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Économie Publié le lundi 11 mars 2013 | Ministères

Cérémonie de remise de matériel roulants et décoration: l’allocution du Ministre de l’Agriculture

© Ministères Par DR
Ministère de l`Agriculture: le ministre Coulibaly Sangafowa préside une triple cérémonie
Vendredi 8 mars 2013. Abidjan. Parvis de l`immeuble de la Caistab, au Plateau. Triple cérémonie de présentation des voeux du nouvel an du personnel, décoration de partenaires techniques et financiers, remise de matériel roulant au service semencier du ministère, en présence du ministre Coulibaly Mamadou Sangafowa
Monsieur le Président du Conseil d’Administration du Conseil du Café-Cacao;
Messieurs les membres du Conseil d’Administration du Conseil du Café-Cacao;
Messieurs les Directeurs de Cabinet,
Monsieur l’Inspecteur Général,
Mesdames et Messieurs les Conseillers techniques
Messieurs les Présidents du Conseil d’Administration
Messieurs les Directeurs Généraux
Messieurs les Partenaires Techniques et Financiers
Messieurs les Directeurs des Structures Sous-tutelle
Messieurs les Inspecteurs,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Centraux,
Mesdames et Messieurs les Sous-Directeurs,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Régionaux,
Mesdames et Messieurs les Directeurs Départementaux,
Mesdames et Messieurs les Chefs de Service,
Chers collaborateurs
Agents du Ministère
Honorables invités en vos titres et qualités,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis de la presse
Mesdames et Messieurs,
Honorable invités,

Comme il est de coutume dans notre famille agricole, nous sommes réunis ce matin pour une cérémonie solennelle d’échanges de bons vœux. Et je me félicite de ce que nous ayons pu saisir cette opportunité pour remettre officiellement du matériel roulant à nos services déconcentrés dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP).

Je me réjouis également que la date de la tenue de la présente cérémonie coïncide avec la journée internationale de la femme. Nous permettant ainsi, de rendre hommage aux femmes et en particulier à l’une d’entre elles à l’occasion de son départ après qu’elle ait servi pendant sept ans le développement rural au nom de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) dans notre pays.

Mesdames et Messieurs,
Chers collaborateurs,

Mon épouse et moi sommes sensibles aux bons souhaits que vous venez de formuler en notre endroit ainsi qu’à l’endroit de tous ceux qui nous sont chers. Parmi eux, je vous le dis, se trouve désormais en bonne place les membres de la famille agricole dont vous faites partie.

En retour, je voudrais d’abord témoigner à nouveau toute notre gratitude et notre reconnaissance au Président de la République et au Premier Ministre pour la confiance qu’ils nous ont renouvelé en nous confiant la mission de conduire, sous leur autorité, le secteur agricole de notre pays sur la voie de la croissance.

Je souhaite en votre nom à tous au Président de la République une santé d’acier et un plein succès dans sa quête d’une Côte d’Ivoire pacifique, stable et prospère.

A chacune et à chacun d’entre vous je souhaite une bonne et heureuse année 2013. A tous ceux de nos collègues et collaborateurs qui ont été rappelé à Dieu, je souhaite que le Seigneur les accepte dans son paradis.

Mesdames et Messieurs,
Chers collaborateurs,

Je voudrais saisir l’occasion que m’offre la présente cérémonie pour vous traduire toute ma fierté devant le travail que nous avons accompli pendant l’année écoulée et souhaiter que les résultats de 2013 soient meilleurs que ceux de 2012.

En effet, nous avons dû, dans l’urgence, avec le soutien des partenaires au développement, consacrer la dernière moitié de l’année 2011 et une bonne partie de l’année 2012, à la réhabilitation de notre système de production durement affecté par la crise poste électorale.
Nous avons notamment travaillé pendant cette période à la recapitalisation des petits producteurs qui assurent l’essentiel de nos besoins alimentaires. Et cela, pour un montant cumulé, toutes origines confondues, de 264,6 Milliards de FCFA.

Nous avons également mis à profit cette période pour concevoir les réformes structurelles devenues indispensables à la relance durable du secteur agricole de notre pays.

Pendant l’année 2012 proprement dit, nous avons finalisé lesdites réformes et des projets structurants en faveur de la réduction de la pauvreté et de la sécurité alimentaire avec un début de mise en œuvre satisfaisante.

Il s’agit en premier lieu du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) dont la table ronde de mobilisation des ressources et des parties prenantes s’est tenue les 12 et 13 Septembre 2012. Cette table ronde a marqué la fin du processus d’élaboration du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA), ouvrant par la même occasion sa période de mise en œuvre pleine et entière.

