Dans le cadre de l'ouverture des antennes régionales de l'Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration(ADDR) Fidèle Sarassoro, directeur général de l'ADDR, a entrepris une tournée dans l'ouest du pays du 23 au 29 mars 2013. Ce périple l'a conduit successivement à Man, Danané ensuite à Guiglo puis Toulepleu enfin Duékoué. Après toutes ces étapes, il au cours d'un point de presse fait le bilan de sa tournée. Pour lui « cette tournée a été très enrichissante, car lui aura permis de se rendre compte de la spécificité de la situation à l'Ouest » Avec une démarche assez originale parce que inclusive, il a échangé avec les autorités administratives et militaires puis avec les chefs traditionnels et enfin les ex-combattants. Le constat par lui fait est que la situation au niveau de la cohésion sociale s'est relativement améliorée, car toutes les parties avec lesquelles il a échangé s'inscrivent désormais dans la dynamique de la réconciliation et participent à la sensibilisation sur le désarmement. Les populations et les ex-combattants lui ont soumis une préoccupation celle de leurs camarades et parents qui vivent encore en exil ou dans les forêts. Elles ont souhaité obtenir de l'aide afin de les convaincre de revenir dans les villages ou au pays pour ceux qui sont encore à l'étranger. Une autre préoccupation et pas la moindre soulevée par les populations est celle du foncier. Les populations ont émis le vou que cette question soit examinée pour éviter les conflits. Le DG a par ailleurs, réaffirmé la volonté du gouvernement à garantir un climat de sécurité « J'ai rassuré les uns et les autres sur la volonté du gouvernement de rassurer les populations et les soutenir quant à la sécurité des personnes surtout les ex-combattants » L'occasion a été propice pour parler de l'ADDR qui a pour objectif premier de garantir un climat de sécurité qui passe par la collecte d'armes car il faut le dire des armes sont encore cachées « Tous ont confirmé qu'il y'a des armes qui circulent mais il fallait une démarche spécifique de persuasion pour les convaincre » Raison de plus pour la décentralisation de l'ADDR. L'ADDR a également prévu des stratégies de réintégration qui s'inscrivent dans les corps paramilitaires, le secteur privé, l'auto-emploi et la formation emploi. Cependant, Fidèle Sarassoro a tenu à faire cette précision cruciale, « Toutes les étapes du DDR sont entièrement gratuites et financées par l'État de Côte d'Ivoire et ses partenaires » Le délai accordé à l'ADDR est de deux ans « Nous avons deux ans pour boucler tout ça, ce programme est ambitieux mais pas impossible » Il avancé le nombre de 64777 ex-combattants qui doivent bénéficier de ce programme. Pour lui si les activités de sensibilisation et les moyens suivent en travaillant avec acharnement et beaucoup d'engagement, il n'y a pas de raison que l'objectif ne soit pas atteint. À la question de savoir si les ex-combattants en exil à l'extérieur du pays sont pris en compte dans ce programme, il a répondu par l'affirmative « Oui, j'étais au Togo et j'ai rencontré certains d'entre eux mais ils ont soulevé des inquiétudes d'ordre sécuritaire, je les ai rassurés. Pour ceux qui rentreront par le biais de l'ADDR, c'est une obligation pour nous d'assurer leur sécurité. D'ailleurs, certains sont déjà rentrés au pays et travaillent avec nous afin de ramener les autres».
Namidja Touré
Namidja Touré