La rencontre sollicitée par les responsables des fédérations sportives ivoiriennes avec le Premier ministre a eu lieu, le vendredi 12 avril 2013, à la Primature. Préoccupé à gérer plus important, le chef du 15e Gouvernement de la 2ème République, Daniel Kablan Duncan a été représenté à cette rencontre par son Directeur de cabinet. Face au représentant du Premier ministre, les fédérations avec à leur tête Soumahoro Mamadou ont demandé simplement le paiement des 35% de la taxe parafiscale prélevée sur la vente du tabac et devant servir à la promotion et au développement du sport. Pour les responsables des fédérations, selon nos sources, l’argent est disponible et ils souhaitent avoir leur part. Surtout que, selon leur porte-parole, la fédération ivoirienne de football a récupéré ce qui lui revient de droit (50%) et que le ministère en a fait de même en s’appropriant sa part qui s’élève à 15%. Le Directeur de cabinet, après avoir religieusement écouté ses hôtes, a promis rendre compte au Premier ministre, a ajouté nos sources. Cette démarche des fédérations est, aux dires de Soumahoro Mamadou dans des propos relayés par le confrère Fraternité Matin dans son édition du jeudi 12 avril, pour protester contre «l’ingérence du ministre dans la vie des fédérations, au mépris de nos textes, la gestion des compétitions internationales qui reste un casse-tête chinois pour les responsables des clubs, la confiscation par le ministère des 35% de la parafiscalité qui représentent la part des fédérations nationales. En clair, nous allons énumérer, point par point, toutes les difficultés que le sport, surtout le football, connaît avec le nouveau ministre depuis sa nomination.» A entendre Soumahoro, l’on reste dubitatif. A croire qu’il ne connaît pas les textes qui régissent les sports civils en Côte d’Ivoire.
De l’ingérence du ministre et de la parafiscalité
Dès sa nomination, le ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs a reçu une feuille de route qui est d’assainir le milieu du sport. Si la Côte d’Ivoire doit exister sur la scène internationale avec des résultats, il faut adapter les textes de 1968 au nouveau contexte sportif. Le sport étant devenu une grosse industrie, il lui faut une stratégie en adéquation avec ses objectifs. «La Côte d’Ivoire ne doit participer aux compétitions pour le plaisir de le faire. Il faut participer pour gagner», a dit Alain Lobognon lors de sa prise de contact avec les fédérations. Cette vision doit s’accompagner de plusieurs actions dont l’actualisation des textes, la réhabilitation et la construction des infrastructures, la meilleure utilisation des ressources étatiques,…nécessaires à la professionnalisation du sport ivoirien. C’est fort de tout cela qu’il a remis sur la table le projet de loi sur le sport rejeté par le parlement en 2009. Ce texte revu et corrigé par des experts et des cadres du ministère a été remis aux responsables des fédérations depuis le lundi 11 mars 2013 pour observations. Plus d’un mois après (les observations étaient attendues une semaine après réception du texte), les observations de nos chers responsables fédéraux, soucieux du développement du sport, sont attendues. Pendant ce temps, le ministre doit-il les attendre éternellement ? De toute façon, le décret n°68-146 du 13 mars 1968 portant organisation des sports civils ne définit-il pas les champs d’action du ministère ? Adossé donc à ce texte aussi révolu soit-il, Alain Lobognon s’engage à donner insuffler un nouvel élan au sport ivoirien.
En sa qualité de responsable technique, moral et financier des fédérations sportives (Article 10 du décret de 1968), il décide de la réorientation de l’argent public octroyé aux fédérations appelé parafiscalité. En lieu et place des chèques trimestriels, il prône l’élaboration de projets à financer. Un financement qui sera donné seulement en respectant certains critères tels que «avoir 20.000 licenciés par disciplines», «disposer d’écoles fédérales», «être reconnue d’utilité publique et crédible». Ce qui sous-entend que chaque fédération doit avoir l’agrément du ministère en charge des sports (Article 11 du décret de 1968). Mais aujourd’hui, il est clair que sur la trentaine de fédérations existantes, bon nombre ne dispose pas de ce document. Pour donc brouiller les pistes, on choisit la voie de l’intoxication, de la désinformation et de la délation. On entend dire ça et là qu’Alain Lobognon veut supprimer la parafiscalité, Alain Lobognon est présent dans la vie des fédérations. Sans toutefois se poser la question de savoir si les actes d’Alain Lobognon s’inscrivent dans un cadre légal ? On ne cesse de citer le cas de la fédération ivoirienne de handball dont le dernier débat en cours est le communiqué du ministère invitant les clubs de handball à s’approprier les nouveaux textes devant régir le fonctionnement de la fédération pour une assemblée générale d’adoption, le 18 mai 2013. Pour les opposants à l’assainissement du milieu sportif, il ne revient pas au ministère de convoquer les clubs pour adopter les textes. Mais, il faut dire que là aussi, le législateur n’est pas resté muet. Il donne force au ministère en charge des sports de pourvoir les fédérations sportives nationales de textes réglementaires. «Des arrêtés pris par le ministère délégué à la Jeunesse, à l’Education populaire et aux Sports détermineront les statuts types des fédérations nationales et leur administration» (Article 11 du décret de 1968).
