Certains articles du code du travail de 1995 sont en révision pour être validés afin d'aboutir à un nouveau code du travail. La rencontre entre employeurs et employés sous l'égide du ministère d'Etat, ministère de l'Emploi, des affaires sociales et de la formation professionnelle a commencé à Grand Bassam, hier, pour s'achever demain. Même s'il y a des points d'accord, les deux parties étaient, jusqu' à hier, d'accord sur leurs désaccords. Me Hoegatt Théodore, de la Confédération générale des entreprises de Côte d'Ivoire, représentant le président Jean Kacou Diagou, explique : "Nous sommes quasiment tombés d'accord sur l'enssentiel des points, mais il reste quelques points de désaccord et ces points de désaccord, c'est le problème notamment que les travailleurs nous opposent. Le problème de la flexibilité, c'est-à-dire qu'on donne la liberté à l'employeur lorsque la situation va mal de mettre certains travailleurs au chômage technique ou alors de rompre le contrat de travail. C'est ça que les travailleurs n'acceptent pas en disant que le nouveau code du travail crée une précarité. Le code qui existe l'a prévu, donne le pouvoir au chef d'entreprise de le faire et c'est là-dessus que les travailleurs ne sont pas d'accord et ils veulent qu'on modifie les textes, notamment les problèmes concernant les licenciements collectifs, pour motif économique. Nous avons dit que si la situation va mal, on ne voit pas comment on va pouvoir maintenir les travailleurs que notre chiffre d'affaires, ne permet pas de payer. Donc, c'est ces genres de problèmes qui restent à régler. Les travailleurs, puisqu'ils sont désormais considérés comme des citoyens de l'entreprise, souhaitent également participer à la gestion de l'entreprise. Nous, nous disons que ce n'est pas ce qu'on souhaite pour vous, c'est participer à la gestion des oeuvres sociales que nous voulons pour vous. Tout ce qui est social, cantine, infirmerie, loisir, on peut vous confier ça mais c'est l'employeur qui doit rester seul maitre de la gestion de son entreprise parce qu'après tout, il sait ce qui est conforme à l'intérêt de l'entreprise. Le terme qui choque les travailleurs, c'est la flexibilité, les débats sont parfois vifs, mais nous travaillons en toute responsabilité avec eux et je pense qu'ils comprennent que parfois la situation est difficile et qu'on n'a pas d'autre choix que de faire ce que nous proposons." Assiénan Koffi, représentant des employés, a prévenu que "les travailleurs ne ratent pas des occasions solennelles" du genre pour poser leurs requêtes. Le ministre de tutelle, Dosso Moussa, qui s'est réjoui d'une avancée qui est le passage du Smig qui passe de 36 000 à 60 000 fcfa, pense que les différentes parties arriveront à se concilier.
DIARRASSOUBA SORY
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