La délégation ivoirienne conduite par le Premier ministre Daniel Kablan Duncan, n’a pas chômé au pays de l’Oncle Sam. Elle a eu des échanges fructueux avec les hommes d’affaires et les responsables des institutions de Brettons Wood.
Un autre grand pas pour la Côte d’Ivoire. En effet, présente à Washington dans le cadre des réunions de printemps du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale, du 16 au 21 avril 2013, les autorités ivoiriennes ont participé activement aux différents travaux. Lors des différentes rencontres, Mme Kaba Nialé, ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances, était au four et moulin. Elle a pris part aux réunions statutaires et à d’importantes rencontres en marge des séances officielles. Au chapitre des rencontres statutaires, la ministre a échangé avec le Comité Monétaire et Financier International, le Groupe des pays membres de la Francophonie, le Groupe des 24. Ces réunions ont porté sur l’examen de la situation économique internationale, les politiques à envisager dans le moyen et le long terme, ainsi que les défis des pays africains, en particulier les Etats fragiles et ceux qui sortent de conflit. Des échanges qui ont permis d’approfondir les réflexions diversifiées des Etats sur les politiques économiques. Et qui ont aidé les pays africains à exposer leurs visions, ainsi que les contraintes majeures à la mise en place d’une dynamique de croissance durable et au processus de développement. En marge des réunions officielles, Kaba Nialé a rencontré 19 avril 2013, le Corporate Council on Africa, première organisation du secteur privé américain regroupant 85% du secteur privé américain et qui a pour objectif de faire la promotion des opportunités d’affaires en Afrique auprès de ses membres. Sollicitée par le Corporate Council on Africa, cette entrevue avait pour objectif d’initier un cadre de rencontre entre cette organisation et le ministère de l’Economie et des Finances, présenter les attentes des milieux d’affaires américains et s’imprégner des évolutions récentes en Côte d’Ivoire, ainsi que les opportunités d’affaires.
Le grand lobbying de Kaba Nialé
Au cours des échanges, la ministre a présenté les récentes évolutions économiques, marquées notamment par la reprise économique avec un taux de croissance de 9,8¨% en 2012 et une prévision de 9% en 2013. Evolutions également caractérisées par une maîtrise des dépenses avec un déficit budgétaire contenu, bien que le Gouvernement ait augmenté substantiellement les investissements pour faire face aux besoins urgents de reconstruction, de relance économique et surtout de lutte contre la pauvreté. En effet, le taux d’investissement public est passé de 2,8% du PIB en 2011 à 5,4% du PIB en 2012 et devrait atteindre 7,5% en 2013. Mieux, Kaba Nialé a rappelé que le Gouvernement entend également redonner au secteur privé, sa place de moteur de la croissance et d’acteur majeur dans la réduction du chômage, notamment des jeunes. D’où l’amélioration du climat des affaires en Côte d’Ivoire pour en faire l’un des meilleurs en Afrique. Aussi a-t-elle évoqué les réformes majeures. A savoir l’adoption d’un nouveau code des investissements, le Guichet unique du Commerce extérieur, la création et l’opérationnalisation du Tribunal de Commerce d’Abidjan, la création d’un centre de facilitation à la formalité d’entreprise, afin de pouvoir créer une entreprise en moins de 24 heures, le renforcement de la fonction de régulation dans le processus de commande publique, la création d’un guichet unique du commerce extérieur, le renforcement de la lutte contre le racket et les tracasseries, de même que le paiement des arriérés intérieurs et des crédits de TVA. Les réformes intégrant aussi les secteurs clés de l’économie, pour en améliorer la compétitivité et les revenus des acteurs. Objectif : faciliter de façon générale l’accès des usagers du service public aux documents administratifs, qu’il s’agisse des actes notariés, des certificats de propriété immobiliers, de permis de construire. Mme Kaba Nialé a saisi cette aubaine pour souligner que l’admission de la Côte d’Ivoire à l’AGOA devrait permettre de renforcer les échanges avec les Etats Unis et augmenter la part des entreprises. Le volet agricole n’a pas été occulté par la ministre. Elle a donc informé que des possibilités énormes existent en matière d’agriculture, notamment avec la politique de transformation du cacao de 50% au moins de la production à brève échéance, celle de la noix de cajou, pour laquelle la Côte d’Ivoire est devenue la première exportatrice en Afrique. Dans le domaine du vivrier, la volonté du gouvernement de faire du pays, une zone permettant d’approvisionner les autres pays. Les grands projets relatifs à l’augmentation des potentialités du Port Autonome d’Abidjan, le terminal à conteneur du Port Autonome de San Pedro, les besoins en logements sociaux, les infrastructures socio-économiques en matière de routes, d’électricité, d’eau potable et d’assainissement ont été également exposés. Une présentation fort appréciée par les membres du Corporate Council on Africa (CCA) dont le président a invité les autorités à participer à la journée de promotion de la Côte d’Ivoire, prévue à Los Angeles, en août-octobre 2013. Invitation à laquelle a adhéré Mme Kaba Nialé qui a confirmé la participation de la Côte d’Ivoire, à travers le bureau de promotion économique, promettant de maintenir un contact régulier avec le CCA, afin de permettre à 85% au moins du secteur privé américain de mieux connaître les avancées et opportunités en Côte d’Ivoire. Antoinette Sayeh, Directrice du Département Afrique du Fmi a aussi rencontré la ministre auprès du Premier ministre, chargée de l’Economie et des Finances en présence des régies financières et de Michel Lazare, Chef de Mission du FMI pour la Côte d’Ivoire, ainsi que l’ensemble des membres de l’équipe. Ce qui a permis de passer en revue les résultats provisoires de la 3ème revue du programme.
