Chronique de Famchocolat - Page blanche

Il n’y a rien de plus dramatique, pour celui qui écrit, que d’être subitement frappé du syndrome de la page blanche. Consternation totale, lorsque l’inspiration vient à nous manquer. Un moment de solitude qui nous meurtrît dans le tréfonds de notre âme : le spleen total ! Ce syndrome ne prévient pas. Il s’agrippe à notre être sans qu’on ne puisse rien faire d’autre, à part attendre. Attendre que les mots nous reviennent. Juste attendre que la muse qui s’amuse à s’éloigner de nous, regagne en un bond son antre lumineux et nous emporte allègrement sur son terrain fertile. L’écrivain redoute le syndrome de la page blanche, ennemi de son art. Ne rien pouvoir produire est source de panique. Pourtant, il faut bien traverser ce désert hyper aride pour pouvoir accéder à des terres plus fertiles. Le but du jeu, alors, est de rester concentré sur la destination finale en ignorant tous les mirages autour. Quand la soif se fait trop grande, dans le désert, l’illusion des oasis est très fréquente. Pourtant il faut avancer, lentement mais sûrement… Ce cheminement devient une autre source d’inspiration, dont l’écrivain patient se servira, lorsque sa production se fera plus prolifique. Même si la page blanche représente le vide, elle peut aussi être symbole d’espoir. Quand rien n’est encore écrit, pas besoin de se rétracter. La page blanche invite au renouveau. Se refaire soi-même face à la pureté qui s’offre à nous. En vérité, il n’y a pas que l‘écrivain qui soit confronté au syndrome de la page blanche. Tous nos passages à vide, sont autant de pages blanches qui nous donnent de nouvelles opportunités, la possibilité donc de les remplir à notre guise selon le sens que nous voudrions bien donner à notre futur. Mais pour cela, il nous faut impérativement nous mettre dans de bonnes dispositions. Faire le vide dans notre tête et laisser les bonnes énergies nous traverser, qui renforceront à coup sûr notre esprit. Bon weekend.

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