Ils vont jouer encore les prolongations. Installé en février 2011, le Comité de Gestion et de Restructuration (CGR) du Bureau ivoirien du droit d’auteur reste en place pour les six prochains mois. C’est en tout cas, la «bonne nouvelle» que le ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman a annoncé aux membres de ce comité. C’était hier matin au cours de la cérémonie de remise du rapport d’activités de cette structure au Cabinet du ministre Bandaman, perché au 22ème étage de la Tour E, Cité administrative au Plateau. Recevant ce document qui résume les actions posées par le Comité provisoire durant ces 12 mois écoulées, le ministre Bandaman a saisi l’occasion pour féliciter ses membres pour le travail abattu, avant de prolonger leur mission pour six nouveaux mois, après une première prorogation en 2011. Peu avant, M. Léonard Groguhet, Président du CGR, avait livré le fruit de «leurs réflexions et analyses pertinentes», sur les maux néfastes qui minaient le Burida. Il s’agit, a-t-il égrené, de la mise en conformité de l’activité de cette institution avec les normes de fonctionnement d’une société, notamment, le respect des obligations vis-à-vis du personnel, des fournisseurs, de l’Administration fiscale et de l’ensemble des partenaires du Burida, et également avec les règles propres à la gestion collective des droits d’auteur et des droits voisins, à savoir : la formalisation des rapports avec les utilisateurs des œuvres de l’esprit, l’amélioration du niveau des répartitions des droits, l’élaboration des outils nécessaires à une gestion effective et efficiente des droits, dont un projet de règlement de répartition et un logiciel informatique plus performant, la mise en œuvre d’une politique sociale organisée pour soulager les sociétaires de divers maux et soutenir leur créativité. Sans oublier, la mise en conformité de l’activité du Burida avec les règles et normes édictées par la CISAC (Conférence Internationale des Auteurs et Compositeurs), dont il est membre. «A l’heure où je vous parle, la comptabilité du Burida est en train de procéder au paiement des droits perçus pour le compte des auteurs étrangers, via leurs sociétés de gestion collective», a même révélé Léonard Groguhet, histoire de prouver que les choses ont effectivement changé. Toutefois, a souligné, le célèbre comédien et metteur en scène, «le rapport annuel d’activités donnant plus de précisions sur les résultats atteints tout au long de l’exercice 2012, sera disponible après la certification des états financiers par le Commissaire aux comptes et vous sera communiqué par nos soins». Assimilant leur mandat à un «fusil culturel», Léonard Groguhet a dit être allé, avec son équipe, à la chasse. «Monsieur le Ministre, nous avons ramené du gibier. Nous vous le remettons dans son entièreté. Libre à vous de le dépecer et d’en faire le plat succulent et nourrissant dont vont se régaler les artistes de Côte d’Ivoire», a-t-il conclu sur cette note d’humour.
Y. Sangaré
Y. Sangaré