Nous bouclons notre dossier sur la demande d’une loi d’amnistie formulée par le FPI lors du dialogue avec le gouvernement. Après les politiques, les juristes et les organisations de la société civile, certains Ivoiriens rencontrés dans la rue ont bien voulu donner leur opinion sur le sujet.
Attoumo Fulbert, ingénieur en Sciences informatiques :
«Pour la réconciliation, c’est normal»
«Pour la réconciliation, c’est normal qu’on amnistie tous ceux qui ont commis des exactions. Parce qu’on ne peut pas amnistier un camp au détriment ded’un autre. Il faut que tous ceux qui ont commis des exactions soient situés et connus avant une quelconque amnistie. Ensuite, s’il y a lieu de dédommager ceux qui ont beaucoup perdu, il faut le faire. L’amnistie permettra aussi à chacun de prendre conscience et de repartir sur de nouvelles bases».
N’guessan Bertin, responsable de cabinet :
«C’est ceux qui ont été amnistiés dans le temps, qui refusent d’accorder l’amnistie aux autres»
«Ce n’est pas la première fois qu’on évoque ce cas en Côte d’Ivoire. En 2002, une loi a été prise à l’Assemblée nationale pour que toutes les personnes soient amnistiées. Aujourd’hui, c’est ceux qui ont été amnistiés dans le temps, qui refusent d’accorder l’amnistie aux autres, puisque c’est la proposition actuelle de l’opposition aux autres. Vu ce que nous avons vécu, il faudrait poser des actes forts pour la réconciliation en amnistiant les uns et les autres».
Aké Stéphane, comptable :
«Nul n’est au-dessus de la loi»
«Je trouve que la justice est là pour revendiquer ses droits. Si quelqu’un a commis un délit, il doit répondre de ses actes. S’il y a lieu qu’il soit innocenté, c’est à la justice de le dire. Dans le cas contraire, la loi doit prévaloir. Nul n’est au-dessus de la loi».
Tenan Jacqueline, agent de la CIE
«Chacun a commis des exactions, mais il faut pardonner»
«La loi d’amnistie fera du bien à tout le monde. Il faut pardonner à celui qui te fait du mal. Jésus dit de le faire. Si tu ne pardonnes pas à autrui, n’attend pas la miséricorde de celui qui est là haut. Chacun a commis des exactions, mais il faut pardonner et Dieu fera le reste. Le pardon permet de vivre tranquillement. A tous ceux à qui j’ai fait du mal, je leur demande vraiment pardon. Que Dieu me les montre afin que je puisse le faire. Depuis 10 ans, on a tous souffert dans ce pays, si on peut balayer tout cela et repartir à zéro ce serait vraiment bon».
Séka Martial, étudiant en maintenance et système de production :
«Il faut le faire comme cela a été le cas en 2002»
«L’amnistie est une voie rassurante pour la réconciliation. Il faut le faire comme cela a été le cas en 2002. Toutefois, une loi d’amnistie serait judicieuse après que les responsabilités ont été situées».
Jean K., enseignant :
«L’Etat de Côte d’Ivoire ne nous a jamais dit ce qui s’est réellement passé»
«Si c’est au nom de la réconciliation, je ne vois pas en quoi l’amnistie peut être une mauvaise chose. L’Etat de Côte d’Ivoire ne nous a jamais dit ce qui s’est réellement passé. Depuis que nous sommes là, l’Etat ne nous dit rien sur la vérité de la situation politique de la Côte d’Ivoire. Du coup, quand on me parle de l’amnistie, moi je ne sais pas qui exactement a fait quoi pour être amnistié. Voici mon premier avis. Maintenant, si c’est l’amnistie il faut le donner à tout le monde. En tout cas, ceux qui seront reconnus ou qui sont connus comme coupables de quelques délits que ce soient, au nom de la réconciliation, cela ne sera pas mauvais».
Amara Camara, agent de sécurité
« Il faut libérer tout le monde si on veut aller à la réconciliation »
«Il faut libérer tout le monde si on veut aller à la réconciliation. Tout le monde est fautif. Depuis 2002, le monsieur qui est parti, a amnistié tout le monde : Soro, Wattao… On n’a pas besoin de faire un débat autour de cela. Aujourd’hui, Ouattara doit faire de même. Nous sommes tous les enfants du pays. L’amnistie générale, c’est normal. Si c’est pour avoir la paix, il faut le faire. Gbagbo a fait plus que cela. Il s’est même sacrifié pour donner la primature à Soro. Il a utilisé l’article 48 à cause de la réconciliation. Tout le monde applaudira Ouattara s’il libère Blé Goudé et autres. C’est tout cela qui impacte négativement les Eléphants. Aujourd’hui, c’est la méfiance partout, même dans les casernes. Selon que tu t’appelles Madou ou Tagro, chacun se méfie».
