Véritablement, l’Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants (ADDR) a le vent en poupe dans la région du Poro. Les vagues des ex-combattants qui entrent en formation pour être par la suite installés s’enchainent avec en ligne de mire l’objectif d’atteindre voire dépasser le pourcentage de 60% des 3.895 démobilisés du District des Savanes réintégrés avant fin décembre 2013. Le jeudi 05 décembre dernier, les autorités de la cité du Poro ont accompagné le directeur régional de l’ADDR, Doumbia Brahima alias "Nivaquine" pour lancer la formation de la dernière vague en date. Le projet tripartite ADDR-FIDA-PROPACOM au compte de 300 ex-combattants du District. Ces nouveaux candidats à la réintégration socioprofessionnelle et économique sont confiés au Centre d’Appui, de Formation et de Recherche Agropastorale (CAF-Agro). Une ONG du milieu agropastoral, spécialisée dans la formation, l’encadrement et la sensibilisation à la pratique d’une production végétale et animale causant moins de nuisance au sol, aux animaux, à la végétation et à l’environnement en général, selon son Directeur exécutif, le docteur Yacouba Issola. Dans ce projet, CAF-Agro est chargé de la formation, l’installation et l’encadrement de ces 300 hommes et femmes pendant huit semaines. Au programme, des modules théoriques portant sur le civisme, la citoyenneté, le VIH-SIDA, la comptabilité simplifiée et la gestion coopérative. Mais aussi et surtout des modules techniques en production végétale et animale. Selon "Nivaquine", au cours de cette formation, chaque ex-combattant qui répond toujours présent reçoit 10.500 FCFA par semaine, en guise de pécule et de transport. Il a mis en garde les démobilisés qui entrent en formation qu’à partir de cet instant, il ne sera toléré le moindre objet militaire. De même, il a à nouveau lancé un appel à tous ceux qui sont en attente et qui possèderaient encore des armes, tout comme ceux qui connaissent des personnes en possession d’une arme, d’agir dans le sens du dépôt des armes. Pour sa part, le représentant du Préfet, le sous-préfet Kouadio Eugène, qui a rappelé l’engagement du Chef de l’Etat de réinsérer tous les ex-combattants, estime que cette cérémonie de lancement de formation revêt un caractère à la fois économique et sécuritaire. Car, l’initiative de la formation et la réinsertion de ces 300 ex-combattants contribue à la cohésion sociale, à la lutte contre la pauvreté, le chômage et à la réduction de la pauvreté. Le projet conduit par CAF-Agro prend aussi en compte la formation et l’installation de 80 autres jeunes de la communauté de la région du Poro dans l’agropastoral et les métiers connexes comme le commerce, la transformation, le transport et le conditionnement, a précisé Dr Issola.
MD
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