Abidjan (Côte d’Ivoire) - L'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN), de la France a entamé jeudi une visite d’étude en Côte d’Ivoire autour du thème spécifique ‘’le processus de reconstruction et le retour à la sécurité ainsi que le nouveau rôle régional de la Côte d’Ivoire au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)’’, alors que le président Alassane Ouattara sera reçu dans la soirée à l’Elysée par son homologue français, François Hollande.
La délégation de l'IHEDN, conduite par son directeur, le Général de corps d'armée Jean-Marc Duquesne a eu une séance de travail avec le premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, entouré de quelques membres de son gouvernement.
‘'Le continent africain entre enjeux de développement, défis de sécurité et intérêts français et européens'', tel est le thème général de cette visite.
La Côte d'Ivoire et la France ont signé en janvier 2012, un nouveau traité de partenariat de défense à l'effet de rénover leur coopération militaire.
Le Chef du gouvernement ivoirien a prétexté de cette visite pour relever les efforts déployés en vue d'améliorer la situation sécuritaire du pays.
‘'Cette rencontre se présente comme une occasion d'enrichissement mutuel, surtout si l'on tient compte de la qualité et de la diversité des spécialités des personnalités qui composent votre délégation'', a déclaré M. Duncan, espérant que cette visite et les échanges permettront de définir des ‘'perspectives de coopération futures'', notamment avec la possibilité de création en Côte d'Ivoire d'un Institut de Réflexion Stratégique s'inspirant du modèle de l'IHEDN.
‘'Avec le coup d'Etat de 1999, avec les crises militaro-politiques successives et avec la crise postélectorale sans précédent qui a occasionné plus de 3.000 morts, notre pays a traversé la période la plus tragique de son histoire'', a rappelé le Chef du gouvernement ivoirien.
Selon lui, le pays se remet progressivement de la grave crise de plus d'une décennie, qui a sérieusement secoué ses fondations, affecté l'appareil de production et perturbé le fonctionnement de ses institutions.
‘'Le pays renoue progressivement avec la paix et la stabilité et amorce le processus de sa reconstruction et sa relance économique'', a-t-il poursuivit, soulignant les défis auxquels le gouvernement ivoirien doit faire face.
Il s'agit de la reconstruction de l'armée dont le processus déjà engagé est en cours ainsi que la consolidation de la paix et de la sécurité.
La consolidation de l'Etat de Droit, plus protecteur des droits de l'Homme et des libertés individuelles, est au nombre des défis qui concernent également la redynamisation de l'économie, la modernisation de l'agriculture, la réhabilitation et la construction des infrastructures, la création d'emplois en vue de la lutte contre le chômage, l'amélioration du système sanitaire et les efforts d'intégration régionale.
‘'Vous le savez comme nous, distingués auditeurs de l'IHEDN, qu'il n'y a pas de développement sans sécurité'', a estimé Daniel Kablan Duncan, insistant qu'il ‘'s'agit donc là d'une priorité majeure de l'action gouvernementale''.
A ce sujet, le Chef du gouvernement ivoirien a cité, les manœuvres conjointes de sécurisation de la frontière Ouest entreprises à la fin de l'année 2012, à la fois par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), la Mission des Nations Unies pour le Liberia (MINUL), les Forces Républicaine de Côte d'Ivoire et l'armée Libérienne.
Au plan structurel, le président Alassane Ouattara a mis en place le 08 août 2012, le Conseil National de Sécurité (CNS), qui a déjà consenti beaucoup d'efforts financiers à l'équipement des forces (Armée, Gendarmerie et Police) tant en moyens d'interventions qu'en matière de mobilité et de communication, afin de les rendre plus opérationnelles.
Il a également contribué à la mise en place récente aux côtés des structures traditionnelles déjà existantes, du Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (CCDO) en vue de contribuer à lutter plus efficacement contre l'insécurité et le grand banditisme.
‘'La question de la Sécurité dans le contexte ivoirien de reconstruction post- crise ne peut être abordée, (…), sans qu'un lien soit établi avec la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) et le Processus Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR)'', a estimé le premier ministre ivoirien.
Le Gouvernement reste conscient selon M. Duncan, que la réussite et l'accélération de la RSS et du DDR sera, non seulement un facteur de paix et de stabilité, mais également un amplificateur du processus de réconciliation en cours de reconstruction dans toutes ses composantes.
En attendant la levée totale de l'embargo, le gouvernement ivoirien s'est engagé à renforcer les capacités techniques et opérationnelles des forces par la formation, l'équipement des troupes et la réhabilitation des infrastructures militaires et policières.
‘'Il convient de relever que, pour régler au mieux et en urgence la problématique de la reconversion des 64 500 ex-combattants identifiés, une structure unique a été créée, à savoir l'Autorité pour la Démobilisation, le Désarmement et la Réinsertion (ADDR)'', a poursuivit Daniel Kablan Duncan en ajoutant que ‘' nous ambitionnons de régler cette question d'ici 2015''.
