C’est un ministre des sports totalement briffé sur le travail entrepris par le comité exécutif d’Augustin Sidy Diallo qui est sorti d’hier matin du siège de la FIF. Pendant plus de deux heures d’horloge, le premier responsable du sport ivoirien a tenté de comprendre la gestion du football ivoirien par le comité exécutif dirigé par Augustin Sidy Diallo. Et il n’a pas été déçu. Selon des informations dignes de foi, le ministre Alain Lobognon, à la tête d’une forte délégation de son département, a voulu savoir comment la CAN a été geré, pourquoi les Eléphants n’ont pas remporté la coupe, quelle est la politique de formation, la place du football local… Un ensemble de préoccupations déjà, prises en compte par le programme en 11 points du comité exécutif de la FIF. Dans le communiqué qui sanctionne cette rencontre, la fédération ivoirienne a fait remarquer qu’elle a judicieusement utilisé les fonds mis à sa disposition et qu’elle regrettait l’élimination précoce des Eléphants. Poursuivant, la FIF a demandé au premier responsable du sport en Côte d’Ivoire de s’impliquer davantage dans l’acquisition des infrastructures pour faciliter la pratique du football. L’organe fédéral a également demandé à la tutelle de tout mettre en œuvre pour apporter plus de moyens aux clubs afin que ces derniers puissent revaloriser le traitement de leurs joueurs et les retenir le plus longtemps possible. Au total, les deux parties ont convenu de l’élaboration d’un document qui prend en compte toutes ces propositions et qui sera soumis au Gouvernement. En clair, le ciel n’est tombé sur la tête de personne. Et le ministre des Sports a certainement compris tout le travail abattu au quotidien par le comité exécutif de la FIF pour offrir à la Côte d’Ivoire un football de meilleure qualité. Il a, espérons-le, compris que son implication dans le développement du football doit aller plus loin que l’après d’une élimination de l’équipe nationale à une phase finale de CAN. Alain Lobognon doit s’employer à d’abord faire voter la loi sur le sport. Mais aussi et surtout trouver assez de moyens pour sortir les clubs ivoiriens de l’indigence. C’est seulement à ce prix que nous aurons un football fort et par conséquent une équipe nationale forte et conquérante qui pourra valoir à la Côte d’Ivoire des lauriers. La fédération, pour sa part, poursuit le travail entrepris et dès le mois de mars prochain, elle mettra en scelle son championnat de football de jeunes qui selon le communiqué, mettra en exergue 8000 jeunes cette saison sur toute l’étendue du territoire national. Et ce nombre ira croissant pour atteindre les10.000 en 2014 et 15000 en 2015. Le ministère et la FIF se sont mis d’accord pour ensemble, chacun à son niveau, œuvrer au développement de notre football. Nous y reviendrons.
Koné Lassiné
Koné Lassiné
