Le ministre de la Promotion, de la Jeunesse, des Sports et Loisirs Alain Lobognon a présenté hier vendredi 22 février ses 100 jours de présence aux commandes de ce département du gouvernement ivoirien. C'était à l'occasion d'un déjeuner de presse au restaurant ''Aboussouan'' à Treichville. En présence des directeurs centraux du ministère, de présidents de Fédération de jeunesse et de sport, il a fait le diagnostic du sport ivoirien et présenté les reformes pour sa relance.
D'entrée, l'homme fort du 8e étage de la Tour B de la cité administrative, a planté le décor : «Les nombreuses actions en faveur de la jeunesse ivoirienne n'ont apparemment intéressé que très peu de personnes parmi les hommes de média. Il serait donc exagéré en 100 jours de ne parler que de Sport. Parce que chaque fois que l'occasion nous est donnée de parler de la jeunesse et du sport en Côte d’Ivoire, nous témoignons du grand intérêt et de l’ambition que nous nourrissons tous de voir ces deux entités prendre toute leur place dans le développement de notre beau pays, la Côte d'Ivoire». Poursuivant, le successeur de Philippe Légré, a présenté l'ambitieux programme politique en matière de Jeunesse et de Sports, a lui confié le 22 novembre 2012, le Président de la République, SEM Alassane Ouattara. Et dont il est chargé de la mise en œuvre. Il a indiqué que dans sa vision de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, ''le Président de la République a un point d’honneur sur la jeunesse et le sport''. Aussi, a-t-il annoncé la mise en place de certains mécanismes, entre autres le Conseil National de la Jeunesse (CNJ), le Fonds National de la Jeunesse (FNJ) et le Programme National du Volontariat, pour une jeunesse ivoirienne épanouie. Abordant le chapitre du sport, Alain Lobognon a indiqué que dès sa prise de fonction, avec son équipe, ils se sont ''appliqués à cerner la problématique du sport en Côte d’Ivoire, avant d’apporter des solutions durables''. «De nos réflexions, nous avons fait la différence entre le sport et l’activité physique et sportive. Nos interrogations se sont approfondies sur le statut de pratiquants, les moyens dont disposent les sportifs ivoiriens et aussi sur le statut de ceux-là mêmes qui gèrent le sport », a fait remarquer le ministre des Sports. Dans cette optique, les questions de l’état des infrastructures, du financement du sport et aussi sur les rapports entre le Ministère et les fédérations et associations sportives, l'ont amené à constater que ''le sport ivoirien est profondément sinistré et a besoin d’une thérapie de choc''. «Le sport mondial est devenu aujourd’hui une industrie et la Côte d’Ivoire pour en tirer profit doit se lancer sur la voie du professionnalisme», a-t-il souligné, avant de proposer: «Cela passe par de profondes réformes. Et comme dans toute révolution, on assiste à des grincements de dents ici et là. Nous ne voulons pas plaire. Nous voulons contribuer à développer le sport ivoirien sous tous ses aspects».
Politique Nationale de sport et Loi sur le sport
L'organisation le 10 décembre 2012 d'un atelier de validation du projet de Politique Nationale de sport et de l’avant-projet de Loi sur le sport se présente comme l'(une des thérapies pour sortir le sport ivoirien de l'ornière. La Politique Nationale de sport mettra l’accent sur la vulgarisation et la professionnalisation. Et la Loi se chargera de définir le cadre juridique du sport dans notre pays. Pour Alain Lobognon, il est clair que pour une meilleure gestion du sport, il faut un cadre juridique. Raison pour laquelle le ministère des Sports s'est engagé à faire adopter les textes relatifs à la Politique Nationale de sport et à la Loi sur le sport. «Il ne s'agira pas de s'immiscer dans les affaires des fédérations, mais d'assumer des responsabilités, notamment celles de définir les grands objectifs de la politique nationale du sport, d’en fixer le cadre juridique et de veiller au respect de l’intérêt général», a-t-il précisé.
