Edoukou Jean-Baptiste: « Je suis surpris » . « C’est une polémique puérile et inutile » . « Que ceux qui se réclament de lui viennent nous aider à le soigner »
Edoukou Jean-Baptiste est le manager d’Issa Sanogo. Depuis quelques semaines, l’homme fait feu de tout bois pour sauver son poulain en proie à un mal pernicieux qui a pour conséquences des troubles psychiques et comportementaux. Des voix se sont levées récemment pour l’accusé d’imposture et de vouloir profiter de la situation pour se faire de l’argent. Dans cette interview, l’homme réagit et fait des révélations sur le mal qui ronge Issa Sanogo.
Depuis quelque temps, vous vous battez pour votre poulain Issa Sanogo. Quel est son état de santé actuel ?
Edoukou Jean-Baptiste : Franchement, ça ne va pas. L’heure est même très grave. L’état de santé d’Issa sanogo s’est considérablement détérioré et est devenu très critique.
De quoi souffre-t-il exactement ?
E.J.B : Il souffre d’une infection qui le ronge à telle enseigne que ses membres en ont pris un coup et sont complètement enflés. A part cela, son addiction à la drogue complique les choses. Ce qui fait qu’il divague et n’est pas loin de la folie. Récemment, lorsque je suis allé le chercher, il ne m’a pas reconnu. Il a fallu que je lui parle et lui rappelle des souvenirs pour qu’il me reconnaisse. Lorsque je lui ai demandé Issa, tu as quel problème ? Il a retrouvé ses esprits et s’est mis à pleurer. Ça m’a sincèrement touché. Parce qu’il est conscient de son état et ne demande qu’à être aidé pour sortir du gouffre dans lequel il est plongé.
Comment un artiste aussi pétri de talent s’est-il retrouvé dans une telle déchéance ?
E.J.B : Vous savez, ça peut arriver à tout le monde. Issa a été projeté aux devants de la scène à l’âge de 10 ans. Lorsqu’il est passé à la télévision dans les années 80, le succès était inimaginable et dépassait tous les entendements. Issa n’était qu’un môme à cette époque qui s’est précocement retrouvé sous les projecteurs. Un enfant comme lui, reçu par les personnalités d’ici et d’ailleurs à l’époque et surtout par le père de la nation, le Président Félix Houphouët-Boigny, c’était incroyable. Le gamin qu’il était n’a pu faire la distinction entre ce qui est bon et ce qui est mal dans ce monde d’adultes.
Pouvons-nous comprendre par là qu’il n’a pu gérer l’effet du star system ?
E.J.B : Exactement, l’enfant qu’il était s’est laissé phagocyter par le monde de la drogue et en est devenu un accroc. Mais, comme je vous disais, il est conscient de son état et a envie de s’en sortir.
Beaucoup de mains ont pourtant été tendues à l’artiste pour l’aider à sortir de sa descente aux enfers. Pourquoi Issa a tant de mal à remonter la pente?
E.J.B : Je m’étonne de ce que vous dites. Je vais vous faire une confidence. De tous ceux qui ont été d’un secours pour mon artiste, je ne peux que citer Ken Adamo. C’est lui qui a cru en Issa et l’a produit lorsqu’il est sorti de prison en 2000. Grâce à lui, nous avons fait ‘’Gbangban acte 1’’ et ‘’Gbangban acte 2’’. Ces albums ont véritablement marché. Même son dernier fait avec Firmin Nanga.
Avec toutes ces perches qui lui sont tendues par les producteurs, pourquoi dites-vous donc que votre poulain n’a reçu aucune main tendue ?
E.J.B : Je parle plutôt d’une aide en ce qui concerne son addiction à la drogue. Il a véritablement besoin d’assistance.
Il se raconte que ses parents l’ont abandonné. Est-ce vrai ?
E.J.B: Ça a tout l’air. Personne ne se soucie de son état. Nous avons appris que sa mère est revenue du Burkina Faso. C’est un de ses beaux frères qui est à la Garde Républicaine qui nous a informé. Mais personne ne nous a encore exprimé le désir de le voir. Sinon, depuis 2000, c’est l’adjoint au maire de Treichville, Gérôme Ahizi qui s’occupe de lui. Par la suite, je suis intervenu pour l’accueillir afin qu’il soit mieux encadré. Mais avec la gravité du mal qui le ronge, il est devenu difficile à gérer. Il disparaît et erre dans les rues, notamment à la gare de Bassam et dort à la belle étoile à la gare des trains.
Des personnes disent de vous que vous êtes un imposteur et que vous n’êtes pas le manager d’Issa Sanogo. Que répondez-vous ?
E.J.B : C’est vous qui m’apprenez cela. Je suis très surpris par ces accusations. Ce que je peux dire à ces individus, c’est qu’ils se présentent et on verra. Ken Adamo qui a été le producteur d’Issa peut témoigner sur cette polémique que je juge puérile et inutile. Nous n’allons pas polémiquer. Ce que je demande à ces personnes, c’est qu’elles viennent nous aider à soigner Issa et à le guérir. Sinon, tout ce qu’elles disent, n’est que diversion. Moi j’ai la conscience tranquille.
