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Région Publié le vendredi 15 mars 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Situation à l’Ouest / Après le retour au calme : Le bilan matériel et humain reste désastreux

48 heures après l’attaque jusque-là non revendiquée du village de Zilébly (3 km de la frontière ivoiro-libérienne), le calme est revenu et l’exode des populations s’est quelque peu estompé. La tournée entreprise jeudi, par le sous-préfet de Bloléquin, Claude Boussou Yao Kan, y a été pour quelque chose. Le bilan de ces deux jours d’incursion de bandes armées venues du Liberia est désastreux. Selon un journaliste joint sur place à Bloléquin, le village de Zilébly (épicentre des combats) est aujourd’hui, l’ombre de lui-même. Des dégâts matériels et humains ont été occasionnés. Notre interlocuteur a pu dénombrer sept (7) corps qui gisaient encore sur le sol dans la journée du jeudi : 2 éléments des Frci, 1 assaillant et 4 civils de nationalité burkinabé. Au plan matériel, le confrère que toutes les boutiques du village ont été pillées, et que des maisons ont été saccagées et incendiées. Parmi les maisons brûlées, il y a celles du président des jeunes et du chef de village. C’est le torse nu, rapporte notre source, que le président des jeunes s’est échappé, surpris qu’il a été par l’attaque. Il serait encore en fuite tout comme le chef.

Ce qui est en jeu
En recoupant les informations, les mêmes analyses reviennent sur la nature des attaques. Selon nos informateurs, il ne s’agit pas à l’ouest d’une rébellion classique. Certes les assaillants portent des armes de guerre et des treillis bigarrés, cependant le mobile de leurs incursions ne serait pas, pour l’heure, de prendre le pouvoir à Abidjan. ‘’Ils agissent par dépit et par désespoir’’, nous indiquait au téléphone notre interlocuteur journaliste qui a pu recueillir des informations d’habitants sur place. Leurs cibles constituent un élément indicateur. Les assaillants seraient des Ivoiriens réfugiés au Liberia voisin qui veulent regagner leurs terres d’origine. Selon eux, leurs parents qui n’ont pas bougé pendant les guerres auraient vendu leurs plantations et terres à des allogènes. Leurs attaques sont donc des expéditions punitives contre les vendeurs de leurs biens et les acquéreurs. Les chefs de villages, les présidents de jeunes et les planteurs non ivoiriens sont ainsi pris pour cibles. Dans leur mode opératoire, les assaillants enverraient d’abord des signaux d’alerte. Ce sont ces alertes qui se propagent en rumeur d’attaques qui finissent par avoir lieu. Grand Béréby- Rien que de la rumeur. Les mêmes rumeurs qui précèdent les attaques, et les annoncent, même très souvent, s’étaient emparées hier jeudi, de Grand Béréby. Mais selon le député, qui a eu selon lui, le commandant des Frci de la localité, il n’y aurait rien à signaler de ce côté-là. Du moins pour l’instant.
S.Debailly
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