La troisième tentative de prise en otage de l’Ouest par des assaillants venus du Liberia leur a été fatale. Leur chef de file a péri dans l’attaque de samedi.
Le cerveau des attaques de l’Ouest tué
L’Ouest de la Côte d’Ivoire a été de nouveau attaqué. Des assaillants venus du Liberia voisin, selon une mission de l’Onuci qui s’est rendue sur place, ont pris possession du village de Petit Guiglo, à environ 25 kilomètres au Sud-Ouest de Blolequin. Pendant une bonne partie de la journée du samedi 23 mars, ces assaillants ont défié les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Ces rebelles, « lourdement armés, ont brûlé les habitations des Burkinabè du village » et « les villageois ont fui dans la forêt », a rapporté un témoin. Ce troisième attentat, survenu en moins de deux semaines dans la zone, aura fait six morts dont deux civils, un dozo (chasseur traditionnel) et trois des assaillants. Parmi ces victimes figurent un célèbre chef milicien pro-Gbagbo. D’après des habitants de la zone et certaines sources sécuritaires, Oulaï Tako, surnommé le ’’Tarzan de l’Ouest’’, a péri dans la riposte des militaires. Ce chef milicien qui secondait le parton du Front de libération du grand-Ouest (Flgo), Maho Gloféi, était le « commandant » de la milice dans le département de Bloléquin durant la crise ivoirienne. Le pouvoir d’Abidjan a toujours soupçonné ce chef milicien, partisan de l’ancien président Laurent Gbagbo, d’être derrière les nombreuses attaques qui visent les villages frontaliers du Liberia. Au cours d’une enquête entre avril et mai 2011 à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, Human Rights Watch a annoncé que des ex-combattants réfugiés au Liberia ont confié qu’Oulaï Tako et ses hommes, appuyés par des chefs miliciens libériens comme A. Vleyee dit « Bush Dog », préparaient une opération de grande envergure à la frontière ouest contre les positions des Frci et les populations. Selon des témoignages des soldats onusiens, la bande à Oulaï Tako était armée de mortiers qui leur ont permis de résister aux Frci de 6 h du matin à 12 h et de brûler une vingtaine de maisons. « Il n’y a plus personne à Petit-Guiglo, on est tous réfugiés à la mairie et à la maison des jeunes de Bloléquin », a confié un autre habitant. Le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu en Côte d’Ivoire, Ute Kollies, a déclaré que les affrontements ont pu causer d’importants dommages sur le plan matériel et humain. Il était cependant impossible, samedi soir, de dresser un bilan complet en raison de l’éloignement du village. "La situation est sous contrôle, le calme est revenu", a déclaré le sous-préfet de Bloléquin, Claude Koffi. Pour sa part, l’Onuci a indiqué avoir renforcé ses "patrouilles dans la zone, terrestres et aériennes", pour appuyer les Frci et "protéger les civils". Sept personnes, dont deux militaires, ont été tuées à la mi-mars lors d’une attaque dans le village de Zilébly.
Sam-Wakouboué
Le cerveau des attaques de l’Ouest tué
L’Ouest de la Côte d’Ivoire a été de nouveau attaqué. Des assaillants venus du Liberia voisin, selon une mission de l’Onuci qui s’est rendue sur place, ont pris possession du village de Petit Guiglo, à environ 25 kilomètres au Sud-Ouest de Blolequin. Pendant une bonne partie de la journée du samedi 23 mars, ces assaillants ont défié les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). Ces rebelles, « lourdement armés, ont brûlé les habitations des Burkinabè du village » et « les villageois ont fui dans la forêt », a rapporté un témoin. Ce troisième attentat, survenu en moins de deux semaines dans la zone, aura fait six morts dont deux civils, un dozo (chasseur traditionnel) et trois des assaillants. Parmi ces victimes figurent un célèbre chef milicien pro-Gbagbo. D’après des habitants de la zone et certaines sources sécuritaires, Oulaï Tako, surnommé le ’’Tarzan de l’Ouest’’, a péri dans la riposte des militaires. Ce chef milicien qui secondait le parton du Front de libération du grand-Ouest (Flgo), Maho Gloféi, était le « commandant » de la milice dans le département de Bloléquin durant la crise ivoirienne. Le pouvoir d’Abidjan a toujours soupçonné ce chef milicien, partisan de l’ancien président Laurent Gbagbo, d’être derrière les nombreuses attaques qui visent les villages frontaliers du Liberia. Au cours d’une enquête entre avril et mai 2011 à l’Ouest de la Côte d’Ivoire, Human Rights Watch a annoncé que des ex-combattants réfugiés au Liberia ont confié qu’Oulaï Tako et ses hommes, appuyés par des chefs miliciens libériens comme A. Vleyee dit « Bush Dog », préparaient une opération de grande envergure à la frontière ouest contre les positions des Frci et les populations. Selon des témoignages des soldats onusiens, la bande à Oulaï Tako était armée de mortiers qui leur ont permis de résister aux Frci de 6 h du matin à 12 h et de brûler une vingtaine de maisons. « Il n’y a plus personne à Petit-Guiglo, on est tous réfugiés à la mairie et à la maison des jeunes de Bloléquin », a confié un autre habitant. Le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu en Côte d’Ivoire, Ute Kollies, a déclaré que les affrontements ont pu causer d’importants dommages sur le plan matériel et humain. Il était cependant impossible, samedi soir, de dresser un bilan complet en raison de l’éloignement du village. "La situation est sous contrôle, le calme est revenu", a déclaré le sous-préfet de Bloléquin, Claude Koffi. Pour sa part, l’Onuci a indiqué avoir renforcé ses "patrouilles dans la zone, terrestres et aériennes", pour appuyer les Frci et "protéger les civils". Sept personnes, dont deux militaires, ont été tuées à la mi-mars lors d’une attaque dans le village de Zilébly.
Sam-Wakouboué