Hier, il n’y avait pas un seul kilogramme de viande sur les marchés de la ville de Korhogo. Cette pénurie subite est arrivée au lendemain de la rencontre au cours de laquelle le Préfet Daouda Ouattara a exigé des bouchers qu’ils se conforment aux lois qui réglementent la fonction de boucher. Mieux, il leur a demandé de revoir à la baisse, le prix du kilo de viande. La énième demande du genre formulée par le gouverneur à l’endroit des bouchers. Mais, cette fois, le préfet a haussé le ton. Le gouverneur recommande que le prix du kilo qui oscille entre 1.600f et 1.800f n’excède pas 1.400f. Si à la faveur de la crise militaro-politique, plusieurs personnes se sont lancées dans la profession de boucher sans aucun agrément, le préfet veut mettre de l’ordre dans le secteur. Désormais, tous ceux qui commercialisent la viande de boeuf sur le marché local doivent présenter leur agrément. « Nous sommes dans un Etat de droit. On ne va pas continuer comme ça », a martelé le gouverneur, avant d’annoncer qu’il fera appelle aux forces de l’ordre pour le respect et la mise en oeuvre des mesures qu’il compte prendre. Et comme cela s’est déjà produit l’année passée, les bouchers ont fermé boutique au lendemain de la réunion. Avec comme prétexte, le manque de viande sur le marché. Dans son offensive pour le retour à la normale, le gouverneur veut aussi mettre de l’ordre dans la commercialisation du gaz butane dans la cité du Poro. En attendant l’application des nouvelles mesures relatives à la subvention du transport du gaz dans la zone, le préfet demande aux acteurs de ce milieu de prendre les dispositions pour que la bouteille de gaz B6 vendue à Korhogo au prix de 4.000f passe à 3.750f et la bouteille B12 à 7.250f au lieu de 8.000 Fcfa..
Mack Dakota, Correspondant
Mack Dakota, Correspondant