Les infrastructures sportives
Sur ce point, il a apparaît dans l'exposé du ministre Lobognon, que depuis environ30 ans, ''la Côte d’Ivoire est malade de ses infrastructures sportives''. De nouvelles infrastructures n’ont pas été construites. Celles qui existent sont dans un état de délabrement achevé. Dans ces conditions comment parler de sport d’élite sans infrastructures adaptées? La solution a ce problème a été trouvée par le Gouvernement par l'adoption en juin 2012 du programme de réhabilitation et de construction des infrastructures sportives. «Depuis décembre 2012, les textes ont été signés, créant une Cellule d'Exécution et de Coordination des Projets. Il ne reste plus qu'à nommer le Coordinateur - Directeur de cet important programme du Gouvernement qui doit doter le territoire national de terrains de sports, de stades de compétitions internationales et surtout de salles omnisports pour les sports dits de mains et de combats. Les premières salles seront construites à Korhogo, Bouaké, Yopougon, Abobo et Cocody, en vue de rapprocher les aires de jeu des amateurs de disciplines sportives », a révélé le patron du sport ivoirien. Pour la mobilisation et l'utilisation des ressources financières, le Gouvernement s’appuiera sur le partenariat avec le secteur privé. Dans la foulée, le système d’éclairage du stade Robert Champroux de Marcory et du terrain du Parc des Sports de Treichville, sera réhabilité pour favoriser la pratique du sport en nocturne. La pelouse du stade Félix Houphouët-Boigny va être revêtue d’un gazon spécialement adapté à l’Afrique sub-saharienne. Le stade Biafra et celui situé en face de Fraternité Matin autrefois réhabilités par la coopération européenne sont également inscrits au chapitre des travaux à effectuer. Outre Abidjan, les villes de Yamoussoukro, Bouaké, Abengourou, San-Pedro, Daloa, Gagnoa, Bondoukou, Man, Séguéla, Bassam, bénéficieront de travaux d’envergure en vue de les doter en infrastructures sportives de qualité. Dans la volonté de la Côte d'Ivoire d’abriter les Jeux de la Francophonie en 2017, nous militons pour la construction de la cité olympique d’Ebimpé. Le dossier est très bien avancé et bientôt, le Chef de l'Etat devrait poser la première pierre. Avant de conclure, le ministre des Sports a parlé de bonne gouvernance au niveau de la gestion des fédérations sportives, du financement du sport par la création du fonds ivoirien pour le développement des sports (FIDS), des reformes au niveau des structures sous tutelle, pour que chaque entité joue pleinement son rôle dans le développement du sport en Côte d’Ivoire, notamment l'Institut national de la Jeunesse et du Sport (INJS), l’Office National des Sports (ONS), L’Office Ivoirien des Sports Scolaires et Universitaires (OISSU). «L’OISSU doit redevenir le vivier du sport ivoirien. Ainsi trois fédérations ont été créées pour accompagner l’OISSU dans ses missions. Il s’agit de la fédération des sports de l'enseignement primaire, la fédération des sports de l'enseignement secondaire de sport et la fédération des sports de l'enseignement supérieure. Ces trois fédérations qui fédéreront en une Confédération (CISSU) sont chargées de promouvoir le sport en milieu scolaire et universitaire et d'organiser chaque année les Jeux scolaires et universitaires. Cette année les jeux auront lieu à Gagnoa avec la forte contribution de certains sponsors à qui je fais un clin d'œil», a déclaré le ministre Lobognon qui a annoncé la création des Jeux de la nation.
Les Jeux de la Nation
Les Jeux de la Nation constitueront une plate-forme de détection de jeunes talents pour le sport ivoirien. Cette compétition qui réunira les différentes régions du pays, sera organisée tous les deux ans dans l'un des 14 districts de la Côte d'Ivoire. «Ce sera une sorte de «Jeux Olympiques» au niveau national. Les jeux nécessiteront l’implication des autorités locales et des districts dans la construction des infrastructures sportives. Les Jeux de la Nation vont donner plus de vitalité au sport et à la pratique sportive dans les régions et les départements». La création de la Mutuelle des Sportifs et la Fédération des Sports Militaires fait partie également des préoccupations du ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs. En conclusion, le ministre Alain Lobognon a rassuré les membres des mouvements associatifs de jeunesse et du sport, de sa ''ferme résolution de poursuivre vers leurs réalisations les rêves du Président de la République, SEM Alassane Ouattara''.
