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Sport Publié le samedi 2 mars 2013 | Le Mandat

Sports dits mineurs en Côte d’Ivoire : La galère des dirigeants de fédérations

Le sport en Côte d’Ivoire connaît beaucoup de difficultés. Toutefois, des hommes et des femmes, passionnés des différentes disciplines sportives font des pieds et des mains pour animer les fédérations.
Hormis le football en Côte d’Ivoire, les autres disciplines sportives telles que le Basketball, le Handball, le Rugby, l’Athlétisme, le Judo, le jeu de Dame, etc., sont considérées à tort ou à raison comme des sports mineurs.
Les dons, principales sources de subsistance
Une discipline sportive qui remporte beaucoup de lauriers au plan international et mondial devrait normalement pouvoir se prendre en charge. Mais en Côte d’Ivoire, c’est loin d’être le cas. Les responsables des sports dits mineurs rencontrent d’énormes difficultés dans la gestion quotidienne de leurs disciplines respectives. A part la parafiscalité qui leur permet de souffler, ces fédérations et ces clubs vivent généralement de dons et d’apports de bonnes volontés. M. Kra Kouadio Alain, secrétaire général adjoint de la Fédération ivoirienne d’Athlétisme confirme en cette réalité : « Au niveau de notre fédération, hormis, la parafiscalité, nous vivons des aides que nous recevons. Et dans notre quête de moyens pour pouvoir subsister, nous recherchons des sponsors pour nous aider à organiser certaines compétitions et acquérir du matériel. Le manque de moyens financiers est vraiment l’un des problèmes clefs de notre fédération. » M. Jacques Aka, le secrétaire général de la Fédération ivoirienne de jeu de Dame (FIJD) ne dit pas le contraire : « Nos problèmes réels sont le manque de matériels et le manque de moyens financiers. Nous avons besoin de subventions des entreprises de la place pour faire avancer les choses. Il y a des dons de membres d’honneur, tels que Vagba Fossignaux qui a financé le championnat féminin l’an dernier. Cela nous a permis de souffler. Il y a également M. Koukougnon Joachim, ancien président de notre fédération, qui de temps en temps intervient et nous apporte quelque chose. Le président Loua Zingbé Honorat met lui aussi la main à la poche pour compléter les différentes subventions ». Du côté de la Fédération ivoirienne de Handball, c’est le même son de cloche. « Pour gérer les activités de notre Fédération, les membres du comité directeur sont obligés de mettre la main à la poche. L’organisation des compétitions coûte chère. Le ministère sort difficilement l’argent alors que pour les compétitions internationales, Il faut payer les billets d’avion et la participation », fait remarquer M. Cissoko Hamed, secrétaire permanent à la Fédération ivoirienne de Handball. «Il n’y a pas de discipline sportive professionnelle en Côte d’Ivoire. La loi sur le sport n’est pas passée. Chacun se débrouille pour faire marcher sa Fédération. C’est le ministère qui aide les sports à se développer. A côté de cela, on pourrait parler de mécènes. (Quelqu’un qui vient momentanément aider une fédération donnée).» Relève Firmin Zokou, vice-président de la Fédération ivoirienne de Judo et disciplines associées. Les Fédérations sportives existent grâce aux clubs qui sont affiliés à elles. Konaté Karimou, secrétaire général Fotamana Handball club de Korhogo indique : « Après le football, les autorités ne sont pas trop impliquées dans le Handball. Ce qui fait que nous, dirigeants de clubs, avons des difficultés à gérer nos équipes. Nous sommes donc obligés de vivre de doléances que nous faisons.»
La passion, seule motivation
Les différents responsables de fédérations et de clubs que nous avons rencontrés estiment qu’ils ne tirent rien de leur engagement en tant que dirigeants sportifs. Ils le font plutôt par pure passion. En tant que tel, ils sont prêts à investir tout ce qu’ils ont par amour. Et M. Tuo Lèfoungognigui, président de Mirador d’Adjamé, club de jeu de Dame le confirme : « Nous ne vivons que des ressources des membres. Nous cotisons chaque mois quelques petites sommes. Je mets la main à la poche pour essayer de régler quotidiennement les problèmes des joueurs. Leur transport, les primes, leur nourriture lors des compétitions. Je paie les licences. Le jeu de Dame est comme tout autre sport. C’est la passion qui nous fait faire tout cela. Nous faisons des efforts pour nous maintenir. Sinon il n’y a rien.» C’est le cas pour M. Konaté Karimou, Secrétaire du centre formation Fotamana Handball club de Korhogo. « Tout le monde ne peut pas jouer au football. J’ai été footballeur. Mais, j’ai choisi le Handball parce que c’est un sport que j’ai aimé ». Me Firmin Zokou, le vice-président de la Fédération de Judo dit pour sa part : « Il n’y a pas de discipline professionnelle en Côte d’Ivoire. On pratique le sport parce qu’on l’aime ; c’est tout. » Si les responsables de Fédérations et de clubs ont du mal à joindre les deux bouts dans la gestion quotidienne de leurs activités et qu’ils disent y être par passion, ne demandez pas ce qu’il en est pour les principaux acteurs qui sont les athlètes. Avec les nouvelles autorités, les différents acteurs des sports mineurs connaîtront-ils leur révolution ? La question mérite d’être posée.
A.F
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