Le ministre de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly a ouvert le vendredi dernier, au centre polyvalent de Ferké, la campagne de commercialisation de la noix de cajou. Après la lutte contre la commercialisation frauduleuse de la noix de cajou vers les pays limitrophes la campagne passée, cette année, l’accent sera mis sur la lutte contre la mauvaise qualité de la noix à travers le thème : « Amélioration de la noix de cajou en Côte d’Ivoire ». C’est le président du conseil d’administration de l’Autorité de Régulation du Coton et de l’Anacarde (ARECA), Bamba Mamadou qui a situé les enjeux de ce thème. A l’en croire, « la différence de qualité nous fait perdre 50 f CFA par kg de noix de cajou exporté. ». Ce qui a représenté en 2012, une perte énorme d’au moins 20 milliards de Fcfa de recettes d’exportation. Le président Bamba a donc appelé tous les acteurs de la filière à témoigner leur reconnaissance au ministre pour son « ferme engagement en faveur de la modernisation et l’amélioration de la compétitivité de l’agriculture en général et de la filière anacarde en particulier». Pour le ministre Sangafowa Coulibaly, les réformes engagées dans les différentes filières agricoles ont pour objectif de permettre aux producteurs de bénéficier d’au moins 60% des revenus de la production. A l’instar des filières café cacao, le ministre a annoncé que les réformes des filières coton et anacarde n’admettront qu’une seule caisse pour chacune des filières, un prix stable qui va garantir au moins 60% du prix international aux producteurs dès la prochaine campagne. Et la qualité des produits ne sera pas occultée. Selon lui, le but de la réforme qui est d’améliorer les revenus des paysans, s’appuie sur la qualité des produits. Ainsi, à l’en croire, grâce à la reforme, la qualité du cacao ivoirien s’est améliorée de 25%. Ces mêmes résultats sont attendus dans les filières coton et anacarde. Pour le premier responsable de l’agriculture en Côte d’Ivoire, la mévente de l’anacarde lors de la campagne passée est certes due à la baisse du prix international, mais aussi à la baisse de la qualité. Le ministre a donc demandé que se poursuivent les recherches de variétés sélectionnées à l’effet d’augmenter la production. Il a en outre demandé que soient respectés les prix pour cette campagne: 200f le prix bord champ, 235f le prix magasin à l’intérieur du pays et 274f le magasin portuaire.
Mack Dakota, Correspondant
Mack Dakota, Correspondant