Il est devenu de plus en plus difficile pour les ménages ivoiriens de consommer actuellement le riz. Et pour cause, les prix fixés en dehors de la compétence du ministère du commerce par les grossistes et autres détaillants, ne sont plus à la portée de la bourse des ménagères. Des foyers qui autrefois pouvaient se permettre un ou deux sacs de riz par mois, ne sont même plus capables d’en acheter 5 kilogrammes. Sur le marché de la distribution, le prix du riz de qualité supérieur tels que Uncle Sam, Royal Orchid et Mémé, vient de connaitre une hausse substantielle. Ainsi donc, le prix du kilogramme de riz de façon anarchique a explosé sur l’étable des commerçants. Le sachet d’un kilogramme de riz Uncle Sam est vendu au marché à 700Fcfa. Chez le Mauritanien du quartier le même sachet est vendu à 750 Fcfa. Les revendeurs des marchés éclatés dans des quartiers périphériques d’Abidjan, vendent le kilogramme du même riz à 800 Fcfa. Le même prix est appliqué au kilogramme de riz Orchid et Mémé. Les commerçants les plus vicieux ouvrent le sac de riz Uncle Sam et le sac de riz Mémé. A ses deux sacs de riz de qualité supérieur, les commerçants mélange le contenu d’avec un autre riz de qualité très quelconque. Pis, les commerçants revendent ce riz mélangé au même prix que le riz Uncle Sam, Orchid ou même le riz Mémé. En ces temps où les populations se paupérisent avec la rareté de l’argent qui ne circule plus, les ivoiriens éprouvent de réels problèmes de subsistance. Les boutiquiers dans les quartiers se frottent les mains tandis que les ménagent à Abidjan broient du noir. Le président de la fédération nationale des commerçants de Côte d'Ivoire, El Hadj Farikou Soumahoro, face à cette situation tente de se défendre et accable l’Etat de Côte d’Ivoire «Nous sommes obligés d'augmenter. On ne peut pas faire autrement. Ce n'est pas notre faute. C'est l'Etat! On l'a toujours dit le gouvernement doit prendre des engagements durables, l'Etat doit annuler de nombreuses taxes. Il appartient au gouvernement de prendre ces engagements en supprimant des taxes qui greffent les prix». Le riz de moindre qualité communément appelé «Dénicachia» (Ce qui signifie en langue malinké: Les enfants, c’est à dire les bouches à nourrir, sont nombreux), peu prisé par la majorité des Ivoiriens est actuellement devenu, par la force des choses, l’aliment le plus recherché par les ménages ivoiriens.
Jean-Baptiste Essis
Jean-Baptiste Essis