L’absence de culture syndicale est un handicap pour la bonne conduite d’une négociation entre employés et patronat. Et à l’épanouissement des travailleurs. Pour pallier cette difficulté, Dr Appia Adou, sociologue et enseignant-chercheur à l’Université Alassane Ouattara de Bouaké donne l’opportunité aux syndicalistes de tout bord d’acquérir une bonne dose de connaissances à travers ‘’Le syndicalisme en Afrique subsaharienne. Le cas de la Côte d’Ivoire.’’ En effet, le samedi 30 mars dernier à l’Institut Goethe de Cocody, devant un parterre d’invités, le sociologue a d’abord justifié les motivations de la publication de son œuvre. Selon lui, « les ouvriers ne doivent pas se constituer en acteurs passifs dans l’entreprise ou à la société, et subir les désidératas du capital. Les salariés regroupés dans de véritables organisations syndicales doivent, en revanche, contrôler et limiter les effets de la mondialisation, stade suprême du capitalisme. Telle est la mission assignée aux syndicats après une analyse approfondie des relations professionnelles en Côte d’Ivoire. Les travailleurs sont relégués au second plan au profit du capital. De ce rapport de force inégalitaire, il conviendrait de normaliser, d’harmoniser et d’humaniser». Ensuite, poursuit-il, il y a peu d’ouvrages sur le syndicalisme en Côte d’Ivoire pour éviter les nombreux conflits observés dans les entreprises. Pour le préfacier, professeur Kouakou N’Guessan François, le bréviaire de Dr Appia est une contribution à la Démocratie en Côte d’Ivoire. Son élève, ainsi, « rentre dans la cours des grands pour être, à son tour, critiqué ». Exposant sur ‘’Contribution du syndicalisme aux performances de l’entreprise’’ le sociologue, anthropologue et préfacier a rappelé que le syndicat est, certes, une organisation de défense des droits des travailleurs, mais il doit aussi les informer qu’ils ont des devoirs vis-à-vis de l’employeur. Mieux, il urge « d’activer le système participatif par l’amélioration des performances afin d’éviter les grèves ». Il importe d’instaurer, donc, un dialogue social en entreprise pour que le travailleur bénéficie d’un traitement humain. En définitive, pour le Professeur Kouakou, la formation et l’éducation des employés et par ricochet des syndiqués doivent être le leitmotiv des syndicats et du patronat. Rappelons que ‘’Le syndicalisme en Afrique subsaharienne’’ est ouvrage de 296 pages, publié à Paris et édité par L’Harmattan. Six(6) chapitres en constituent l’architecture. Qui expliquent les tenants et les aboutissants des luttes syndicales en Côte d’Ivoire. Mieux, c’est un bréviaire pour les syndicats.
James Assendé
James Assendé