Ça été un véritable coup de tonnerre dans l’hémicycle ivoirien. Le samedi 2 mars 2013, devant un parlement monocolore, le Président de la République fédérale du Nigéria, Goodluck Jonathan et Soro Guillaume dévoilent à la face du monde le complot contre le Président Laurent Gbagbo, au lendemain du scrutin présidentiel de 2010. Devant un parterre acquis à la cause du régime Ouattara, Soro ouvre le couvercle sur ce deal. «A la demande de votre homologue Alassane Ouattara, encore sous le blocus au Golf, vous m’avez accordé une audience à Abuja, malgré votre calendrier extrêmement chargé, du fait de la proximité des élections dans votre pays», révèle l’ex-Sg de l’ex-rébellion. Un peu plus loin, il ajoute avec précision «A peine avais-je commencé à donner les résultats des urnes que vous m’avez interrompu en ces termes : «Monsieur Soro, je sais qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire, vous n’avez pas à prêcher à un convaincu». (...). En tant que président du Nigéria, je n’accepterai pas la forfaiture qui a cours chez vous», relate Soro Guillaume. Il s’agit bien d’un complot qui vient d’être révélé au grand public. Sinon qu’avait-il à revenir sur le résultat des élections présidentielles de 2010, si le régime Ouattara est convaincu de son élection ? Pourquoi Soro semble t-il avoir recours à des Chefs d’Etat pour légitimer le pouvoir installé après l’arrestation du Président Laurent Gbagbo par l’armée française le 11 avril 2011 ? Autant de questions qui se posent. «Pour moi, Alassane Ouattara est le Président démocratiquement élu de la Côte d’Ivoire et c’est non négociable.
Avec la Cedeao, nous rétablirons la vérité des urnes», dit Soro Guillaume, citant le président Nigérian. Une autre phrase qui confirme que l’armée nigériane et surtout celle «l’Ecomog» ont pris part à la bataille d’Abidjan. Le président équato-guinéen, Obiang N’guema, déplorait la semaine écoulée dans une interview abondamment reprise, le fait que le conflit postélectoral en Côte d’ivoire s’est enlisé à cause de l’ingérence des forces étrangères. Et le samedi 2 mars 2013, devant les députés Rhdp, Soro Guillaume et son hôte Nigérian ont fait leur mea culpa. «Notre soutien pour votre lutte était basé sur des principes et l’aspiration commune pour la liberté, l’équité et la justice. (….). Notre ultime objectif était de travailler avec les personnes de même esprit à travers les pays et peuples», révèle le président nigérian, Goodluck E. Jonathan, assurant «l’amitié et la camaraderie des Nigérians et leur volonté de partager les joies et soucis dans l’esprit de vrais sœurs et frères». En fait, Goodluck est complètement en déphasage avec le peuple nigérian qui reconnait aujourd’hui le Président Gbagbo comme le plus grande leader de cette génération de dirigeants africains. En voulant forcement faire plaisir à Ouattara, Goodluck s’invite maladroitement dans le débat de «qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire». Peut-être qu’il ne le sait pas, mais cette question irrite son «allié» ivoirien.
Toussaint N’Gotta
Avec la Cedeao, nous rétablirons la vérité des urnes», dit Soro Guillaume, citant le président Nigérian. Une autre phrase qui confirme que l’armée nigériane et surtout celle «l’Ecomog» ont pris part à la bataille d’Abidjan. Le président équato-guinéen, Obiang N’guema, déplorait la semaine écoulée dans une interview abondamment reprise, le fait que le conflit postélectoral en Côte d’ivoire s’est enlisé à cause de l’ingérence des forces étrangères. Et le samedi 2 mars 2013, devant les députés Rhdp, Soro Guillaume et son hôte Nigérian ont fait leur mea culpa. «Notre soutien pour votre lutte était basé sur des principes et l’aspiration commune pour la liberté, l’équité et la justice. (….). Notre ultime objectif était de travailler avec les personnes de même esprit à travers les pays et peuples», révèle le président nigérian, Goodluck E. Jonathan, assurant «l’amitié et la camaraderie des Nigérians et leur volonté de partager les joies et soucis dans l’esprit de vrais sœurs et frères». En fait, Goodluck est complètement en déphasage avec le peuple nigérian qui reconnait aujourd’hui le Président Gbagbo comme le plus grande leader de cette génération de dirigeants africains. En voulant forcement faire plaisir à Ouattara, Goodluck s’invite maladroitement dans le débat de «qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire». Peut-être qu’il ne le sait pas, mais cette question irrite son «allié» ivoirien.
Toussaint N’Gotta