« (…) Pour des raisons économiques, nous lançons à partir du lundi 15 avril 2013, le nouveau prix de vente du pack d’eau à 600 fcfa sur toute l’étendue du territoire », a révélé samedi dernier 13 avril, Gervais Ekoun, président du Syndicat national des producteurs d’eau agréés de Côte d’Ivoire (Synapea-ci). C’était au cours d’une conférence de presse qu’il a animée dans un restaurant à Treichville, pour dénoncer les difficultés qui minent la corporation. Il a, notamment, parlé de la concurrence déloyale que leur mènent certains opérateurs non agréés par l’Etat. Gervais Ekoun a indiqué que la création d’une structure de production d’eau, outre les autorisations du ministère du commerce et du ministère de la Santé, est soumise au respect de toutes les normes industrielles que requiert ce secteur avant d’obtenir tout agrément. C’est après toutes ces étapes qu’est délivré un sticker pour la confection des différentes bobines pour chaque société agréée. « Il y a, malheureusement, des producteurs clandestins qui opèrent sans autorisation, dans les cours communes et des endroits peu recommandables. Ces opérateurs produisent de l’eau sans sticker dans les sachets de 10 fcfa », a-t-il fulminé. Le conférencier a, ensuite, donné les raisons de la hausse des prix. « En principe, le prix plancher d’un pack d’eau de 30 sachets de 500 ml doit être vendu à 800 fcfa. Mais à cause des opérateurs véreux, le prix est descendu jusqu’à 400 fcfa. Si nous voulons empêcher la faillite des entreprises d’eau et arrêter l’hémorragie, nous sommes obligés de relever un peu le prix du pack d’eau à 600 fcfa », a-t-il expliqué. Le président du Synapea-ci a soutenu que chaque producteur agréé paie une taxe supplémentaire de 300 fcfa par kilo de bobine achetée, soit 90 millions de fcfa pour l’ensemble des 100 entreprises agréées, versés à l’Etat, pour participer à la salubrité de la ville d’Abidjan et de l’intérieur du pays.
Franck SOUHONE
Franck SOUHONE