La cérémonie officielle du lancement du Projet "d’amélioration de l’accès aux droits et à la justice en Côte d’Ivoire" (PALAJ), s’est tenue le vendredi 15 mars à la salle de conférence du Ministère de la Justice du Plateau. Initiée conjointement par l’ONUCI, l’UE, l’UNICEF, le PNUD et l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), cette initiative a pour but d’améliorer l’accès des populations ivoiriennes, et en particulier celles en situation de vulnérabilité, aux droits et à la justice. Les initiateurs de cette rencontre ont fait remarquer que les populations ivoiriennes connaissent peu leurs droits et n’ont pas le réflexe de s’adresser à la justice pour résoudre leurs conflits. De nombreux litiges, selon eux, même ceux entrainant de graves violations des Droits de l’Homme, sont actuellement réglés en dehors du système judiciaire formel. C’est pour pallier cette situation, que ceux-ci ont mis sur pied ledit projet. L’importance dans cette action, est de favoriser l’accès à la justice à travers la promotion des Droits de l’Homme, de la protection de l’enfance et de la femme à travers notamment la prise en charge de victimes de VBG (violences basées sur le genre). En Côte d’Ivoire, la plupart des initiatives de la coopération internationale dans ce domaine se limitent souvent au suivi médical et à l’appui psycho-social des victimes. Quant aux enfants en situation de risque, qu’ils soient victimes de violence, d’abus, d’exploitation, auteurs d’infractions ou témoins, ils ne bénéficient pas d’une prise en charge juridique, ont indiqué les initiateurs. Au regard de l'état actuel du système judiciaire et pénitentiaire, les bailleurs internationaux ont décidé d’appuyer le gouvernent ivoirien dans ses efforts de rétablissement de l’Etat de droit sur l’ensemble du territoire. Dans ce cadre, le projet PALAJ vise à améliorer l’accès à la justice pour les groupes vulnérables, comme les femmes et les enfants, et se propose de travailler, de manière pilote et en collaboration étroite avec le Ministère de la Justice, des Droits de l’Homme et des Libertés Publiques, dans les Districts des Montagnes, de la Vallée du Bandama, du Zanzan et les régions du Gbôklè, de San Pedro, du Poro et de la Bagoué. Il concerne près d’un million de bénéficiaires directs ou indirects. D’un montant total de plus de 1,4 milliards F CFA, financé à 77% par l'Union européenne et coordonné par la division Etat de Droit de l’ONUCI, le projet vise à renforcer à la fois l’offre et la demande en matière de justice à travers trois volets, dont le renforcement des capacités des individus et des groupes vulnérables.
Aka AHOUSSI
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