étudiants restés en place pour se restaurer : «Vous êtes venus ici pour manger. S’il vous entraîne dans des revendications syndicales, vous partez avec lui. Maintenant, ceux qui par l’effet de groupe, veulent s’ajouter à lui, je vous informe ce n’est pas pour vous faire peur, mais renseignez- vous, cette année il y a déjà des étudiants qui se sont fait renvoyer pour syndicalisme. Si vous le suivez et vous vous laissez entraînez comme dans les années passées, je vous dis faite attention. Parce que s’il continue, on va l’accompagner avec ses revendications et vous aussi. Donc faites attention… » Le responsable du CROU dont nous n’avons pu malheureusement avoir le nom, continue et va plus loin en disant qu’« un étudiant n’a pas droit à un syndicat. » Sans vraiment porter de jugement, sur les propos de ce responsable du CROU, nous avons décidé d’avoir un entretien avec cet étudiant, afin d’en savoir un peu plus sur ce mouvement naissant. Qui ne demande seulement des que les autoritaires universitaires leur évitent la mort.
Julien Djédjé (Stg)