Des ex-combattants ont bloqué jeudi le corridor sud de Bouaké (379 km au Nord d'Abidjan) pour réclamer leur réintégration socio-économique.
LS/APA
La délégation de l'IHEDN, conduite par son directeur, le Général de corps d'armée Jean-Marc Duquesne a eu une séance de travail avec le premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, entouré de quelques membres de son gouvernement.
‘'Le continent africain entre enjeux de développement, défis de sécurité et intérêts français et européens'', tel est le thème général de cette visite.
La Côte d'Ivoire et la France ont signé en janvier 2012, un nouveau traité de partenariat de défense à l'effet de rénover leur coopération militaire.
Le Chef du gouvernement ivoirien a prétexté de cette visite pour relever les efforts déployés en vue d'améliorer la situation sécuritaire du pays.
‘'Cette rencontre se présente comme une occasion d'enrichissement mutuel, surtout si l'on tient compte de la qualité et de la diversité des spécialités des personnalités qui composent votre délégation'', a déclaré M. Duncan, espérant que cette visite et les échanges permettront de définir des ‘'perspectives de coopération futures'', notamment avec la possibilité de création en Côte d'Ivoire d'un Institut de Réflexion Stratégique s'inspirant du modèle de l'IHEDN.
‘'Avec le coup d'Etat de 1999, avec les crises militaro-politiques successives et avec la crise postélectorale sans précédent qui a occasionné plus de 3.000 morts, notre pays a traversé la période la plus tragique de son histoire'', a rappelé le Chef du gouvernement ivoirien.
Selon lui, le pays se remet progressivement de la grave crise de plus d'une décennie, qui a sérieusement secoué ses fondations, affecté l'appareil de production et perturbé le fonctionnement de ses institutions.
‘'Le pays renoue progressivement avec la paix et la stabilité et amorce le processus de sa reconstruction et sa relance économique'', a-t-il poursuivit, soulignant les défis auxquels le gouvernement ivoirien doit faire face.
Il s'agit de la reconstruction de l'armée dont le processus déjà engagé est en cours ainsi que la consolidation de la paix et de la sécurité.
La consolidation de l'Etat de Droit, plus protecteur des droits de l'Homme et des libertés individuelles, est au nombre des défis qui concernent également la redynamisation de l'économie, la modernisation de l'agriculture, la réhabilitation et la construction des infrastructures, la création d'emplois en vue de la lutte contre le chômage, l'amélioration du système sanitaire et les efforts d'intégration régionale.
‘'Vous le savez comme nous, distingués auditeurs de l'IHEDN, qu'il n'y a pas de développement sans sécurité'', a estimé Daniel Kablan Duncan, insistant qu'il ‘'s'agit donc là d'une priorité majeure de l'action gouvernementale''.
A ce sujet, le Chef du gouvernement ivoirien a cité, les manœuvres conjointes de sécurisation de la frontière Ouest entreprises à la fin de l'année 2012, à la fois par l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), la Mission des Nations Unies pour le Liberia (MINUL), les Forces Républicaine de Côte d'Ivoire et l'armée Libérienne.
Au plan structurel, le président Alassane Ouattara a mis en place le 08 août 2012, le Conseil National de Sécurité (CNS), qui a déjà consenti beaucoup d'efforts financiers à l'équipement des forces (Armée, Gendarmerie et Police) tant en moyens d'interventions qu'en matière de mobilité et de communication, afin de les rendre plus opérationnelles.
Il a également contribué à la mise en place récente aux côtés des structures traditionnelles déjà existantes, du Centre de Coordination des Décisions Opérationnelles (CCDO) en vue de contribuer à lutter plus efficacement contre l'insécurité et le grand banditisme.
‘'La question de la Sécurité dans le contexte ivoirien de reconstruction post- crise ne peut être abordée, (…), sans qu'un lien soit établi avec la Réforme du Secteur de la Sécurité (RSS) et le Processus Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR)'', a estimé le premier ministre ivoirien.
Le Gouvernement reste conscient selon M. Duncan, que la réussite et l'accélération de la RSS et du DDR sera, non seulement un facteur de paix et de stabilité, mais également un amplificateur du processus de réconciliation en cours de reconstruction dans toutes ses composantes.
En attendant la levée totale de l'embargo, le gouvernement ivoirien s'est engagé à renforcer les capacités techniques et opérationnelles des forces par la formation, l'équipement des troupes et la réhabilitation des infrastructures militaires et policières.
‘'Il convient de relever que, pour régler au mieux et en urgence la problématique de la reconversion des 64 500 ex-combattants identifiés, une structure unique a été créée, à savoir l'Autorité pour la Démobilisation, le Désarmement et la Réinsertion (ADDR)'', a poursuivit Daniel Kablan Duncan en ajoutant que ‘' nous ambitionnons de régler cette question d'ici 2015''.
Des ex-combattants ont bloqué jeudi le corridor sud de Bouaké (379 km au Nord d'Abidjan) pour réclamer leur réintégration socio-économique.
LS/APA