Enfance en difficulté : A 39 ans, il vit encore dans une pouponnière

On l’appelle Thomas. Il vit à la pouponnière de Yopougon depuis 1979, date de son arrivée. Selon Mme Kouadio Adjoua Lucie, directrice de cette pouponnière, le ‘’doyen’’ des pensionnaires de son établissement est devenu un cas compliqué. Il est handicapé psychique. A la question de savoir si la pouponnière avait essayé de l’inscrire dans une école, la directrice répond que Thomas a arrêté les études à la grande Section du préscolaire parce que n’étant pas capable de suivre les cours comme tous les enfants de son âge. En revanche, déclare-t-elle, Thomas aide, aujourd’hui, le personnel de la structure à faire les travaux quotidiens. C’est Thomas que l’on envoie le plus souvent à la pharmacie pour acheter les médicaments ou pour accomplir d’autres taches. A Dabou, nous avons trouvé Ismaël, le ‘’doyen’’ de tous les pensionnaires de la pouponnière de la ville. Il est âgé de 32 ans. Selon Mme Acadié Immaculée, directrice de l’établissement, Ismaël est atteint d’un handicap psychique. C’est un véritable problème pour la pouponnière qui demande de l’aide pour faire de l’élevage de lapins. Les deux ‘’doyens’’ de ces pouponnières sont devenus des casse-têtes pour les administrations de ces établissements, qui ne savent plus où donner de la tête. Le ministre de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l'Enfant, Mme Anne Désirée Ouloto, a promis trouver une solution pour à de tels cas dans les pouponnières. Selon le ministre, une pouponnière est faite pour l’accueil des enfants abandonnés de 0 à 5 ans, puis les insérer dans la société, quand ils deviennent majeurs.
M.Ouattara