Les promesses des institutions de Brettons Wood
A ce niveau, il a été noté la bonne performance des indicateurs macro-économiques et des finances publiques. La ministre a surtout insisté sur la nécessité du soutien du FMI, notamment dans le cadre du renforcement des financements budgétaires et de l’assistance technique (masse salariale, réforme fiscale, balance de paiement prévisionnelle, gestion de la dette publique). Au terme de cette rencontre, la partie ivoirienne s’est engagée à faire trimestriellement, une communication sur l’exécution des marchés publics, pour rendre compte du recours aux différentes procédures. Cette communication sera examinée en Conseil des Ministres et mise en ligne sur le site Internet du ministère de l’Economie et des Finances. Avec l’équipe de la Banque Mondiale en charge du « doing business », le rendez-vous a eu lieu le 20 avril et les deux parties ont échangé sur le processus d’évaluation des progrès dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires. Au final, elle a souhaité, sans remettre en cause la procédure, que les questions soient également communiquées au ministère de l’Economie et des Finances, à travers la Direction générale de l’Economie afin de permettre de recevoir la perception de l’Administration. Mme Kaba Nialé a également rencontré les administrateurs du Japon, Etats Unis, France, Chine. Elle leur a présenté les opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire, les résultats obtenus et les perspectives. Des rencontres fructueuses qui s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la coopération.
Duncan sollicite le soutien de Lagarde
En marge des travaux, le Premier Ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Kablan Duncan s’est entretenu avec la Directrice Générale du FMI en présence de Mme Kaba Nialé. Le chef du gouvernement ivoirien a exposé sur le programme économique et financier, l’assistance technique, le forum investir en Côte d’Ivoire et le soutien du gouvernement à la mise en œuvre des réformes du FMI. Au chapitre du programme économique et financier, il a indiqué, au regard du résultat provisoire de la troisième revue que les indicateurs macroéconomique et des finances publiques sont meilleurs que prévus. Pour ce qui est de la concessionnalité des prêts et de la fenêtre de non concessionnalité, le Premier ministre a donné un aperçu sur les grands projets en cours, dont la finalisation doit nécessiter d’importants investissements. Souhaitant que le FMI examine l’éventualité d’augmenter la fenêtre de concessionnalité pour permettre de réaliser ces projets qui sont d’une importance capitale. Surtout qu’il s’agit de projets intégrateurs, aussi bien au niveau de l’énergie, des infrastructures routières que des chemins de fer. Pour l’assistance technique, Duncan a salué le soutien important du FMI. Avant d’évoquer la nécessité de poursuivre la collaboration, en insistant sur la question de la masse salariale, la fiscalité, l’élaboration de la balance des paiements prévisionnelle par le gouvernement, la gestion de la dette. Concernant le forum investir en Côte d’Ivoire, le Premier ministre a donné des détails précis à Christine Lagarde. Quant à Mme Kaba Nialé, elle a demandé à la Directrice générale d’examiner d’éventuelles possibilités d’augmentation des appuis budgétaires, dans le cycle actuel du programme. Christine Lagarde s’est réjouie des résultats enregistrés pas la Côte d’Ivoire avant de donner des conseils à la délégation. Elle a également proposé une intervention au cours de la première journée du Forum Investir en Côte d’Ivoire.