Sur 2.040 Milliards de FCFA mobilisés pour les cinq années de sa mise en œuvre, 421 Milliards de FCFA sont des acquis et 1.619 Milliards de FCFA sont des intentions d’investissement. Des 421 Milliards de FCFA acquis, 159,5 Milliards de FCFA sont en cours d’exécution et 261,5 de FCFA le seront courant 2013. Je me réjouis que le secteur privé représente 60% de la part des ressources annoncées conformément à notre volonté de faire porter la relance de notre agriculture essentiellement par le secteur privé.

Il nous faut à présent mettre en place les organes de gouvernance du Programme National d’Investissement Agricole (PNIA) pour maintenir le dialogue entre les parties et satisfaire aux attentes du secteur privé afin qu’il réalise ses intentions d’investissement.

En second lieu, j’aimerais évoquer la Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture. Cette Stratégie repose sur la maitrise de l’eau et l’intervention du secteur privé dans la dynamisation de toute la chaine de valeur. L’objectif ici est de produire 1.800.000 Tonnes de riz blanchi à l’horizon 2016 pour satisfaire nos besoins de consommation. Nous ambitionnons aussi d’exporter le surplus de production dès 2018 après avoir constitué à flux tendu le stock national de sécurité alimentaire.

Grace aux divers appuis à la production en 2012, nous avons enregistré une production de 984.000 tonnes de riz blanchi, soit 91% de l’objectif initial qui était fixé à 1.079.000 tonnes. Ce qui est une grande première et représente une progression de 79% de la production de riz blanchi, par rapport à son niveau de 2011.

L’objectif de production que nous avons assigné à l’Office Nationale de Développement du Riz (ONDR) pour l’année 2013 est de 1.500.000 tonnes de riz blanchi

Mais tout ceci ne sera durable qu’avec l’intervention du secteur privé prévu en 2014/15. Voilà pourquoi il nous faut saluer la signature fin janvier 2013 de l’accord cadre de partenariat signé avec le Groupe Louis Dreyfus Commodities. L’investissement que va réaliser ce Groupe porte sur l’appui à la production par des petits exploitants agricoles de plus de 300.000 tonnes de riz blanchi par an et la création de 60.000 emplois, essentiellement pour les jeunes.

Nous nouerons ce type de partenariat bientôt avec les autres acteurs du secteur privé afin de couvrir d’ici la fin de l’année, l’ensemble du territoire national.

En troisième lieu, je parlerai de la réforme de la filière café-cacao. Nous éprouvons aujourd’hui une légitime fierté d’avoir pu conduire à terme cette réforme, sous l’autorité directe du Président de la République en personne. Je note que cette réforme a pesé, on ne le dit pas assez, à plus de 70% dans la décision des institutions de Breton Wood d’élire notre pays à l’initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE).

Tous nos efforts auraient été sans objet si la mise en œuvre de cette réforme n’avait pas permis de fixer un prix rémunérateur et stable aux producteurs et de le faire respecter. Ce qui a permis d’octobre à décembre 2012, de distribuer environ 470 Milliards de FCFA aux producteurs de Cacao.

C’est également l’occasion de rappeler que le secteur du vivrier a connu une performance exceptionnelle sur l’année 2012 avec 1.292,1 Milliards de F CFA de revenus directement captés par les petits producteurs des filières Riz, Maïs, Manioc, Igname et banane plantain.
L’amélioration substantielle de la qualité de notre cacao témoigne de l’adhésion des producteurs, par l’adoption de bonnes pratiques agricoles, aux orientations stratégiques de cette réforme.

La tenue de la première conférence mondiale en Novembre dernier, en terre ivoirienne, sous la présidence effective du Président de la République, a marqué le retour de notre pays dans la gouvernance mondiale de la filière. Elle a aussi consolidé la réforme de la filière nationale avec l’adoption d’un agenda mondial global parfaitement aligné sur les principes directeurs de ladite réforme. De même, l’annonce en marge de cette conférence, d’investissements de près de 100 Milliards de FCFA par le secteur privé dans la production et les conditions de vie et de travail des producteurs est très encourageante.

A présent, je demande au Conseil du Café Cacao de communiquer suffisamment sur cette réforme notamment en direction des producteurs et de leurs organisations. Ils doivent savoir que quoiqu’il advienne ils auront toujours au moins 60% du prix CAF. Ils doivent aussi savoir que quoique stable, le prix qui leur sera toujours proposé reflètera le marché après que tout ait été mis en œuvre par le Conseil du Café Cacao pour tirer meilleur avantage de ce marché sur lequel nous n’avons malheureusement pas prise pour le moment. Ils doivent savoir qu’il y a deux prix par campagne. Un prix pour la campagne principale et un autre pour la petite campagne.

