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Économie Publié le jeudi 25 avril 2013 | L’intelligent d’Abidjan

Banque mondiale-FMI / Réunions de printemps - ‘‘Mettre fin à l’extrême pauvreté en l’espace d’une génération’’

© L’intelligent d’Abidjan
La ministre Kaba Nialé à la reunion du G20 à Washington avec Lagarde et Jim Yong Kim
Jeudi 18 avril 2013, Washington (USA). La ministre auprès du premier ministre, chargée de l’économie et des Finances, Kaba Nialé (droite) s’entretient avec le Directeur General du FMI, Christine Lagarde aux réunions du Printemps du FMI et la Banque Mondiale.
Les Réunions de printemps de la Banque mondiale et du FMI ont eu lieu à Washington du 19 au 21 avril 2013. C’est le rassemblement d’un nombre varié d’acteurs et autres observateurs sur le domaine économique. Retour sur le communiqué qui a sanctionné cette rencontre.

Le Comité du développement a approuvé le samedi 20 avril l’objectif du Groupe de la Banque mondiale visant à mettre un terme à l’extrême pauvreté en l’espace d’une génération. Le Comité voit dans cet objectif, qu’il qualifie d’«ambitieux», une «occasion unique» de changer le cours des choses. Il fait sienne la vision du Groupe de la Banque mondiale consistant à promouvoir une prospérité partagée tout en soulignant qu’il faudra atteindre ces objectifs sans porter atteinte à l’environnement, ni aggraver la dette économique ou exclure les populations les plus vulnérables. Le Président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, s’est félicité de l’appui du Comité à cette double démarche qu’il avait préconisée lors d’un discours prononcé il y a deux semaines. «Selon moi, il ne fait aucun doute que le monde peut mettre fin à l’extrême pauvreté en l’espace d’une génération, mais ce n’est pas une chose acquise et nous ne pouvons pas y parvenir seuls. Cet objectif requiert l’attention de chacun et exige que tout le monde fasse preuve de détermination et d’esprit d’innovation. Cette approbation [de notre démarche] est une étape importante. Si nous parvenons, ensemble, à atteindre nos objectifs, nous aurons franchi un palier historique», déclare M. Kim. Les 25 membres du Comité du développement, qui se réunissent deux fois par an à l’occasion des réunions de printemps et des Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du FMI, ont déclaré dans un communiqué que l’objectif consistant à ramener à 3 %, d’ici 2030, le pourcentage de personnes subsistant avec moins de 1,25 dollar soit 625 FCFA par jour nécessitera une forte croissance dans les pays en développement. Cette croissance, de surcroît, devra se traduire par une diminution de la pauvreté dans des proportions jamais atteintes dans de nombreux pays à faible revenu. Il faudra aussi surmonter des difficultés institutionnelles et des problèmes de gouvernance et investir dans les infrastructures et la productivité agricole. «Les ministres ont apporté un soutien sans équivoque à la vision de M. Kim et ont déclaré que nous pouvions compter sur le Groupe de la Banque mondiale comme partenaire dans le cadre des efforts déployés pour mettre fin à l’extrême pauvreté et promouvoir une prospérité partagée», déclare Marek Belka, Président du Comité du développement. «M. Kim a ravivé notre enthousiasme pour la mission fondamentale du Groupe de la Banque mondiale consistant à œuvrer pour un monde sans pauvreté. Nous avons une occasion historique d’accomplir de très importants progrès». Le communiqué demande aussi au Groupe de la Banque mondiale de prêter une attention particulière aux pays et aux régions les plus touchés par la pauvreté, aux États en situation de fragilité et de conflit, et aux difficultés propres aux petits États. Selon un nouveau rapport sur l’extrême pauvreté publié cette semaine par la Banque mondiale, le monde compte encore 1,2 milliard de personnes extrêmement pauvres (21 % de la population des pays en développement), dont plus du tiers vivent en Afrique subsaharienne en dépit des progrès impressionnants accomplis récemment. Le communiqué du Comité du développement souligne aussi qu’il ne sera pas possible d’atteindre l’objectif d’une prospérité partagée — nécessitant une accélération de l’augmentation des revenus des 40 % les plus pauvres de la population de chaque pays — sans combattre les inégalités. Les investissements qui offrent des perspectives à tous les citoyens et favorisent l’égalité entre les sexes sont un objectif important en soi, mais participent aussi intrinsèquement à la recherche d’une croissance économique soutenue. Enfin, la notion de prospérité partagée suppose aussi que l’on soit particulièrement attentif aux personnes qui, sans être pauvres, courent le risque de tomber dans le dénuement.
FO, source : Banque mondiale

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