De la Charte olympique
D’où vient alors que cette tâche devrait échoir à une autre entité ? Les responsables des fédérations avancent à longueur de journée que «la Côte d’Ivoire est signataire de la Charte olympique.» Mais cette Charte ne dénie pas à un Etat son droit d’organiser et d’assainir ses sports. Dans les missions et rôle du comité international olympique, il n’est mentionné nulle part que l’organisation d’une assemblée générale d’une fédération nationale est du ressort du CIO et donc du CNO. Il est plutôt dit que le CIO a pour missions entre autres d’encourager et soutenir la promotion de l’éthique dans le sport ainsi que l’éducation de la jeunesse par le sport, et de s’attacher à ce que l’esprit de fair-play règne dans le sport et que la violence en soit bannie ; d’encourager et soutenir l’organisation, le développement et la coordination du sport et des compétitions sportives ; d’encourager et soutenir les efforts des organisations sportives et des autorités publiques pour assurer l’avenir social et professionnel des athlètes. Ce qui confère automatiquement aux CNOs le rôle de promouvoir les principes fondamentaux et les valeurs de l’Olympisme dans leurs pays, particulièrement dans les domaines du sport et de l’éducation, en soutenant des programmes d’éducation olympique à tous les niveaux dans les écoles, les institutions d’éducation sportive et physique et les universités, ainsi qu’en encourageant la création d’institutions consacrées à l’éducation olympique, telles que les académies nationales olympiques, les musées olympiques et les autres programmes, notamment culturels, en relations avec le Mouvement olympique. En Côte d’Ivoire, le CNO est régi par la loi n°60-315 du 21 septembre 1960 et fonctionne avec l’agrément du ministère des sports (Article 15 du décret de 1968). Mieux, toute action du CNO-CIV de nature à engager le sport national est soumise à l’approbation du ministère en charge des sports (Article 14 du même décret). C’est dire qu’il ne faut pas faire d’amalgame du fait d’avoir signé la Charte olympique et du rôle régalien d’un Etat dans la gestion de son sport. Conscient que le politique doit appuyer
Du financement des compétitions internationales
Le financement des compétitions internationales fait partie des faits dénoncés par les présidents de fédérations. Contrairement à ce que veulent fair passer les responsables de fédérations, le ministre Alain Lobognon n’a jamais dit que l’Etat ne financera plus la participation ivoirienne aux compétitions internationales. Le ministre ne peut militer pour l’application du texte de 1968 et exclure certaines obligations car l’Article 4 indique que «Le ministère de la Jeunesse, de l’Education et des Sports contrôle la participation de la Côte d’Ivoire aux compétitions internationales à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire national, dans le souci de l’intérêt supérieur des sports et du prestige national.» Il a plutôt affirmé, et c’est ce qui est logique, qu’aucune fédération ne participera à une compétition internationale si elle n’organise pas de compétitions nationales dans la catégorie concernée. Et depuis le début de l’année 2013, ce sont une quinzaine de compétitions internationales financées par le Gouvernement, plusieurs autres sont en cours d’exécution. Tout cela pour un montant de plus de 6 milliards de F CFA. Le Gouvernement n’a jamais dérobé à ses responsabilités en ce qui concerne les compétitions internationales tant au niveau des clubs que des sélections nationales. Soumahoro Mamadou semble inquiet des difficultés que le sport, surtout le football, connaît avec le nouveau ministre depuis sa nomination. Sans savoir que ce football qui a de réels problèmes avec le ministre a vu toutes ses compétitions tant au niveau des clubs et que des fédérations financées par le Gouvernement. Depuis l’année 2013, le football a déjà englouti plus de 5 milliards F CFA. Alors, de quels problèmes parle Soumahoro Mamadou ?