Alphonse CAMARA
Légende: Le ministre Alain Lobognon propose des reformes pour la relance du sport ivoirien
code: LOBOGNON 100 (DR)
D'entrée, l'homme fort du 8e étage de la Tour B de la cité administrative, a planté le décor : «Les nombreuses actions en faveur de la jeunesse ivoirienne n'ont apparemment intéressé que très peu de personnes parmi les hommes de média. Il serait donc exagéré en 100 jours de ne parler que de Sport. Parce que chaque fois que l'occasion nous est donnée de parler de la jeunesse et du sport en Côte d’Ivoire, nous témoignons du grand intérêt et de l’ambition que nous nourrissons tous de voir ces deux entités prendre toute leur place dans le développement de notre beau pays, la Côte d'Ivoire». Poursuivant, le successeur de Philippe Légré, a présenté l'ambitieux programme politique en matière de Jeunesse et de Sports, a lui confié le 22 novembre 2012, le Président de la République, SEM Alassane Ouattara. Et dont il est chargé de la mise en œuvre. Il a indiqué que dans sa vision de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent à l’horizon 2020, ''le Président de la République a un point d’honneur sur la jeunesse et le sport''. Aussi, a-t-il annoncé la mise en place de certains mécanismes, entre autres le Conseil National de la Jeunesse (CNJ), le Fonds National de la Jeunesse (FNJ) et le Programme National du Volontariat, pour une jeunesse ivoirienne épanouie. Abordant le chapitre du sport, Alain Lobognon a indiqué que dès sa prise de fonction, avec son équipe, ils se sont ''appliqués à cerner la problématique du sport en Côte d’Ivoire, avant d’apporter des solutions durables''. «De nos réflexions, nous avons fait la différence entre le sport et l’activité physique et sportive. Nos interrogations se sont approfondies sur le statut de pratiquants, les moyens dont disposent les sportifs ivoiriens et aussi sur le statut de ceux-là mêmes qui gèrent le sport », a fait remarquer le ministre des Sports. Dans cette optique, les questions de l’état des infrastructures, du financement du sport et aussi sur les rapports entre le Ministère et les fédérations et associations sportives, l'ont amené à constater que ''le sport ivoirien est profondément sinistré et a besoin d’une thérapie de choc''. «Le sport mondial est devenu aujourd’hui une industrie et la Côte d’Ivoire pour en tirer profit doit se lancer sur la voie du professionnalisme», a-t-il souligné, avant de proposer: «Cela passe par de profondes réformes. Et comme dans toute révolution, on assiste à des grincements de dents ici et là. Nous ne voulons pas plaire. Nous voulons contribuer à développer le sport ivoirien sous tous ses aspects».
Politique Nationale de sport et Loi sur le sport
L'organisation le 10 décembre 2012 d'un atelier de validation du projet de Politique Nationale de sport et de l’avant-projet de Loi sur le sport se présente comme l'(une des thérapies pour sortir le sport ivoirien de l'ornière. La Politique Nationale de sport mettra l’accent sur la vulgarisation et la professionnalisation. Et la Loi se chargera de définir le cadre juridique du sport dans notre pays. Pour Alain Lobognon, il est clair que pour une meilleure gestion du sport, il faut un cadre juridique. Raison pour laquelle le ministère des Sports s'est engagé à faire adopter les textes relatifs à la Politique Nationale de sport et à la Loi sur le sport. «Il ne s'agira pas de s'immiscer dans les affaires des fédérations, mais d'assumer des responsabilités, notamment celles de définir les grands objectifs de la politique nationale du sport, d’en fixer le cadre juridique et de veiller au respect de l’intérêt général», a-t-il précisé.
