Dans cet entretien, Zoueu Gbah Pierre évoque la psychose qui règne dans le village.
Le Patriote : Chef, Vous pouvez-vous nous dire ce qui s’est passé dans votre village ce jour-là ?
Zoueu Gbah Pierre : C’est aux environs de 3h 30 minutes que les assaillants sont entrés dans mon village. On entendait des aboiements de chiens partout.
Ensuite, on a entendu un militaire s’enquérir de ce qui se passait, et comme toute réponse, nous avons entendu des coups de feu. Je ne saurai dire s’il s’agit du militaire qui a tiré.
Les échanges de tirs étant devenus intenses, nous avons pris le chemin de la brousse. Grace à Dieu, mon fils et moi sommes retrouvés dans le même secteur. Depuis nos cachettes, on entendait les agresseurs pendant qu’ils tiraient injurier le président et parler de le destituer. Par la suite, nous nous sommes retrouvés à Tinhou.
LP : Est-ce que vous avez pu identifier les assaillants qui ont attaqué votre village ?
ZGP : Ce que je peux là-dessus, c’est que ces personnes sont venues du Libéria. Certaines parmi elles parlaient en anglais. Je comprends très bien ce qu’elles disaient. Mais je n’ai pas vraiment aperçu quelqu’un.
LP : depuis l’attaque, quelles nouvelles avez-vous de votre village ?
ZGP : Aucune. Sauf ce que les gens m’ont rapporté. Il m’a été par exemple rapporté que des maisons ont été incendiées (nous profitons pour l’informer de l’incendie de sa propre maison avec celle du chef de terre) et que des gens ont été tués.
LP : aujourd’hui, comment vivez-vous à Bloléquin ? Y a-t-il d’autres habitants de votre village ici avec vous ?
ZGP : Oui, je suis ici avec beaucoup de villageois. La situation est chaotique pour nous.
LP : Maintenant que le calme est revenu, quand comptez-vous retourner dans votre village ?
ZGP : Je ne suis pas prêt à retourner maintenant avec mon état. A mon âge, j’ai parcouru des kilomètres pour échapper aux assaillants.
LP : Quelle assurance sécuritaire attendez-vous de l’Etat pour que vous et vos populations puissiez retourner chez vous ?
ZGP : Pour que nous retournions aujourd’hui, il faut que l’Etat nous envoie un bataillon. C’est la quatrième fois que nous sommes attaqués par des gens venus du Libéria.
En 1995, le village a été attaqué par des assaillants de l’ethnie Sao, qui sont au Libéria et ont la réputation guerrière. En son temps, des militaires avaient été redéployés à Diboké, Zilébly.
LP : avez-vous une idée des raisons qui les poussent à vous attaquer ?
ZGP : Ces personnes, leur intention c’est de nous piller.
RS
Le Patriote : Chef, Vous pouvez-vous nous dire ce qui s’est passé dans votre village ce jour-là ?
Zoueu Gbah Pierre : C’est aux environs de 3h 30 minutes que les assaillants sont entrés dans mon village. On entendait des aboiements de chiens partout.
Ensuite, on a entendu un militaire s’enquérir de ce qui se passait, et comme toute réponse, nous avons entendu des coups de feu. Je ne saurai dire s’il s’agit du militaire qui a tiré.
Les échanges de tirs étant devenus intenses, nous avons pris le chemin de la brousse. Grace à Dieu, mon fils et moi sommes retrouvés dans le même secteur. Depuis nos cachettes, on entendait les agresseurs pendant qu’ils tiraient injurier le président et parler de le destituer. Par la suite, nous nous sommes retrouvés à Tinhou.
LP : Est-ce que vous avez pu identifier les assaillants qui ont attaqué votre village ?
ZGP : Ce que je peux là-dessus, c’est que ces personnes sont venues du Libéria. Certaines parmi elles parlaient en anglais. Je comprends très bien ce qu’elles disaient. Mais je n’ai pas vraiment aperçu quelqu’un.
LP : depuis l’attaque, quelles nouvelles avez-vous de votre village ?
ZGP : Aucune. Sauf ce que les gens m’ont rapporté. Il m’a été par exemple rapporté que des maisons ont été incendiées (nous profitons pour l’informer de l’incendie de sa propre maison avec celle du chef de terre) et que des gens ont été tués.
LP : aujourd’hui, comment vivez-vous à Bloléquin ? Y a-t-il d’autres habitants de votre village ici avec vous ?
ZGP : Oui, je suis ici avec beaucoup de villageois. La situation est chaotique pour nous.
LP : Maintenant que le calme est revenu, quand comptez-vous retourner dans votre village ?
ZGP : Je ne suis pas prêt à retourner maintenant avec mon état. A mon âge, j’ai parcouru des kilomètres pour échapper aux assaillants.
LP : Quelle assurance sécuritaire attendez-vous de l’Etat pour que vous et vos populations puissiez retourner chez vous ?
ZGP : Pour que nous retournions aujourd’hui, il faut que l’Etat nous envoie un bataillon. C’est la quatrième fois que nous sommes attaqués par des gens venus du Libéria.
En 1995, le village a été attaqué par des assaillants de l’ethnie Sao, qui sont au Libéria et ont la réputation guerrière. En son temps, des militaires avaient été redéployés à Diboké, Zilébly.
LP : avez-vous une idée des raisons qui les poussent à vous attaquer ?
ZGP : Ces personnes, leur intention c’est de nous piller.
RS