Depuis trois ans, les biens des familles de trois dirigeants africains sont dans le collimateur de la justice française. Avant-hier mercredi à Nice, la police a investi une propriété appartenant au défunt président Omar Bongo.
C'est une traque sans merci que la police française mène, à l'initiative des associations de lutte contre la corruption, contre certains chefs d'Etat africains soupçonnés d'avoir acquis de nombreux biens immobiliers en occident avec de l'argent détourné. Le Gabonais Ali Bongo Ondimba, le Congolais Denis Sassou Nguesso et l'Equato- guinéen Téodoro Obiang Nguema sont particulièrement visés par les enquêtes de l'Office centrale de la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). Les ONG «SHERPA et Transparency International France», à la pointe de ce combat contre l'enrichissement illicite de dirigeants africains au détriment de leurs pays, ne visent qu'un objectif: Faire revenir dans les caisses de ces Etats, les milliards de Fcfa détournés par leurs dirigeants qui ont mis leurs pays en coupe réglée pour assouvir leur folie des grandeurs. Ces trois présidents fréquemment cités, ont tous dirigé ou continuent de diriger de «petits émirats» pétroliers africains. C'est une partie de la manne pétrolière siphonnée pendant de longues années, que ces dirigeants ont blanchie sous la forme de luxueuses propriétés mobilières et immobilières, notamment en France et en Suisse. Le mercredi 13 février 2013, une villa de la famille Bongo à Nice, sur la Côte d'Azur, (sud-est de la France) a été perquisitionnée. Ces enquêtes menées par deux juges parisiens sont très mal perçues par les mis en cause qui sont toujours aux affaires. Au Gabon, Ali Bongo Ondimba qui a succédé à son père, feu Omar Bongo, en veut visiblement à Paris qui a laissé la procédure déclenchée depuis 2010, suivre son cours. Son absence très remarquée au XIVe sommet de la Francophonie à Kinshasa (12 au 14 octobre 2012) auquel avait pris part François Hollande et la décision de Libreville d'adopter l'Anglais comme première langue étrangère au détriment du Français, sont des signes manifestes de la colère du pouvoir gabonais. Pour le moment, la famille Bongo n'a pas encore officiellement réagi à cette perquisition. Fera t-elle comme Teodoro Obiang Nguema qui avait menacé Paris de mesures de rétorsion, lorsque la police avait investi l'une de ses propriétés parisiennes présentée comme une résidence diplomatique de l'Etat équato-guinéen ?
Charles d'Almeida
C'est une traque sans merci que la police française mène, à l'initiative des associations de lutte contre la corruption, contre certains chefs d'Etat africains soupçonnés d'avoir acquis de nombreux biens immobiliers en occident avec de l'argent détourné. Le Gabonais Ali Bongo Ondimba, le Congolais Denis Sassou Nguesso et l'Equato- guinéen Téodoro Obiang Nguema sont particulièrement visés par les enquêtes de l'Office centrale de la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). Les ONG «SHERPA et Transparency International France», à la pointe de ce combat contre l'enrichissement illicite de dirigeants africains au détriment de leurs pays, ne visent qu'un objectif: Faire revenir dans les caisses de ces Etats, les milliards de Fcfa détournés par leurs dirigeants qui ont mis leurs pays en coupe réglée pour assouvir leur folie des grandeurs. Ces trois présidents fréquemment cités, ont tous dirigé ou continuent de diriger de «petits émirats» pétroliers africains. C'est une partie de la manne pétrolière siphonnée pendant de longues années, que ces dirigeants ont blanchie sous la forme de luxueuses propriétés mobilières et immobilières, notamment en France et en Suisse. Le mercredi 13 février 2013, une villa de la famille Bongo à Nice, sur la Côte d'Azur, (sud-est de la France) a été perquisitionnée. Ces enquêtes menées par deux juges parisiens sont très mal perçues par les mis en cause qui sont toujours aux affaires. Au Gabon, Ali Bongo Ondimba qui a succédé à son père, feu Omar Bongo, en veut visiblement à Paris qui a laissé la procédure déclenchée depuis 2010, suivre son cours. Son absence très remarquée au XIVe sommet de la Francophonie à Kinshasa (12 au 14 octobre 2012) auquel avait pris part François Hollande et la décision de Libreville d'adopter l'Anglais comme première langue étrangère au détriment du Français, sont des signes manifestes de la colère du pouvoir gabonais. Pour le moment, la famille Bongo n'a pas encore officiellement réagi à cette perquisition. Fera t-elle comme Teodoro Obiang Nguema qui avait menacé Paris de mesures de rétorsion, lorsque la police avait investi l'une de ses propriétés parisiennes présentée comme une résidence diplomatique de l'Etat équato-guinéen ?
Charles d'Almeida