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Politique Publié le samedi 28 décembre 2013 | Le Patriote

District des Savanes/ ADDR : la réhabilitation communautaire pour renforcer la cohésion sociale

© Le Patriote Par DR
Guiglo: l`ADDR lance un programme de formation de près de 200 ex-combattants
Samedi 07 décembre 2013, Guiglo. L’Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR) a lancé un programme de formation de re-socialisation de près de 200 ex-combattants, en prélude à une formation technique dans le domaine de la valorisation des déchets plastiques et organiques.
Outre la réintégration des ex-combattants démobilisés, les populations de District des Savanes découvre avec enthousiasme une autre zone de compétence de l’Autorité pour le Désarmement, la Démobilisation et la Réintégration (ADDR). La réhabilitation communautaire comme contribution à la remise en état de diverses infrastructures de base et comme facteur d’activation de la cohésion sociale. En effet, grâce à un financement du PNUD, le département Réhabilitation Communautaire et Cohésion Sociale (RC-CS) a ouvert depuis novembre deux chantiers dans le district des Savanes. Le lundi 16 et mardi 17 décembre derniers, une mission a fait le tour de ces chantiers pour évaluer l’avancée des travaux et juger leur impact sur le vécu des populations bénéficiaires.

Au premier jour de sa mission, à Niempurgué, gros village situé à 35 km de Boundiali, l’équipe de l’ADDR conduite par N’Goné Dia, spécialiste RC-CS à l’ADDR, avait à ses côtés, Konaté Soman, le représentant du Président du Conseil Régional de la Bagoué et Yéo Mewa Michel, le Président de l’ONG Notre Terre Nourricière chargée de l’exécution des travaux sur les chantiers. Ici, ce sont les vieux bâtiments délabrés du centre de santé construit en 1985 qui font l’objet de l’attention de l’ADDR. Les bâtiments de l’infirmerie, la maternité et le logement destiné à la sage-femme reçoivent des soins pour devenir opérationnels. Pour les travaux évalués à 24 millions, le projet prévoit aussi l’équipement des bâtiments de service et l’installation d’un système d’électrification solaire dans le centre. Selon Mewa Michel, l’infirmier et seul praticien du centre, ce sont cinq villages d’une aire sanitaire de 9.000 âmes qui bénéficient de cet ouvrage.
Le second chantier situé dans le village de Lakpolo, à 3 km de Korhogo, bénéficie lui aussi d’une dotation budgétaire de 24 millions du PNUD. Ici, ce sont huit différents villages qui ont leur destin lié par ce qui reste du centre de santé construit en 1984 qui leur avait été arraché par la brousse avant l’arrivée de l’ADDR et d’une école primaire de trois classes mixtes débordées par un effectif de 217 élèves. Dans cette localité de 7.000 âmes, un garçon de salle fait ce qu’il peut dans un bâtiment qui n’avait même plus de portes. Juste les consultations primaires, l’encadrement en nutrition et la vaccination. Pour les consultations prénatales et les accouchements, il faut se rendre à Korhogo. D’ailleurs, de la maternité, il ne reste que les murs qui tiennent à peine debout. Même si l’équipement n’est pas du projet, la réhabilitation tout au moins s’imposait donc pour espérer voir arriver un infirmier et une sage-femme. A l’école primaire, l’équipe de visite, cette fois rejointe par Soumahoro Lanciné, l’assistant opérationnel, chargé du développement communautaire au PNUD, a pu voir des élèves à même le sol, prendre les cours et d’autres sous des appatams pour recevoir le savoir. Su ces deux chantiers, l’ADDR a pour ambition de redonner espoir aux populations, d’ici fin décembre, date prévue pour terminer les travaux très accélérés avec l’implication des villageois.
En effet, aussi bien à Niempurgué qu’à Lakpolo les populations apportent leur contribution à la main d’?uvre constituée par les démobilisés qui reçoivent 2000 FCFA par jour dont 1000 FCFA pour leur constituer une base d’épargne. Très impliqués avec une symbiose qui répond aux impératifs de la cohésion sociale, au-delà de la parfaite entente avec les démobilisés, les villageois se relaient aux tâches de nettoyage, d’approvisionnement en eau, de surveillance du matériel des chantiers, etc. Organisés en comités de gestion, ils ont tous pris l’engagement de faire pérenniser ces édifices dont ils n’espéraient plus le moindre service.

Lacina Ouattara
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