Qu’est-ce qui vous fait courir pour un artiste que l’on considère comme un gâchis et même perdu pour le monde de la musique ? Croyez-vous qu’il peut rebondir après toutes ses convulsions ?
E.J.B : Rien, si ce n’est la volonté d’aider un frère malade qui a musicalement apporté à la Côte d’Ivoire et dont le talent pourrait encore servir. Je crois fermement en mon artiste. Et je suis convaincu que s’il est bien assisté, il peut rebondir et même redécoller. La maladie n’a aucunement altéré le talent d’Issa. A preuve, il venait de boucler son album et même fait un featuring avec Dj Mix. De par mon expérience dans le showbiz (Tournées avec Petit Denis, Nikwess, Dezy Champion… : Ndrl), j’ai appris beaucoup de choses. Issa peut rebondir et va rebondir par la grâce de Dieu.
Où en êtes-vous avec vos démarches pour une prise en charge de votre poulain ?
E.J.B : J’ai essayé de rencontrer le maire de Treichville, en vain. On me ferme ses portes. Je ne me décourage pas parce que s’il sait qu’Issa est malade, il fera un geste fort. Issa a été à tous les rendez-vous de sa campagne lors des dernières municipales. Malgré ça, j’ai réussi à obtenir auprès du Burida une prise en charge. Pour cela, je dis merci à la Directrice générale du Burida, Mme Viera Irène, qui a entendu nos prières et qui s’est engagée à nous soutenir.
Que comptez-vous faire après cet appui du Burida ?
E.J.B : Vous savez, le cas d’Issa nécessite une urgence. Nous allons chercher à le conduire au centre adapté à sa maladie pour qu’il y soit traité.
Et l’état actuel des droits d’auteur d’Issa Sanogo au Burida…
E.J.B : Je n’en sais pas grand-chose mais à ce que je sache, Issa n’a jamais touché de droits d’auteur au Burida en dépit de tous les succès des albums ‘’Gbangban acte 1’’ et ‘’Gbangban acte 2’’, arrangés par Freddy Assogba,
Un appel à lancer ?
E.J.B : Je réitère mon appel à toutes nos autorités, notamment à la Présidence de la République, au ministère de la Culture, sans oublier à Tiken Jah et à Alpha Blondy et à toutes les bonnes volontés, afin de sauver cet artiste qui a fait les beaux jours de la musique ivoirienne
DIARRA Tiemoko
Edoukou Jean-Baptiste est le manager d’Issa Sanogo. Depuis quelques semaines, l’homme fait feu de tout bois pour sauver son poulain en proie à un mal pernicieux qui a pour conséquences des troubles psychiques et comportementaux. Des voix se sont levées récemment pour l’accusé d’imposture et de vouloir profiter de la situation pour se faire de l’argent. Dans cette interview, l’homme réagit et fait des révélations sur le mal qui ronge Issa Sanogo.
Depuis quelque temps, vous vous battez pour votre poulain Issa Sanogo. Quel est son état de santé actuel ?
Edoukou Jean-Baptiste : Franchement, ça ne va pas. L’heure est même très grave. L’état de santé d’Issa sanogo s’est considérablement détérioré et est devenu très critique.
De quoi souffre-t-il exactement ?
E.J.B : Il souffre d’une infection qui le ronge à telle enseigne que ses membres en ont pris un coup et sont complètement enflés. A part cela, son addiction à la drogue complique les choses. Ce qui fait qu’il divague et n’est pas loin de la folie. Récemment, lorsque je suis allé le chercher, il ne m’a pas reconnu. Il a fallu que je lui parle et lui rappelle des souvenirs pour qu’il me reconnaisse. Lorsque je lui ai demandé Issa, tu as quel problème ? Il a retrouvé ses esprits et s’est mis à pleurer. Ça m’a sincèrement touché. Parce qu’il est conscient de son état et ne demande qu’à être aidé pour sortir du gouffre dans lequel il est plongé.
Comment un artiste aussi pétri de talent s’est-il retrouvé dans une telle déchéance ?
E.J.B : Vous savez, ça peut arriver à tout le monde. Issa a été projeté aux devants de la scène à l’âge de 10 ans. Lorsqu’il est passé à la télévision dans les années 80, le succès était inimaginable et dépassait tous les entendements. Issa n’était qu’un môme à cette époque qui s’est précocement retrouvé sous les projecteurs. Un enfant comme lui, reçu par les personnalités d’ici et d’ailleurs à l’époque et surtout par le père de la nation, le Président Félix Houphouët-Boigny, c’était incroyable. Le gamin qu’il était n’a pu faire la distinction entre ce qui est bon et ce qui est mal dans ce monde d’adultes.
Pouvons-nous comprendre par là qu’il n’a pu gérer l’effet du star system ?