N’avance-t-on pas que «Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage». Pour dire que quand on cherche à nuire à quelqu’un, on le fait souvent avec des calomnies. La démarche de Soumahoro et ses pairs (du moins ceux qui le suivent) a pour seul objectif de refuser les reformes entreprises. Il est clair aujourd’hui que tout le remue-ménage que connaît le monde sportif ivoirien est une réelle manifestation de refus de la révolution entreprise par le ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs. Les présidents ne veulent pas de cette méthode qui voudrait que l’utilisation de l’argent du contribuable soit justifié ; cette nouvelle gestion qui prône le professionnalisme. Mais comme «L’or véritable ne craint pas le feu», il est clair qu’«Un homme de valeur sait résister à toutes les épreuves, y compris les attaques et la critique». Et Alain Lobognon entend mener à terme toutes ses reformes pour un sport ivoirien plus rayonnement à l’avenir.
OUATTARA Gaoussou
De l’ingérence du ministre et de la parafiscalité
Dès sa nomination, le ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et Loisirs a reçu une feuille de route qui est d’assainir le milieu du sport. Si la Côte d’Ivoire doit exister sur la scène internationale avec des résultats, il faut adapter les textes de 1968 au nouveau contexte sportif. Le sport étant devenu une grosse industrie, il lui faut une stratégie en adéquation avec ses objectifs. «La Côte d’Ivoire ne doit participer aux compétitions pour le plaisir de le faire. Il faut participer pour gagner», a dit Alain Lobognon lors de sa prise de contact avec les fédérations. Cette vision doit s’accompagner de plusieurs actions dont l’actualisation des textes, la réhabilitation et la construction des infrastructures, la meilleure utilisation des ressources étatiques,…nécessaires à la professionnalisation du sport ivoirien. C’est fort de tout cela qu’il a remis sur la table le projet de loi sur le sport rejeté par le parlement en 2009. Ce texte revu et corrigé par des experts et des cadres du ministère a été remis aux responsables des fédérations depuis le lundi 11 mars 2013 pour observations. Plus d’un mois après (les observations étaient attendues une semaine après réception du texte), les observations de nos chers responsables fédéraux, soucieux du développement du sport, sont attendues. Pendant ce temps, le ministre doit-il les attendre éternellement ? De toute façon, le décret n°68-146 du 13 mars 1968 portant organisation des sports civils ne définit-il pas les champs d’action du ministère ? Adossé donc à ce texte aussi révolu soit-il, Alain Lobognon s’engage à donner insuffler un nouvel élan au sport ivoirien.
En sa qualité de responsable technique, moral et financier des fédérations sportives (Article 10 du décret de 1968), il décide de la réorientation de l’argent public octroyé aux fédérations appelé parafiscalité. En lieu et place des chèques trimestriels, il prône l’élaboration de projets à financer. Un financement qui sera donné seulement en respectant certains critères tels que «avoir 20.000 licenciés par disciplines», «disposer d’écoles fédérales», «être reconnue d’utilité publique et crédible». Ce qui sous-entend que chaque fédération doit avoir l’agrément du ministère en charge des sports (Article 11 du décret de 1968). Mais aujourd’hui, il est clair que sur la trentaine de fédérations existantes, bon nombre ne dispose pas de ce document. Pour donc brouiller les pistes, on choisit la voie de l’intoxication, de la désinformation et de la délation. On entend dire ça et là qu’Alain Lobognon veut supprimer la parafiscalité, Alain Lobognon est présent dans la vie des fédérations. Sans toutefois se poser la question de savoir si les actes d’Alain Lobognon s’inscrivent dans un cadre légal ? On ne cesse de citer le cas de la fédération ivoirienne de handball dont le dernier débat en cours est le communiqué du ministère invitant les clubs de handball à s’approprier les nouveaux textes devant régir le fonctionnement de la fédération pour une assemblée générale d’adoption, le 18 mai 2013. Pour les opposants à l’assainissement du milieu sportif, il ne revient pas au ministère de convoquer les clubs pour adopter les textes. Mais, il faut dire que là aussi, le législateur n’est pas resté muet. Il donne force au ministère en charge des sports de pourvoir les fédérations sportives nationales de textes réglementaires. «Des arrêtés pris par le ministère délégué à la Jeunesse, à l’Education populaire et aux Sports détermineront les statuts types des fédérations nationales et leur administration» (Article 11 du décret de 1968).