Le Conseil du Café Cacao doit œuvrer au renforcement des capacités opérationnelles et commerciales des Organisations Professionnelles Agricoles les plus professionnelles.
J’ai instruis le Conseil du Café Cacao (i) à s’investir sans délais dans la productivité et la durabilité de la filière notamment dans la lutte contre le Swollen Shoot (ii) à prospecter les marchés émergeants. A cet égard la plateforme de Partenariat Publique Privé mis à leur disposition par la réforme doit être structurée et doit bien fonctionner pour mériter la confiance du secteur privé qui doit y jouer un rôle très actif.

J’ai également instruis le Conseil du Café Cacao d’améliorer dès la prochaine campagne les services rendus aux producteurs en s’y prenant dès maintenant. Tous les points critiques permettant l’évacuation des productions devront être identifiés et traités avant la campagne prochaine. La sacherie brousse devra être suffisante et équitablement distribuée. Les intrants doivent être subventionnés au profit de tous les producteurs dans le cadre d’un système qui ne doit laisser aucune place aux abus.

En dernier lieu, je voudrais me féliciter du démarrage effectif des projets structurants de sécurité alimentaire et de réduction de la pauvreté dans l’Indénié Djuablin et dans les districts des savanes, de la vallée du Bandaman et du Zanzan pour un montant cumulé de 40 Milliards de FCFA sur financement du Fonds International de Développement Agricole (FIDA), de la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) et de la Banque Africaine de Développement (BAD). Je me réjouis que les négociations avec les partenaires soient très avancées en vue d’étendre ces projets sur le reste du pays notamment à l’Ouest et au Centre.

Mesdames et Messieurs,

Cette année verra au titre de l’amélioration de la gouvernance du secteur (i) l’adoption et la mise en œuvre de la réforme des filières du coton et de l’anacarde pour permettre aux producteurs de ces filières d’avoir un prix stable et rémunérateur d’au moins 60% du prix CAF, (ii) l’adoption de la loi d’orientation agricole, qui permettra de codifier l’agriculture de notre pays pour l’orienter définitivement vers la satisfaction durable de nos besoins socio-économiques, (iii) le recensement des exploitations et exploitants agricoles en vue de la structuration des filières et de l’amélioration de la représentativité, (iv) l’adoption des orientations stratégiques d’un Salon Ouest Africain de l’Agriculture pour favoriser les échanges Sud/Sud, (v) le développement de centres de formation intégrés pour la modernisation de l’Agriculture et des Agriculteurs.

Au titre de la sécurité alimentaire, de la réduction de la pauvreté et de la création d’emplois, un projet d’aménagement de tous les bas-fonds du pays pour la production du vivrier en irrigué courant 2013/14 permettra, si les financements sont obtenus (i) d’aménager 100.000 ha; (ii) de produire 700.000 tonnes de produits vivriers en deux cycles; (iii) de créer 300.000 emplois notamment pour les jeunes, les femmes , d’insérer 25.000 ex-combattants (iv) et de sortir 1.500.000 personnes de la pauvreté.

Mesdames et Messieurs,

Permettez que je me tourne à présent vers la Représentante de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) pour traduire toute la gratitude du gouvernement ivoirien à cette institution pour son appui inestimable à notre pays et particulièrement au secteur agricole. Dans le cadre du programme semencier, cette institution nous a offert 11 motos et nous avons procédé ce matin à la réception et la remise officielles à nos services déconcentrés.

Toujours sur ce programme, nous avons procédé également à la remise officielle de 6 véhicules de type 4X4 acquis sur le Programme de Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO/WAAPP) aux services déconcentrés. Cet appui nous permettra d’améliorer l’efficacité de notre action sur le terrain.

Mesdames et Messieurs,

Je l’avais annoncé. Nous sommes également réunis ce matin pour célébrer les femmes du monde entier. Je voudrais rendre en votre nom à tous un hommage appuyé aux femmes ivoiriennes parmi lesquelles les femmes du Ministère pour leur courage et leur rôle d’agent économique. Je pense en cet instant précis aux femmes rurales de notre pays. Je voudrais leur dire que nous ne ménagerons aucun effort pour soutenir leurs initiatives dans le secteur agricole. Voilà pourquoi il m’a été particulièrement agréable de distinguer ce matin une d’entre elles pour sa contribution remarquable à l’excellence de la coopération de notre pays avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO). Il s’agit, vous l’avez deviné de Marie-Noëlle KOYARA Représentant Résident de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) dans notre pays.

Mesdames et Messieurs,

Pour terminer, je voudrais vous annoncer qu’après les premières journées de l’administration délocalisée dans les zones de production du Café et du Cacao en mai 2012, les deuxièmes journées de l’administration délocalisée se tiendront cette année dans les zones de production du coton et de l’anacarde à une date qui vous sera communiquée ultérieurement.
Bonne et heureuse année 2013 à tous,

Je vous remercie.

Caistab, vendredi 8 mars 2013
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