Les infrastructures sportives
Sur ce point, il a apparaît dans l'exposé du ministre Lobognon, que depuis environ30 ans, ''la Côte d’Ivoire est malade de ses infrastructures sportives''. De nouvelles infrastructures n’ont pas été construites. Celles qui existent sont dans un état de délabrement achevé. Dans ces conditions comment parler de sport d’élite sans infrastructures adaptées? La solution a ce problème a été trouvée par le Gouvernement par l'adoption en juin 2012 du programme de réhabilitation et de construction des infrastructures sportives. «Depuis décembre 2012, les textes ont été signés, créant une Cellule d'Exécution et de Coordination des Projets. Il ne reste plus qu'à nommer le Coordinateur - Directeur de cet important programme du Gouvernement qui doit doter le territoire national de terrains de sports, de stades de compétitions internationales et surtout de salles omnisports pour les sports dits de mains et de combats. Les premières salles seront construites à Korhogo, Bouaké, Yopougon, Abobo et Cocody, en vue de rapprocher les aires de jeu des amateurs de disciplines sportives », a révélé le patron du sport ivoirien. Pour la mobilisation et l'utilisation des ressources financières, le Gouvernement s’appuiera sur le partenariat avec le secteur privé. Dans la foulée, le système d’éclairage du stade Robert Champroux de Marcory et du terrain du Parc des Sports de Treichville, sera réhabilité pour favoriser la pratique du sport en nocturne. La pelouse du stade Félix Houphouët-Boigny va être revêtue d’un gazon spécialement adapté à l’Afrique sub-saharienne. Le stade Biafra et celui situé en face de Fraternité Matin autrefois réhabilités par la coopération européenne sont également inscrits au chapitre des travaux à effectuer. Outre Abidjan, les villes de Yamoussoukro, Bouaké, Abengourou, San-Pedro, Daloa, Gagnoa, Bondoukou, Man, Séguéla, Bassam, bénéficieront de travaux d’envergure en vue de les doter en infrastructures sportives de qualité. Dans la volonté de la Côte d'Ivoire d’abriter les Jeux de la Francophonie en 2017, nous militons pour la construction de la cité olympique d’Ebimpé. Le dossier est très bien avancé et bientôt, le Chef de l'Etat devrait poser la première pierre. Avant de conclure, le ministre des Sports a parlé de bonne gouvernance au niveau de la gestion des fédérations sportives, du financement du sport par la création du fonds ivoirien pour le développement des sports (FIDS), des reformes au niveau des structures sous tutelle, pour que chaque entité joue pleinement son rôle dans le développement du sport en Côte d’Ivoire, notamment l'Institut national de la Jeunesse et du Sport (INJS), l’Office National des Sports (ONS), L’Office Ivoirien des Sports Scolaires et Universitaires (OISSU). «L’OISSU doit redevenir le vivier du sport ivoirien. Ainsi trois fédérations ont été créées pour accompagner l’OISSU dans ses missions. Il s’agit de la fédération des sports de l'enseignement primaire, la fédération des sports de l'enseignement secondaire de sport et la fédération des sports de l'enseignement supérieure. Ces trois fédérations qui fédéreront en une Confédération (CISSU) sont chargées de promouvoir le sport en milieu scolaire et universitaire et d'organiser chaque année les Jeux scolaires et universitaires. Cette année les jeux auront lieu à Gagnoa avec la forte contribution de certains sponsors à qui je fais un clin d'œil», a déclaré le ministre Lobognon qui a annoncé la création des Jeux de la nation.
Les Jeux de la Nation
Les Jeux de la Nation constitueront une plate-forme de détection de jeunes talents pour le sport ivoirien. Cette compétition qui réunira les différentes régions du pays, sera organisée tous les deux ans dans l'un des 14 districts de la Côte d'Ivoire. «Ce sera une sorte de «Jeux Olympiques» au niveau national. Les jeux nécessiteront l’implication des autorités locales et des districts dans la construction des infrastructures sportives. Les Jeux de la Nation vont donner plus de vitalité au sport et à la pratique sportive dans les régions et les départements». La création de la Mutuelle des Sportifs et la Fédération des Sports Militaires fait partie également des préoccupations du ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs. En conclusion, le ministre Alain Lobognon a rassuré les membres des mouvements associatifs de jeunesse et du sport, de sa ''ferme résolution de poursuivre vers leurs réalisations les rêves du Président de la République, SEM Alassane Ouattara''.
Alphonse CAMARA
Légende: Le ministre Alain Lobognon propose des reformes pour la relance du sport ivoirien
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