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Société Publié le mardi 29 janvier 2013 | LG Infos

Police/ Les propriétaires des maisons baillées en colère : «Nos maisons ne sont pas des casernes»

Les 7000 propriétaires des maisons baillées des 13000 policiers de Côte d’Ivoire sont sans voix, en ce moment. Cela fait 26 mois qu’ils courent auprès des services de l’Etat de Côte d’Ivoire et particulièrement le ministère d’Etat, ministère de l’Intérieur pour tenter de rentrer en possession de la somme de 23 milliards de Fcfa, somme représentant le coût de leurs baux. Malheureusement, toutes les portes de ce ministère leur sont fermées à plusieurs tours. De même, les nombreuses demandes d’audience adressées au patron des policiers de Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko sont restées sans suite. Même son de cloche au niveau des démarches effectuées auprès des Institutions de la République, telles que la Grande chancellerie et la Grande médiature. N’ayant plus de voie de secours, ces propriétaires de maisons baillées des policiers, pour la plupart des fonctionnaires ayant fait valoir leur droit à la retraite, ont décidé de tenir sous peu un sit-in à la cathédrale Saint Paul d’Abidjan Plateau. Cette décision a été prise le dimanche 27 janvier 2013, lors de l’Assemblée générale extraordinaire qu’ils ont tenue à leur siège au quartier Dallas d’Adjamé. Kanté Souleymane, le Secrétaire général de l’Union nationale des propriétaires des maisons baillées de Côte d’Ivoire (Unapromabci) et ses camarades ne comprennent pas le traitement inhumain qu’ils subissent de la part de l’Etat de Côte d’Ivoire. «Nous sommes des laissés-pour-compte. Nous ne comprenons pas pourquoi on nous fait souffrir», crient les membres de cette organisation. Chose plus humiliante, dénonce les propriétaires des maisons baillées des policiers, c’est que malgré les 23 milliards de Fcfa que leur doit l’Etat de Côte d’Ivoire, ils sont harcelés par les services des impôts. Ils expliquent difficilement leur calvaire. «L’Etat ne nous considère pas. Et pourtant, nous avons souffert pour construire nos maisons. Nous nous demandons comment peut-on traiter des propriétaires que nous sommes, alors que nous logeons des fonctionnaires, de surcroit, ceux qui font la sécurité du pays», lancent les propriétaires. Ces derniers pensent que cette attitude est une pure moquerie de la part de l’Etat à leur endroit. Parce qu’ils ne comprennent pas comment se fait-il que les baux des militaires, douaniers, gendarmes et eaux et forêts sont payés chaque fin de mois sans aucune difficulté et c’est seulement les baux des policiers qui ont des problèmes. Pour eux, à cause de ce qu’ils appellent «deux poids, deux mesures», beaucoup d’entre eux ont des difficultés sociales. «Nous n’arrivons plus à nous soigner. Nos enfants ne vont plus à l’école. Notre vie que nous avons construite s’écroule», s’indignent-ils. Pour ces personnes du 3e âge «trop, c’est trop». C’est pourquoi, ils entendent à travers ce meeting prévu courant février, exprimer leur ras-le-bol. Car, fait remarquer Kanté Souleymane, «nos maisons ne sont pas des casernes de la police nationale. C’est humiliant de nous traiter ainsi». En tout cas, les propriétaires des maisons baillées des policiers se rappellent encore de la bastonnade qu’ils ont subie au mois de février 2012, quand ils sont allés réclamer leur dû au ministère de la Sécurité intérieure au plateau. Cette-fois, ils veulent prendre l’opinion nationale et internationale à témoin, de ce qui leur arrivera au cours de leur sit-in.

Joseph Atoumgbré
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