M'BAHIAKRO (Côte d'Ivoire)- Plus de 27.000 ex-combattants ivoiriens sur les quelque 65.000 recensés ont réintégré la vie civile en 2013, selon l'Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion (ADDR).
"En 2013 nous avons pu réintégrer plus de 27.000 ex-combattants sur les
30.000 prévus", ce qui correspond à un taux de réalisation de 90% des
objectifs fixés, s'est félicité le directeur général de l'ADDR, Fidèle
Sarassoro, lors d'une visite d'un centre d'instruction.
Selon des observateurs, ces estimations sont largement surévaluées, afin de
satisfaire le pouvoir ivoirien, dont la réinsertion de ex-combattants, gage de
sécurité, est une priorité politique.
Interrogé mardi par l'AFP, Karna Soro, chef des opérations de l'ADDR, a
réfuté ces accusations, arguant du fait que les effectifs suivent un
calendrier précis et qu'il dispose de "listes" d'individus correspondant aux
chiffres avancés.
Plus de 9.000 d'entre eux sont considérés comme complètement réintégrés,
tandis que près de 18.000 sont encore en voie de réintégration, a-t-il
précisé.
En octobre 2013, l'ADDR avait fait état de chiffres bien moins importants.
Seulement 11.000 combattants avaient alors déposé les armes et réintégré la
vie civile, avait déclaré l'autorité.
Quelque 65.000 anciens combattants ciblés doivent être réintégrés à marche
forcée dans la société d'ici à 2015, afin de ne pas perturber la prochaine
élection présidentielle.
Pour 2014, l'ADDR a décidé de réinsérer "40.000 ex-combattants", a indiqué
M. Sarassoro, un objectif qu'il a qualifié de "très ambitieux".
"A la fin de l'année 2014 peut-être qu'on aura atteint 90% (de cet
objectif) et au cours du premier semestre de 2015, on aura évacué la
question", a estimé le patron de l'ADDR.
Quelque "1.500 ex-combattants rejoindront le nouveau corps de pompiers
civils", a-t-il déclaré. La question des débouchés professionnels des
ex-combattants est l'un des principaux écueils de la politique de
réintégration.
Le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion, qui a été un
échec complet durant la dernière décennie et jusqu'en 2012, doit s'accomplir
parallèlement à la réforme du secteur de la sécurité.
Jusque-là, la refonte de l'armée a toutefois été surtout marquée par
l'emprise des anciens chefs de la rébellion sur les principales unités, selon
les observateurs.
Entre 2002 et 2011, les ex-rebelles avaient pris le contrôle de la partie
nord de la Côte d'Ivoire. Ils se sont ralliés au président Alassane Ouattara
lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts.
str-eak/jf/de
"En 2013 nous avons pu réintégrer plus de 27.000 ex-combattants sur les
30.000 prévus", ce qui correspond à un taux de réalisation de 90% des
objectifs fixés, s'est félicité le directeur général de l'ADDR, Fidèle
Sarassoro, lors d'une visite d'un centre d'instruction.
Selon des observateurs, ces estimations sont largement surévaluées, afin de
satisfaire le pouvoir ivoirien, dont la réinsertion de ex-combattants, gage de
sécurité, est une priorité politique.
Interrogé mardi par l'AFP, Karna Soro, chef des opérations de l'ADDR, a
réfuté ces accusations, arguant du fait que les effectifs suivent un
calendrier précis et qu'il dispose de "listes" d'individus correspondant aux
chiffres avancés.
Plus de 9.000 d'entre eux sont considérés comme complètement réintégrés,
tandis que près de 18.000 sont encore en voie de réintégration, a-t-il
précisé.
En octobre 2013, l'ADDR avait fait état de chiffres bien moins importants.
Seulement 11.000 combattants avaient alors déposé les armes et réintégré la
vie civile, avait déclaré l'autorité.
Quelque 65.000 anciens combattants ciblés doivent être réintégrés à marche
forcée dans la société d'ici à 2015, afin de ne pas perturber la prochaine
élection présidentielle.
Pour 2014, l'ADDR a décidé de réinsérer "40.000 ex-combattants", a indiqué
M. Sarassoro, un objectif qu'il a qualifié de "très ambitieux".
"A la fin de l'année 2014 peut-être qu'on aura atteint 90% (de cet
objectif) et au cours du premier semestre de 2015, on aura évacué la
question", a estimé le patron de l'ADDR.
Quelque "1.500 ex-combattants rejoindront le nouveau corps de pompiers
civils", a-t-il déclaré. La question des débouchés professionnels des
ex-combattants est l'un des principaux écueils de la politique de
réintégration.
Le processus de démobilisation, désarmement et réinsertion, qui a été un
échec complet durant la dernière décennie et jusqu'en 2012, doit s'accomplir
parallèlement à la réforme du secteur de la sécurité.
Jusque-là, la refonte de l'armée a toutefois été surtout marquée par
l'emprise des anciens chefs de la rébellion sur les principales unités, selon
les observateurs.
Entre 2002 et 2011, les ex-rebelles avaient pris le contrôle de la partie
nord de la Côte d'Ivoire. Ils se sont ralliés au président Alassane Ouattara
lors de la crise postélectorale de 2010-2011, qui a fait plus de 3.000 morts.
str-eak/jf/de