De la Charte olympique
D’où vient alors que cette tâche devrait échoir à une autre entité ? Les responsables des fédérations avancent à longueur de journée que «la Côte d’Ivoire est signataire de la Charte olympique.» Mais cette Charte ne dénie pas à un Etat son droit d’organiser et d’assainir ses sports. Dans les missions et rôle du comité international olympique, il n’est mentionné nulle part que l’organisation d’une assemblée générale d’une fédération nationale est du ressort du CIO et donc du CNO. Il est plutôt dit que le CIO a pour missions entre autres d’encourager et soutenir la promotion de l’éthique dans le sport ainsi que l’éducation de la jeunesse par le sport, et de s’attacher à ce que l’esprit de fair-play règne dans le sport et que la violence en soit bannie ; d’encourager et soutenir l’organisation, le développement et la coordination du sport et des compétitions sportives ; d’encourager et soutenir les efforts des organisations sportives et des autorités publiques pour assurer l’avenir social et professionnel des athlètes. Ce qui confère automatiquement aux CNOs le rôle de promouvoir les principes fondamentaux et les valeurs de l’Olympisme dans leurs pays, particulièrement dans les domaines du sport et de l’éducation, en soutenant des programmes d’éducation olympique à tous les niveaux dans les écoles, les institutions d’éducation sportive et physique et les universités, ainsi qu’en encourageant la création d’institutions consacrées à l’éducation olympique, telles que les académies nationales olympiques, les musées olympiques et les autres programmes, notamment culturels, en relations avec le Mouvement olympique. En Côte d’Ivoire, le CNO est régi par la loi n°60-315 du 21 septembre 1960 et fonctionne avec l’agrément du ministère des sports (Article 15 du décret de 1968). Mieux, toute action du CNO-CIV de nature à engager le sport national est soumise à l’approbation du ministère en charge des sports (Article 14 du même décret). C’est dire qu’il ne faut pas faire d’amalgame du fait d’avoir signé la Charte olympique et du rôle régalien d’un Etat dans la gestion de son sport. Conscient que le politique doit appuyer
Du financement des compétitions internationales
Le financement des compétitions internationales fait partie des faits dénoncés par les présidents de fédérations. Contrairement à ce que veulent fair passer les responsables de fédérations, le ministre Alain Lobognon n’a jamais dit que l’Etat ne financera plus la participation ivoirienne aux compétitions internationales. Le ministre ne peut militer pour l’application du texte de 1968 et exclure certaines obligations car l’Article 4 indique que «Le ministère de la Jeunesse, de l’Education et des Sports contrôle la participation de la Côte d’Ivoire aux compétitions internationales à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire national, dans le souci de l’intérêt supérieur des sports et du prestige national.» Il a plutôt affirmé, et c’est ce qui est logique, qu’aucune fédération ne participera à une compétition internationale si elle n’organise pas de compétitions nationales dans la catégorie concernée. Et depuis le début de l’année 2013, ce sont une quinzaine de compétitions internationales financées par le Gouvernement, plusieurs autres sont en cours d’exécution. Tout cela pour un montant de plus de 6 milliards de F CFA. Le Gouvernement n’a jamais dérobé à ses responsabilités en ce qui concerne les compétitions internationales tant au niveau des clubs que des sélections nationales. Soumahoro Mamadou semble inquiet des difficultés que le sport, surtout le football, connaît avec le nouveau ministre depuis sa nomination. Sans savoir que ce football qui a de réels problèmes avec le ministre a vu toutes ses compétitions tant au niveau des clubs et que des fédérations financées par le Gouvernement. Depuis l’année 2013, le football a déjà englouti plus de 5 milliards F CFA. Alors, de quels problèmes parle Soumahoro Mamadou ?
N’avance-t-on pas que «Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage». Pour dire que quand on cherche à nuire à quelqu’un, on le fait souvent avec des calomnies. La démarche de Soumahoro et ses pairs (du moins ceux qui le suivent) a pour seul objectif de refuser les reformes entreprises. Il est clair aujourd’hui que tout le remue-ménage que connaît le monde sportif ivoirien est une réelle manifestation de refus de la révolution entreprise par le ministre de la Promotion de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs. Les présidents ne veulent pas de cette méthode qui voudrait que l’utilisation de l’argent du contribuable soit justifié ; cette nouvelle gestion qui prône le professionnalisme. Mais comme «L’or véritable ne craint pas le feu», il est clair qu’«Un homme de valeur sait résister à toutes les épreuves, y compris les attaques et la critique». Et Alain Lobognon entend mener à terme toutes ses reformes pour un sport ivoirien plus rayonnement à l’avenir.
OUATTARA Gaoussou