L’heure du bilan est arrivée. Après les élections locales partielles, La Commission électorale indépendante (CEI) est plus que jamais grandie. Mardi, Youssouf Bakayoko, Président de la CEI, a annoncé les résultats définitifs des élections partielles locales du 21 Juillet dernier. Etaient concernées la Région du Tchologo, les Communes d’Anyama, de Bettié et de Doropo. Lors des élections couplées régionales et municipales du 21avril dernier, Il y avait pas eu de scrutin à Bettié quand à Doropo la CEI n’avait pu prononcer les résultats. Le scrutin devait donc être repris de facto dans ces deux circonscriptions. En revanche, des résultats avaient bien été proclamés par la CEI pour les circonscriptions les autres. Les candidats malheureux celles-ci avaient alors de droit contesté les résultats et obtenu la reprise du scrutin auprès de la chambre administrative de la Cour suprême. On ne peut pas dire qu’ils ont eu le nez creux. Car, les résultats sortis des urnes le dimanche dernier ont confirmé ceux du dimanche 21 avril 2013. Ce sont les mêmes vainqueurs. Ce sont les mêmes vaincus. Ces derniers l’ont même été souvent plus durement. A Anyama le 21 avril 2013 : Amidou Sylla (9927 voix ; 45,46%), Lancine Camara (7993 ; 36,60%), Joseph Dogbo (3917 ; 17,94%). Les rangs ne diffèrent guère après le scrutin de dimanche dernier : Amidou Sylla (9741 voix ; 47,76%), Lancine Camara (7725 ; 37,88%), Joseph Dogbo (3917;17,94%). La situation est aussi similaire dans la Région du Tchologo. 21 Avril 2013 : Koné Lassina (27190 ; 62,24%) Ouattara Yaya Tiekoura Georges (16499 ; 37,76%). Et après le scrutin de dimanche dernier : Koné Lassina (29945 ; 77,28%) Ouattara Yaya Tiekoura Georges (8866 ; 22,72%). Comme on le constate pour ces deux circonscriptions, on est allé un second scrutin pour confirmer les résultats proclamés en premier lieu par l’équipe du Président Youssouf Bakayoko. Preuve que même que si l’élection présidentielle de 2010 avait été reprise, elle aurait donné les mêmes résultats. Peut être que M. Gbagbo aurait été en deçà des 46%. Bref ! Il est vrai que la loi autorise des recours, mais est-il correct d’en abuser ? Il faut que les candidats fassent de plus en plus preuve de civisme. C’est beaucoup de temps et d’argent perdus pour reprendre un scrutin électoral qui était en réalité crédible en tout point de vue. En ces temps de bonne gouvernance chacun doit pouvoir aider l’Etat à ne pas creuser inutilement ses caisses. Au reste, ces résultats confirment tout le crédit de la CEI dans son esprit d’équité, de transparence, de démocratie. Un savoir faire reconnu depuis la présidentielle de 2010 par les Nations Unies et bien d’autres organisations. Il ne se passe d’ailleurs plus d’élections en Afrique sans que son responsable n’échange au moins avec le Président Youssouf Bakayoko pour bénéficier de son expérience. Un de ses vice-présidents séjourne même actuellement au Mali en tant qu’observateur. C’est donc à juste titre que les Nations Unies ont encore salué le travail abattu par la CEI le 18 juillet dernier. « M. Ban revient aussi sur le succès des élections régionales et municipales du 21 avril dernier, qui a montré, dit-il, que les autorités nationales, y compris les forces de sécurité, avaient la capacité d’assumer la responsabilité de l’organisation et de la sécurité du processus électoral. Ces élections se sont déroulées dans un calme général dans les 31 régions et 196 municipalités, avec un taux de participation de 46% pour les élections régionales et de 37% aux élections municipales», a écrit Ban KI Moon dans son 32ème rapport au Conseil de Sécurité.
Jean Claude Couliblay
Jean Claude Couliblay