Le coût du Hadj pour l’édition 2013 est fixé à 2 millions de Fcfa. Soit 500 mille Fcfa de plus par rapport à l’année dernière, où le coût s’élevait à 1.500.000 Fcfa. Cette information a été donnée, le lundi 25 mars 2013, par Bamba Cheick Daniel, Directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité. Qui a fait savoir que cette décision traduit la volonté des autorités ivoiriennes d’harmoniser le prix avec les pays de la sous-région et d’apporter plus de confort aux pèlerins. «Cette année, c’est le Hadj de la rigueur», précise t-il. Les inscriptions ont démarré, le mardi 26 mars dernier et prennent fin le 31 mai 2013.
L’année dernière, dès la diffusion de la date d’inscription, les pèlerins se sont bousculés pour se faire recenser car chacun voulant être le premier sur la liste. Selon les informations en notre possession, cette année, malgré la facilité qu’on leur offre pour s’inscrire en ligne, il n’y a pas d’engouement, même s’il est encore tôt de la dire. Ce guichet vide est dû au coup élevé du Hadj 2013, et ce, malgré la subvention du gouvernement. Les fidèles croyants, candidats au pèlerinage à la Mecque, 5e pilier de l’islam, demandent à l’Etat de revoir sa position, en maintenant le prix de l’année dernière. Ce discours semble tomber dans l’oreille du sourd. Le représentant du ministre Hamed Bakayoko, lors de l’annonce de l’ouverture des inscriptions, a été très clair à ce sujet. Pour lui, il faut que les pèlerins arrêtent de se bercer d’illusions, quant à une quelconque réduction des prix du Hadj. Car c’est la meilleure offre qui puisse exister dans la sous-région. «Le coût du Hadj en Côte d’Ivoire est le plus bas dans la sous-région», a-t-il précisé. Voilà ce qui est, on ne plus clair, et cela ne se négocie pas, à prendre ou à laisser, indique l’émissaire du ministère de l’Intérieur. Une position qui n’est pas du goût de beaucoup de pèlerins. «J’ai décidé d’effectuer le voyage cette année, mais compte tenu de l’augmentation des prix, je retire ma candidature tout simplement. J’irai quand il y aura plus d’ordre dans les choses», a indiqué Coulibaly Souleymane, vendeur de voitures. Même son de cloche pour les enfants Koné à Yopougon. «Nous nous sommes cotisés pour faire partir notre père à la Mecque. Mais les 500.000 francs de plus faussent nos calculs. C’est du vol, je pense, on nous promet un Hadj 5 étoiles, c’est du n’importe quoi.
On ne va pas pour se faire voir, mais pour prier. Si le gouvernement ne comprend pas cela, c’est que c’est grave», ont assené les enfants Koné. Des cris de cœur qui se transforment en colère, comme ce fut le cas de N’Za Fofana, opérateur économique. «Je suis révolté, je vous le dit. Des gens ont organisé le Hadj sans problème ici, dans ce pays, avec toutes les commodités, ils s’y sont investis corps et âme alors qu’ils ne sont pas musulmans. Mais eux, ils veulent quoi ? Non seulement les affaires ne marchent pas, l’argent se fait rare on ne sait pour quelle raison. Ils sont assis dans un luxe insolent et ils augmentent tout. Mesurent-ils l’ampleur de la souffrance des Ivoiriens ? Excusez-moi de me décharger comme ça sur vous, mais c’est dommage», a déchargé N’Za, rempli de colère et de remords.
Fatime Souamée
L’année dernière, dès la diffusion de la date d’inscription, les pèlerins se sont bousculés pour se faire recenser car chacun voulant être le premier sur la liste. Selon les informations en notre possession, cette année, malgré la facilité qu’on leur offre pour s’inscrire en ligne, il n’y a pas d’engouement, même s’il est encore tôt de la dire. Ce guichet vide est dû au coup élevé du Hadj 2013, et ce, malgré la subvention du gouvernement. Les fidèles croyants, candidats au pèlerinage à la Mecque, 5e pilier de l’islam, demandent à l’Etat de revoir sa position, en maintenant le prix de l’année dernière. Ce discours semble tomber dans l’oreille du sourd. Le représentant du ministre Hamed Bakayoko, lors de l’annonce de l’ouverture des inscriptions, a été très clair à ce sujet. Pour lui, il faut que les pèlerins arrêtent de se bercer d’illusions, quant à une quelconque réduction des prix du Hadj. Car c’est la meilleure offre qui puisse exister dans la sous-région. «Le coût du Hadj en Côte d’Ivoire est le plus bas dans la sous-région», a-t-il précisé. Voilà ce qui est, on ne plus clair, et cela ne se négocie pas, à prendre ou à laisser, indique l’émissaire du ministère de l’Intérieur. Une position qui n’est pas du goût de beaucoup de pèlerins. «J’ai décidé d’effectuer le voyage cette année, mais compte tenu de l’augmentation des prix, je retire ma candidature tout simplement. J’irai quand il y aura plus d’ordre dans les choses», a indiqué Coulibaly Souleymane, vendeur de voitures. Même son de cloche pour les enfants Koné à Yopougon. «Nous nous sommes cotisés pour faire partir notre père à la Mecque. Mais les 500.000 francs de plus faussent nos calculs. C’est du vol, je pense, on nous promet un Hadj 5 étoiles, c’est du n’importe quoi.
On ne va pas pour se faire voir, mais pour prier. Si le gouvernement ne comprend pas cela, c’est que c’est grave», ont assené les enfants Koné. Des cris de cœur qui se transforment en colère, comme ce fut le cas de N’Za Fofana, opérateur économique. «Je suis révolté, je vous le dit. Des gens ont organisé le Hadj sans problème ici, dans ce pays, avec toutes les commodités, ils s’y sont investis corps et âme alors qu’ils ne sont pas musulmans. Mais eux, ils veulent quoi ? Non seulement les affaires ne marchent pas, l’argent se fait rare on ne sait pour quelle raison. Ils sont assis dans un luxe insolent et ils augmentent tout. Mesurent-ils l’ampleur de la souffrance des Ivoiriens ? Excusez-moi de me décharger comme ça sur vous, mais c’est dommage», a déchargé N’Za, rempli de colère et de remords.
Fatime Souamée