E.J.B : Exactement, l’enfant qu’il était s’est laissé phagocyter par le monde de la drogue et en est devenu un accroc. Mais, comme je vous disais, il est conscient de son état et a envie de s’en sortir.
Beaucoup de mains ont pourtant été tendues à l’artiste pour l’aider à sortir de sa descente aux enfers. Pourquoi Issa a tant de mal à remonter la pente?
E.J.B : Je m’étonne de ce que vous dites. Je vais vous faire une confidence. De tous ceux qui ont été d’un secours pour mon artiste, je ne peux que citer Ken Adamo. C’est lui qui a cru en Issa et l’a produit lorsqu’il est sorti de prison en 2000. Grâce à lui, nous avons fait ‘’Gbangban acte 1’’ et ‘’Gbangban acte 2’’. Ces albums ont véritablement marché. Même son dernier fait avec Firmin Nanga.
Avec toutes ces perches qui lui sont tendues par les producteurs, pourquoi dites-vous donc que votre poulain n’a reçu aucune main tendue ?
E.J.B : Je parle plutôt d’une aide en ce qui concerne son addiction à la drogue. Il a véritablement besoin d’assistance.
Il se raconte que ses parents l’ont abandonné. Est-ce vrai ?
E.J.B: Ça a tout l’air. Personne ne se soucie de son état. Nous avons appris que sa mère est revenue du Burkina Faso. C’est un de ses beaux frères qui est à la Garde Républicaine qui nous a informé. Mais personne ne nous a encore exprimé le désir de le voir. Sinon, depuis 2000, c’est l’adjoint au maire de Treichville, Gérôme Ahizi qui s’occupe de lui. Par la suite, je suis intervenu pour l’accueillir afin qu’il soit mieux encadré. Mais avec la gravité du mal qui le ronge, il est devenu difficile à gérer. Il disparaît et erre dans les rues, notamment à la gare de Bassam et dort à la belle étoile à la gare des trains.
Des personnes disent de vous que vous êtes un imposteur et que vous n’êtes pas le manager d’Issa Sanogo. Que répondez-vous ?
E.J.B : C’est vous qui m’apprenez cela. Je suis très surpris par ces accusations. Ce que je peux dire à ces individus, c’est qu’ils se présentent et on verra. Ken Adamo qui a été le producteur d’Issa peut témoigner sur cette polémique que je juge puérile et inutile. Nous n’allons pas polémiquer. Ce que je demande à ces personnes, c’est qu’elles viennent nous aider à soigner Issa et à le guérir. Sinon, tout ce qu’elles disent, n’est que diversion. Moi j’ai la conscience tranquille.
Qu’est-ce qui vous fait courir pour un artiste que l’on considère comme un gâchis et même perdu pour le monde de la musique ? Croyez-vous qu’il peut rebondir après toutes ses convulsions ?
E.J.B : Rien, si ce n’est la volonté d’aider un frère malade qui a musicalement apporté à la Côte d’Ivoire et dont le talent pourrait encore servir. Je crois fermement en mon artiste. Et je suis convaincu que s’il est bien assisté, il peut rebondir et même redécoller. La maladie n’a aucunement altéré le talent d’Issa. A preuve, il venait de boucler son album et même fait un featuring avec Dj Mix. De par mon expérience dans le showbiz (Tournées avec Petit Denis, Nikwess, Dezy Champion… : Ndrl), j’ai appris beaucoup de choses. Issa peut rebondir et va rebondir par la grâce de Dieu.
Où en êtes-vous avec vos démarches pour une prise en charge de votre poulain ?
E.J.B : J’ai essayé de rencontrer le maire de Treichville, en vain. On me ferme ses portes. Je ne me décourage pas parce que s’il sait qu’Issa est malade, il fera un geste fort. Issa a été à tous les rendez-vous de sa campagne lors des dernières municipales. Malgré ça, j’ai réussi à obtenir auprès du Burida une prise en charge. Pour cela, je dis merci à la Directrice générale du Burida, Mme Viera Irène, qui a entendu nos prières et qui s’est engagée à nous soutenir.
Que comptez-vous faire après cet appui du Burida ?
E.J.B : Vous savez, le cas d’Issa nécessite une urgence. Nous allons chercher à le conduire au centre adapté à sa maladie pour qu’il y soit traité.
Et l’état actuel des droits d’auteur d’Issa Sanogo au Burida…
E.J.B : Je n’en sais pas grand-chose mais à ce que je sache, Issa n’a jamais touché de droits d’auteur au Burida en dépit de tous les succès des albums ‘’Gbangban acte 1’’ et ‘’Gbangban acte 2’’, arrangés par Freddy Assogba,
Un appel à lancer ?
E.J.B : Je réitère mon appel à toutes nos autorités, notamment à la Présidence de la République, au ministère de la Culture, sans oublier à Tiken Jah et à Alpha Blondy et à toutes les bonnes volontés, afin de sauver cet artiste qui a fait les beaux jours de la musique ivoirienne
DIARRA Tiemoko