Benjamin SORO
Un autre grand pas pour la Côte d’Ivoire. En effet, présente à Washington dans le cadre des réunions de printemps du Fonds monétaire international (Fmi) et de la Banque mondiale, du 16 au 21 avril 2013, les autorités ivoiriennes ont participé activement aux différents travaux. Lors des différentes rencontres, Mme Kaba Nialé, ministre auprès du Premier ministre chargé de l’Economie et des Finances, était au four et moulin. Elle a pris part aux réunions statutaires et à d’importantes rencontres en marge des séances officielles. Au chapitre des rencontres statutaires, la ministre a échangé avec le Comité Monétaire et Financier International, le Groupe des pays membres de la Francophonie, le Groupe des 24. Ces réunions ont porté sur l’examen de la situation économique internationale, les politiques à envisager dans le moyen et le long terme, ainsi que les défis des pays africains, en particulier les Etats fragiles et ceux qui sortent de conflit. Des échanges qui ont permis d’approfondir les réflexions diversifiées des Etats sur les politiques économiques. Et qui ont aidé les pays africains à exposer leurs visions, ainsi que les contraintes majeures à la mise en place d’une dynamique de croissance durable et au processus de développement. En marge des réunions officielles, Kaba Nialé a rencontré 19 avril 2013, le Corporate Council on Africa, première organisation du secteur privé américain regroupant 85% du secteur privé américain et qui a pour objectif de faire la promotion des opportunités d’affaires en Afrique auprès de ses membres. Sollicitée par le Corporate Council on Africa, cette entrevue avait pour objectif d’initier un cadre de rencontre entre cette organisation et le ministère de l’Economie et des Finances, présenter les attentes des milieux d’affaires américains et s’imprégner des évolutions récentes en Côte d’Ivoire, ainsi que les opportunités d’affaires.
Le grand lobbying de Kaba Nialé
Au cours des échanges, la ministre a présenté les récentes évolutions économiques, marquées notamment par la reprise économique avec un taux de croissance de 9,8¨% en 2012 et une prévision de 9% en 2013. Evolutions également caractérisées par une maîtrise des dépenses avec un déficit budgétaire contenu, bien que le Gouvernement ait augmenté substantiellement les investissements pour faire face aux besoins urgents de reconstruction, de relance économique et surtout de lutte contre la pauvreté. En effet, le taux d’investissement public est passé de 2,8% du PIB en 2011 à 5,4% du PIB en 2012 et devrait atteindre 7,5% en 2013. Mieux, Kaba Nialé a rappelé que le Gouvernement entend également redonner au secteur privé, sa place de moteur de la croissance et d’acteur majeur dans la réduction du chômage, notamment des jeunes. D’où l’amélioration du climat des affaires en Côte d’Ivoire pour en faire l’un des meilleurs en Afrique. Aussi a-t-elle évoqué les réformes majeures. A savoir l’adoption d’un nouveau code des investissements, le Guichet unique du Commerce extérieur, la création et l’opérationnalisation du Tribunal de Commerce d’Abidjan, la création d’un centre de facilitation à la formalité d’entreprise, afin de pouvoir créer une entreprise en moins de 24 heures, le renforcement de la fonction de régulation dans le processus de commande publique, la création d’un guichet unique du commerce extérieur, le renforcement de la lutte contre le racket et les tracasseries, de même que le paiement des arriérés intérieurs et des crédits de TVA. Les réformes intégrant aussi les secteurs clés de l’économie, pour en améliorer la compétitivité et les revenus des acteurs. Objectif : faciliter de façon générale l’accès des usagers du service public aux documents administratifs, qu’il s’agisse des actes notariés, des certificats de propriété immobiliers, de permis de construire. Mme Kaba Nialé a saisi cette aubaine pour souligner que l’admission de la Côte d’Ivoire à l’AGOA devrait permettre de renforcer les échanges avec les Etats Unis et augmenter la part des entreprises. Le volet agricole n’a pas été occulté par la ministre. Elle a donc informé que des possibilités énormes existent en matière d’agriculture, notamment avec la politique de transformation du cacao de 50% au moins de la production à brève échéance, celle de la noix de cajou, pour laquelle la Côte d’Ivoire est devenue la première exportatrice en Afrique. Dans le domaine du vivrier, la volonté du gouvernement de faire du pays, une zone permettant d’approvisionner les autres pays. Les grands projets relatifs à l’augmentation des potentialités du Port Autonome d’Abidjan, le terminal à conteneur du Port Autonome de San Pedro, les besoins en logements sociaux, les infrastructures socio-économiques en matière de routes, d’électricité, d’eau potable et d’assainissement ont été également exposés. Une présentation fort appréciée par les membres du Corporate Council on Africa (CCA) dont le président a invité les autorités à participer à la journée de promotion de la Côte d’Ivoire, prévue à Los Angeles, en août-octobre 2013. Invitation à laquelle a adhéré Mme Kaba Nialé qui a confirmé la participation de la Côte d’Ivoire, à travers le bureau de promotion économique, promettant de maintenir un contact régulier avec le CCA, afin de permettre à 85% au moins du secteur privé américain de mieux connaître les avancées et opportunités en Côte d’Ivoire. Antoinette Sayeh, Directrice du Département Afrique du Fmi a aussi rencontré la ministre auprès du Premier ministre, chargée de l’Economie et des Finances en présence des régies financières et de Michel Lazare, Chef de Mission du FMI pour la Côte d’Ivoire, ainsi que l’ensemble des membres de l’équipe. Ce qui a permis de passer en revue les résultats provisoires de la 3ème revue du programme.
