Ça sera du jamais vu en Côte d’Ivoire ! Le mercredi 15 mai prochain, toutes les compétitions sportives marqueront un coup d’arrêt pour une durée indéterminée. Cette décision a été prise par la Conférence des présidents de Fédérations le lundi dernier, à la Fédération ivoirienne de football (FIF), qui servi de cadre d’échanges entre les présidents de Fédération sportives ivoiriennes (Basket, Cyclisme, Sports équestre, Handball, football etc.). La cause de toute cette agitation est due à la question de la gestion de la parafiscalité. La conférence des présidents des Fédérations estime que le ministre des Sports, Alain Lobognon mène une politique incompréhensive à leur encontre et une pratique malsaine dans sa volonté de recadrer les finances du sport ivoirien. La guerre des tranchées a commencé au mois de décembre 2012 dernier. Le ministre des Sports, nouvellement nommé, remet la dernière tranche de la parafiscalité aux présidents des Fédérations. Il leur annonce, au regard des difficultés évoquées par les fédérations, qu’il juge nécessaire de revoir les critères et modes d’attribution de cette ressource additionnelle de l’Etat. Cette manière de faire n’est pas approuvée par les concernés qui, par l’entremise de leur président, Soumahoro Mamadou, adresse un courrier au Premier ministre. Ce dernier explique que le ministre des Sports a transféré les ressources tirées de la parafiscalité au département de la Jeunesse. Après avoir ‘’accusé’’ le ministre des Sports d’aller trop vite dans les réformes entreprises. Du côté du ministre, on estime que le ministre Alain Lobognon entendait soumettre des propositions aux différents présidents de Fédération et aux partenaires du sport, qui sont entre autres, l’élaboration de projets à financer sur les fonds de la parafiscalité. Pour le premier responsable de ce département ministériel, la logique de remise de chèques trimestriels a montré ses limites. Des Fédérations qui perçoivent 1,5 million FCFA par trimestre ne peuvent, selon lui, en toute logique promouvoir leurs différentes disciplines respectives. Il souhaitait leur proposer un schéma de projet qui permettrait à chacune d’entre elles de bénéficier d’un financement conséquent. L’exemple évoqué par le ministre des Sports est celui du Fonds de développement de la presse. En fonction de la demande des patrons de presse, le Fonds met à leur disposition du matériel pour améliorer la production et les prestations. Le Sport ivoirien sera-t-il donc à l’agonie ?
Mauryth GBANE
Mauryth GBANE