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Économie Publié le mardi 16 avril 2013 | Le Patriote

Corruption et blanchiment d’argent : L’Afrique perd près de 1000 milliards de FCFA par an

© Le Patriote
Formation : Ouverture du séminaire de lutte contre la corruption et les trafics illicites organisé par Alindaou Consulting International.
Photo : M. abdoulaye Bio Tchane.
Les pays africains ont du mal se développer sous le poids de la corruption et des trafics illicites. Selon le rapport Global Integrity, les flux illicites sortant de l’Afrique s’élèvent à une moyenne annuelle de 50 milliards de dollars sur une période de 30 ans. Soit 25 000 milliards de Fcfa sur cette période ou plus de 833 milliards de Fcfa par an. Cela correspond, selon Abdoulaye Bio Tchane, président du cabinet Alindaou Consulting International à deux fois l’ensemble de l’aide publique au développement reçue par l’Afrique subsaharienne. Cette révélation a été faite hier, lors du séminaire régional qu’organise ce cabinet sur la lutte contre la corruption et les trafics illicites. Selon le président de Alindaou Consulting International, il s’agit de renforcer les capacités des acteurs des administrations publiques (finances, impôts, douane) et des structures et services de contrôles comme le CENTIF des pays membres de l’UEMOA, en vue de réduire le gap entre les proclamations et les engagements de lutte contre la corruption d’une part, et d’autre part, les résultats. Pour l’ancien directeur de la BOAD, il est urgent pour les pays africains de mener cette lutte malgré la volonté politique des gouvernements. Aussi, saluant les efforts consentis par les gouvernements des pays de l’UEMOA quant à l’adoption de législation et de mise en place d’institutions régulatrices, M. Bio Tchane a souligné qu’il incombe désormais aux professionnels de s’engager résolument en restant «vigilants afin de détecter et dénoncer les pratiques frauduleuses qui ont lieu dans toute la chaîne économique et financière». Ainsi, une vingtaine de cadres des administrations et de structures et services de contrôle seront formés sur les thèmes comme «la portée et l’impact des transferts illégaux de fonds d’Afrique», «les outils et mécanismes de lutte contre le blanchiment d’argent», «les outils et mécanismes de lutte contre les fraudes douanière et fiscale» Au nom de la Banque Africaine de Développement (BAD), Jean-Luc Bernascani, chef de division de la gouvernance financière a indiqué que ces thèmes épousent «parfaitement» la stratégie de la banque en matière de lutte contre la corruption. Aussi a-t-il invité les pays africains à mettre ces actions au sein de leur gouvernance et programmes d’action.

Sogona Sidibé
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