Après le pays profond, le président de la commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) et son équipe ont installé hier mardi, la commission régionale du Bélier. La cérémonie s’est déroulée à la salle de conférence de la préfecture régionale en présence du corps préfectoral et des autorités administratives politiques, coutumières, religieuses et de la société civile. Pour Charles Konan Banny, l’étape de Yamoussoukro est importante et singulière. Parce que le père fondateur de la nation, Félix Houphouët-Boigny, n’a pas posé les jalons de cette nation dans le mensonge. Or, à la vérité, l’une des caractéristiques de la Côte d’Ivoire, selon lui aujourd’hui, à la vérité, c’est que les Ivoiriens veulent fuir la vérité, pour se refugier derrière le mensonge et la calomnie. Félix Houphouët-Boigny, aux dires du président de la CDVR, a construit une nation ivoirienne éprise de paix et de liberté avec pour moyen, le « dialogue. » Avec lui, il est inconcevable que la population de Yamoussoukro, chez laquelle les gens venaient chercher la paix, soit à la recherche de la paix en pleine journée, « avec une torche ». C’est pourquoi, dit-il, les populations de Yamoussoukro doivent s’impliquer davantage dans la réconciliation et le retour de la paix. Elles doivent accompagner la commission régionale de la CDVR à tout mettre en ?uvre pour réussir la mission. Yamoussoukro, à en croire Charles Banny, n’a pas le droit de faillir, car le père fondateur de la Côte d’Ivoire moderne a laissé des symboles qui doivent inspirer et servir de repère. Il s’agit bien de la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, la Basilique Notre Dame de la Paix, la Mosquée de la Paix. Sans pourvoir garder tous ces héritages, la réconciliation est impossible. Avant de se poser les questions, à savoir comment Yamoussoukro peut-elle vivre sans cet héritage ? Avec le mépris et l’exclusion de l’autre, l’insécurité permanente, comment peut-on, en qualité d’houphouëtiste, poursuivre cette ?uvre ? Pour le président de la CDVR, la recette est toute simple et déjà faite. Les symboles de paix existent déjà, et la voie par le dialogue demeure le chemin à suivre. En éclaireur, il souhaite que la population de cette ville historique soit au devant de la réconciliation et que Yamoussoukro en soit le siège. Aux douze membres de la commission régionale, Charles Banny, a appelé à être des modèles afin d’identifier, collecter les informations et faire parler des victimes et tous les témoins des horreurs et crimes que le pays a traversés afin que justice soit faite et que réparation soit aussi accomplie. Cette commission a compétence dans les six départements de la région. A savoir, les départements de Yamoussoukro, Toumodi, Didiévi, Attiégouakro, Tiébissou et Djékanou. Jacquelin Mintoh
Politique Publié le mercredi 6 mars 2013 | Le Patriote
régionale de la CDVR à Yamoussoukro : Konan Banny appelle la population à être au devant de la réconciliation
© Le Patriote Par FNCDVR / Le personnel présente ses vœux au président Banny
Mercredi 9 janvier 2013. Abidjan.Siège de la Commission Dialogue vérité et réconciliation (CDVR) à Cocody Mermoz. Le personnel présente ses vœux du nouvel an au président Charles Konan Banny