En matière de télévision – c’est désormais presqu’un truisme de le dire – le temps des chaînes uniques est bel et bien révolu. L’évolution des moyens de transmission en a sonné le glas et, du même coup, bouleversé nos rapports au petit écran. Ainsi en est-il aujourd’hui des satellites qui contribuent à décupler de façon fulgurante la réception des chaînes de télévision à l’échelle mondiale. Leur particularité? A la différence des câbles et leurs relais, ils ont la capacité, selon les spécialistes des engins spatiaux, de diriger vers le sol des faisceaux d’ondes, eux-mêmes vecteurs d’images et d’informations, que peuvent capter de simples récepteurs munis d’antennes appropriés.
La communication audiovisuelle n’en connaîtrait-elle plus de frontières? Il n’est que de voir le nombre de chaînes nationales et internationales (publiques, privées, généralistes, thématiques ou spécialisées) sans cesse mises à notre portée. Non sans effet sur notre manière même de regarder la télé. En effet, dans cette floraison cathodique sans saison, le téléspectateur peut papillonner allègrement à longueur de temps, en passant d’une chaîne à l’autre. C’est ce qu’on appelle, suivant le terme branché engendré par le phénomène, zapper. Le zapping, on le pratique à tout âge et sans modération.
Pour autant, sommes-nous tous devenus des consommateurs boulimiques de la télé? Certains analystes, qui le pensent, vont jusqu’à dire que la place du petit écran dans notre vie de tous les jours est en passe d’investir bien des heures de notre quotidien. Quoi qu’il en soit, le temps que nous lui consacrons quotidiennement serait en constante croissance, même si tout le monde n’en consomme pas le même volume par jour.
Pendant ce temps, à travers les satellites, le nombre de chaînes reçues à l’échelle planétaire continue d’augmenter. En fait, au-delà de ce qui apparaît à première vue, est en jeu une multitude d’enjeux…de taille. Le concert audiovisuel des nations ne relève-t-il pas tant des échanges internationaux que du dialogue des cultures? Et le petit écran qui en marque la cadence ne constitue-t-il pas le miroir dans lequel se reflète l’époque contemporaine où l’image, y compris celle des pays, compte? Cela n’en fait-il pas le champ, le champ d’une sourde bataille de positionnement planétaire par l’image pour s’assurer une place aux rendez-vous du donner et du recevoir du nouveau monde qui se construit?
Bref, en arrière-plan, chaque pays aspire à bâtir sa case audiovisuelle dans le village planétaire qu’est devenu le monde. Ce à quoi la course actuelle au système spatial de transmission audiovisuelle n’est certainement pas étrangère. Ce serait même, d’une certaine façon, une question hautement stratégique. D’autant qu’elle pourrait toucher à la souveraineté nationale et internationale. Même si, tenir sa place est une autre paire de manches. Car, il s’agit d’un univers qui fonctionne comme un pique-nique où chaque participant vient avec une provision sur le contenu de laquelle il peut être jugé.
En renforçant sa présence dans le système spatial de transmission audiovisuelle par l’insertion d’une chaîne de télé (RTI 2) et d’une station de radio (Fréquence 2) – c’était au début du mois dernier – notre pays peut, sans nul doute, compter sur son potentiel et ses références dans le domaine. La RTI n’est-elle pas l’héritière de la télévision nationale, celle de la chaîne unique et des pionniers? Ne joue-t-elle pas aujourd’hui un rôle de catalyseur de nouvelles générations de professionnels et de révélateur de nouveaux talents? (…).
Karamoko Tahirou
www.propos-de-mon-observatoire.blog4ever.com
La communication audiovisuelle n’en connaîtrait-elle plus de frontières? Il n’est que de voir le nombre de chaînes nationales et internationales (publiques, privées, généralistes, thématiques ou spécialisées) sans cesse mises à notre portée. Non sans effet sur notre manière même de regarder la télé. En effet, dans cette floraison cathodique sans saison, le téléspectateur peut papillonner allègrement à longueur de temps, en passant d’une chaîne à l’autre. C’est ce qu’on appelle, suivant le terme branché engendré par le phénomène, zapper. Le zapping, on le pratique à tout âge et sans modération.
Pour autant, sommes-nous tous devenus des consommateurs boulimiques de la télé? Certains analystes, qui le pensent, vont jusqu’à dire que la place du petit écran dans notre vie de tous les jours est en passe d’investir bien des heures de notre quotidien. Quoi qu’il en soit, le temps que nous lui consacrons quotidiennement serait en constante croissance, même si tout le monde n’en consomme pas le même volume par jour.
Pendant ce temps, à travers les satellites, le nombre de chaînes reçues à l’échelle planétaire continue d’augmenter. En fait, au-delà de ce qui apparaît à première vue, est en jeu une multitude d’enjeux…de taille. Le concert audiovisuel des nations ne relève-t-il pas tant des échanges internationaux que du dialogue des cultures? