Bouaflé : Des leaders communautaires sensibilisés à la lutte contre les mutilations génitales féminines

Bouaflé, Des leaders communautaires notamment les présidentes des mouvements de femme ont été sensibilisées, samedi, à la lutte contre les mutilations génitales féminines, lors d’une cérémonie en présence des autorités administratives.

Cette phase de sensibilisation, intervenant en marge de la journée internationale de la lutte contre la lutte contre les mutilations génitales féminines, était destinée à inciter l’ensemble des masses à s’impliquer davantage dans la lutte contre ce fléau, a-t-on appris.

Le directeur régional de la Solidarité de la Famille, de la Femme et de l’Enfant (SFFE), N’Goran Alexis, justifie cet appel à une croisade collective et en masse contre la mutilation génitale féminine d’autant qu’elle constitue "une atteinte aux droits fondamentaux de la femme". M. N’Goran a fait savoir que "cette pratique, interdite et réprimée par une loi en vigueur depuis 1998, ne repose, en réalité, sur aucune base religieuse, ni traditionnelle".

"Malgré les conséquences néfastes de cette pratique et l’existence d’un cadre juridique bien défini, les populations s’y adonnent toujours", a-t-il regretté. Cette conférence, ponctuée par la projection de diapositives, fut prononcée par deux membres de l’International Rescue Committe (IRC). Entre autres effets néfastes des mutilations génitales, l’hémorragie, les chocs et douleurs, la rétention aigüe d’urine, l’infertilité et les risques de contamination au VIH/sida, ces effets pouvant parfois engendrer la mort de l’excisée.

Les initiateurs de cette conférence ont donc demandé aux leaders communautaires d’user de leur influence pour faire abandonner cette pratique, et de porter le message jusque dans les hameaux les plus reculés. D’après des études sur la question, entre 100 et 130 millions de femmes et filles dans le monde sont touchées par la mutilation génitale.

(AIP)
zaar/nf