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Société Publié le vendredi 29 mars 2013 | AIP

Pâques 2013 : Les Baoulé prennent d’assaut les gares routières d’Abidjan

Abidjan - Les principales gares routières d’Abidjan ont été prises d'assaut vendredi par plusieurs milliers de passagers, essentiellement issus du groupe ethnique Baoulé, se rendant dans leurs localités d’origine pour la célébration de la fête de Pâques, a constaté l’AIP dans divers lieu d’embarcation à Yopougon, Adjamé, Treichville et Port-Bouët.

"C’est le septième départ qui vient de partir et j’ai un ticket pour le 19e départ. Tout compte fait, je serai au village ce soir", assure Ahou Jeannette, la mine heureuse, débout et tenant en main un sac de voyage malgré la chaleur d’un soleil de plomb. A la gare "CTF" d’Adjamé où cette passagère se trouve, l’on note une ambiance particulière ce vendredi, où sous les sonores d’airs traditionnels Baoulé, les cars embarquent pour la ville de Dimbokro (Centre).

Des proximités du marché Gouro d’Adjamé au carrefour "Renault", en passant par l’ancienne gare STIF, les voyageurs bousculent, chacun portant des bagages soit sur la tête, soit le tenant par la main. A tous les niveaux, ce sont des bouchons humains.

Les jeunes chargeurs ou "coxers" qui crient à gorge déployée, appelant les voyageurs pour les conduire à leur gare, ne choisissent pas les destinations au hasard. "Toumodi, Yamoussoukro, Bouaké, Dimbokro, Bouaké…", s’égosillent-ils à répétition.

A Yopougon, la gare UTB et la place FICGAYO dans le centre-ville, transformée en gare routière de circonstance, sont bondées de monde à la mi-journée. Toutes ces personnes, impatientes de retrouver leur village, donne déjà le ton de l’ambiance des retrouvailles qui les y attend en échangeant dans leur langue maternelle commune : le Baoulé. Entre blagues, plaisanteries et échanges sur des sujets divers, ils essaient de dissiper leurs tresses et impatience, et de tenir cette longue attente.

" Je suis là depuis 07h et je viens d’avoir un ticket pour le dixième départ pour Tiébissou ", se réjoui un voyageur, Kouakou Maurice, qui ne cache pas sa joie de retrouver dans les heures qui suivent ses parents et amis au village, mais surtout de vivre à nouveau l’ambiance des festivités de "Paquinou" (Pâques, en dialecte Baoulé) ; des instants de retrouvailles et de réjouissances qui plongent, chaque année, les villages Baoulé dans une effervescence particulière durant tout le week-end pascal.

Pour ne pas perdre des passagers déjà acquis des gares, à Treichville et Port-Bouët, n’ont pas manqué d’ingéniosité. Elles ont posté des jeunes gens à l’entrée principale pour appréhender des voyageurs voulant désister à cause de la longue attente. Ceux-ci sont orientés vers des mini-cars "Massa", dont les tickets leurs sont vendus sur le champ.
Mais à côté de ceux qui se ruent vers les gares, se trouvent plusieurs groupes de voyageurs, qui, eux, ont décidé d’aller en convoi pour réduire les frais de transport et éviter d'éventuels problèmes techniques de véhicule. « Nous allons dans le village Akprohabo dans le département de Bouaké, et avec le convoi nous avons payé 10 000 F l’aller-retour au lieu de 16 000 F», affirme Kouakou Francis, un jeune commerçant.

A 14 H, les gares sont encore pleines. Plusieurs passagers attendent encore, mais restent, malgré l’impatience, confiants que cette année encore, "Paquinou" n’aura pas lieu sans eux.
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