Propos recueillis par BT et GM
Attoumo Fulbert, ingénieur en Sciences informatiques :
«Pour la réconciliation, c’est normal»
«Pour la réconciliation, c’est normal qu’on amnistie tous ceux qui ont commis des exactions. Parce qu’on ne peut pas amnistier un camp au détriment ded’un autre. Il faut que tous ceux qui ont commis des exactions soient situés et connus avant une quelconque amnistie. Ensuite, s’il y a lieu de dédommager ceux qui ont beaucoup perdu, il faut le faire. L’amnistie permettra aussi à chacun de prendre conscience et de repartir sur de nouvelles bases».
N’guessan Bertin, responsable de cabinet :
«C’est ceux qui ont été amnistiés dans le temps, qui refusent d’accorder l’amnistie aux autres»
«Ce n’est pas la première fois qu’on évoque ce cas en Côte d’Ivoire. En 2002, une loi a été prise à l’Assemblée nationale pour que toutes les personnes soient amnistiées. Aujourd’hui, c’est ceux qui ont été amnistiés dans le temps, qui refusent d’accorder l’amnistie aux autres, puisque c’est la proposition actuelle de l’opposition aux autres. Vu ce que nous avons vécu, il faudrait poser des actes forts pour la réconciliation en amnistiant les uns et les autres».
Aké Stéphane, comptable :
«Nul n’est au-dessus de la loi»
«Je trouve que la justice est là pour revendiquer ses droits. Si quelqu’un a commis un délit, il doit répondre de ses actes. S’il y a lieu qu’il soit innocenté, c’est à la justice de le dire. Dans le cas contraire, la loi doit prévaloir. Nul n’est au-dessus de la loi».
Tenan Jacqueline, agent de la CIE
«Chacun a commis des exactions, mais il faut pardonner»
«La loi d’amnistie fera du bien à tout le monde. Il faut pardonner à celui qui te fait du mal. Jésus dit de le faire. Si tu ne pardonnes pas à autrui, n’attend pas la miséricorde de celui qui est là haut. Chacun a commis des exactions, mais il faut pardonner et Dieu fera le reste. Le pardon permet de vivre tranquillement. A tous ceux à qui j’ai fait du mal, je leur demande vraiment pardon. Que Dieu me les montre afin que je puisse le faire. Depuis 10 ans, on a tous souffert dans ce pays, si on peut balayer tout cela et repartir à zéro ce serait vraiment bon».
Séka Martial, étudiant en maintenance et système de production :
«Il faut le faire comme cela a été le cas en 2002»
«L’amnistie est une voie rassurante pour la réconciliation. Il faut le faire comme cela a été le cas en 2002. Toutefois, une loi d’amnistie serait judicieuse après que les responsabilités ont été situées».
Jean K., enseignant :
«L’Etat de Côte d’Ivoire ne nous a jamais dit ce qui s’est réellement passé»
«Si c’est au nom de la réconciliation, je ne vois pas en quoi l’amnistie peut être une mauvaise chose. L’Etat de Côte d’Ivoire ne nous a jamais dit ce qui s’est réellement passé. Depuis que nous sommes là, l’Etat ne nous dit rien sur la vérité de la situation politique de la Côte d’Ivoire. Du coup, quand on me parle de l’amnistie, moi je ne sais pas qui exactement a fait quoi pour être amnistié. Voici mon premier avis. Maintenant, si c’est l’amnistie il faut le donner à tout le monde. En tout cas, ceux qui seront reconnus ou qui sont connus comme coupables de quelques délits que ce soient, au nom de la réconciliation, cela ne sera pas mauvais».
Amara Camara, agent de sécurité
« Il faut libérer tout le monde si on veut aller à la réconciliation »
«Il faut libérer tout le monde si on veut aller à la réconciliation. Tout le monde est fautif. Depuis 2002, le monsieur qui est parti, a amnistié tout le monde : Soro, Wattao… On n’a pas besoin de faire un débat autour de cela. Aujourd’hui, Ouattara doit faire de même. Nous sommes tous les enfants du pays. L’amnistie générale, c’est normal. Si c’est pour avoir la paix, il faut le faire. Gbagbo a fait plus que cela. Il s’est même sacrifié pour donner la primature à Soro. Il a utilisé l’article 48 à cause de la réconciliation. Tout le monde applaudira Ouattara s’il libère Blé Goudé et autres. C’est tout cela qui impacte négativement les Eléphants. Aujourd’hui, c’est la méfiance partout, même dans les casernes. Selon que tu t’appelles Madou ou Tagro, chacun se méfie».
Propos recueillis par BT et GM