Les promesses des institutions de Brettons Wood
A ce niveau, il a été noté la bonne performance des indicateurs macro-économiques et des finances publiques. La ministre a surtout insisté sur la nécessité du soutien du FMI, notamment dans le cadre du renforcement des financements budgétaires et de l’assistance technique (masse salariale, réforme fiscale, balance de paiement prévisionnelle, gestion de la dette publique). Au terme de cette rencontre, la partie ivoirienne s’est engagée à faire trimestriellement, une communication sur l’exécution des marchés publics, pour rendre compte du recours aux différentes procédures. Cette communication sera examinée en Conseil des Ministres et mise en ligne sur le site Internet du ministère de l’Economie et des Finances. Avec l’équipe de la Banque Mondiale en charge du « doing business », le rendez-vous a eu lieu le 20 avril et les deux parties ont échangé sur le processus d’évaluation des progrès dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires. Au final, elle a souhaité, sans remettre en cause la procédure, que les questions soient également communiquées au ministère de l’Economie et des Finances, à travers la Direction générale de l’Economie afin de permettre de recevoir la perception de l’Administration. Mme Kaba Nialé a également rencontré les administrateurs du Japon, Etats Unis, France, Chine. Elle leur a présenté les opportunités d’investissement en Côte d’Ivoire, les résultats obtenus et les perspectives. Des rencontres fructueuses qui s’inscrivent dans le cadre du renforcement de la coopération.
Duncan sollicite le soutien de Lagarde
En marge des travaux, le Premier Ministre, ministre de l’Economie et des Finances, Daniel Kablan Duncan s’est entretenu avec la Directrice Générale du FMI en présence de Mme Kaba Nialé. Le chef du gouvernement ivoirien a exposé sur le programme économique et financier, l’assistance technique, le forum investir en Côte d’Ivoire et le soutien du gouvernement à la mise en œuvre des réformes du FMI. Au chapitre du programme économique et financier, il a indiqué, au regard du résultat provisoire de la troisième revue que les indicateurs macroéconomique et des finances publiques sont meilleurs que prévus. Pour ce qui est de la concessionnalité des prêts et de la fenêtre de non concessionnalité, le Premier ministre a donné un aperçu sur les grands projets en cours, dont la finalisation doit nécessiter d’importants investissements. Souhaitant que le FMI examine l’éventualité d’augmenter la fenêtre de concessionnalité pour permettre de réaliser ces projets qui sont d’une importance capitale. Surtout qu’il s’agit de projets intégrateurs, aussi bien au niveau de l’énergie, des infrastructures routières que des chemins de fer. Pour l’assistance technique, Duncan a salué le soutien important du FMI. Avant d’évoquer la nécessité de poursuivre la collaboration, en insistant sur la question de la masse salariale, la fiscalité, l’élaboration de la balance des paiements prévisionnelle par le gouvernement, la gestion de la dette. Concernant le forum investir en Côte d’Ivoire, le Premier ministre a donné des détails précis à Christine Lagarde. Quant à Mme Kaba Nialé, elle a demandé à la Directrice générale d’examiner d’éventuelles possibilités d’augmentation des appuis budgétaires, dans le cycle actuel du programme. Christine Lagarde s’est réjouie des résultats enregistrés pas la Côte d’Ivoire avant de donner des conseils à la délégation. Elle a également proposé une intervention au cours de la première journée du Forum Investir en Côte d’Ivoire.
Benjamin SORO