Le Rassemblement des républicains (Rdr) pourrait davantage faire les frais de ses mauvais choix, lors des élections locales à venir.
La menace est réelle. Les prochaines municipales et régionales pourraient bien échapper au parti du président de la République, Alassane Ouattara. Les résultats des législatives partielles du dimanche 3 février dernier ont largement annoncé les couleurs. Traduisant ainsi la grande colère que ruminent les nombreux militants et partisans de cette formation politique. Ces sentiments ne sont, en effet, nullement ignorés par la haute direction du Rdr. Elle connaît cette situation de grogne "permanente" née au sein de sa population militante qui n’a pourtant pas hésité à signifier son opposition à ses responsables. Quoique convaincue, parfois, à cent pour cent (ce n’est pas exagéré) que ses remarques ne seront pas prises en compte. A Abobo, la base ne cache pas son malaise à sa direction. Le choix du maire, ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Adama Toungara, « n’est pas du goût de la majorité dont l’avis doit être déterminant dans la désignation des représentants aux différentes élections, notamment, locales comme les municipales et régionales ».
Le précédent des partielles
A Issia, nous confiait le secrétaire départemental et vice-président du Conseil général de Katiola, Yves Traoré, « le candidat indépendant qui a gagné les élections est un militant Rdr écarté par la direction de son parti ». Encore une preuve patente de ce que les militants de base n’ont pas été écoutés. Pour mieux peindre "le chaos" que peut provoquer le mécontentement de la base, il relève que dans cette circonscription électorale, « le Rdr et le Pdci ont eu, tous deux, un nombre de suffrages inférieur à celui du candidat indépendant, issu du Rdr ». Evidemment, le candidat de la direction du parti a mordu la poussière face à celui de la base, à la proclamation des résultats par la Commission électorale indépendante (Cei). La crise du vote est une réalité dans plusieurs circonscriptions électorales pour le parti au pouvoir dont les membres de la direction (le porte-parole dans une déclaration, le secrétaire général par intérim, lors d’une conférence de presse à la suite de la cuisante défaite…) ont dit prendre acte. Mais, le danger est là, latent. Il arrive à grands pas, et si rien n’est fait, "la catastrophe sera inévitable" aux municipales et régionales où les choix de candidats doivent refléter impérativement la volonté de cette base. Les militants et sympathisants ne décolèrent pas, ils savent désormais où et comment frapper pour que leurs leaders les écoutent et les prennent au sérieux. Ils n’hésiteront pas à appuyer sur l’accélérateur. Le Rassemblement des républicains l’aura donc bien compris.
Un signal fort aux dirigeants du Rdr
Un signal fort lui a été envoyé par ses militants, mais aussi par les indépendants qui, à travers leur performance aux partielles, ouvrent, de belle manière, la voie de la vraie démocratie au sein des partis politiques ivoiriens. Où les décisions sont souvent arrêtées sans la moindre consultation de leurs populations militantes respectives. La dynamique du pouvoir s’est-elle aussi facilement estompée? Le management de la direction du parti pose-t-il problème ? Il faut tout simplement accepter de le revoir pour l’avenir, car l’engouement du départ n’est plus de mise. La base n’est pas contente.
Parfait Tadjau
La menace est réelle. Les prochaines municipales et régionales pourraient bien échapper au parti du président de la République, Alassane Ouattara. Les résultats des législatives partielles du dimanche 3 février dernier ont largement annoncé les couleurs. Traduisant ainsi la grande colère que ruminent les nombreux militants et partisans de cette formation politique. Ces sentiments ne sont, en effet, nullement ignorés par la haute direction du Rdr. Elle connaît cette situation de grogne "permanente" née au sein de sa population militante qui n’a pourtant pas hésité à signifier son opposition à ses responsables. Quoique convaincue, parfois, à cent pour cent (ce n’est pas exagéré) que ses remarques ne seront pas prises en compte. A Abobo, la base ne cache pas son malaise à sa direction. Le choix du maire, ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Adama Toungara, « n’est pas du goût de la majorité dont l’avis doit être déterminant dans la désignation des représentants aux différentes élections, notamment, locales comme les municipales et régionales ».
Le précédent des partielles
A Issia, nous confiait le secrétaire départemental et vice-président du Conseil général de Katiola, Yves Traoré, « le candidat indépendant qui a gagné les élections est un militant Rdr écarté par la direction de son parti ». Encore une preuve patente de ce que les militants de base n’ont pas été écoutés. Pour mieux peindre "le chaos" que peut provoquer le mécontentement de la base, il relève que dans cette circonscription électorale, « le Rdr et le Pdci ont eu, tous deux, un nombre de suffrages inférieur à celui du candidat indépendant, issu du Rdr ». Evidemment, le candidat de la direction du parti a mordu la poussière face à celui de la base, à la proclamation des résultats par la Commission électorale indépendante (Cei). La crise du vote est une réalité dans plusieurs circonscriptions électorales pour le parti au pouvoir dont les membres de la direction (le porte-parole dans une déclaration, le secrétaire général par intérim, lors d’une conférence de presse à la suite de la cuisante défaite…) ont dit prendre acte. Mais, le danger est là, latent. Il arrive à grands pas, et si rien n’est fait, "la catastrophe sera inévitable" aux municipales et régionales où les choix de candidats doivent refléter impérativement la volonté de cette base. Les militants et sympathisants ne décolèrent pas, ils savent désormais où et comment frapper pour que leurs leaders les écoutent et les prennent au sérieux. Ils n’hésiteront pas à appuyer sur l’accélérateur. Le Rassemblement des républicains l’aura donc bien compris.
Un signal fort aux dirigeants du Rdr
Un signal fort lui a été envoyé par ses militants, mais aussi par les indépendants qui, à travers leur performance aux partielles, ouvrent, de belle manière, la voie de la vraie démocratie au sein des partis politiques ivoiriens. Où les décisions sont souvent arrêtées sans la moindre consultation de leurs populations militantes respectives. La dynamique du pouvoir s’est-elle aussi facilement estompée? Le management de la direction du parti pose-t-il problème ? Il faut tout simplement accepter de le revoir pour l’avenir, car l’engouement du départ n’est plus de mise. La base n’est pas contente.
Parfait Tadjau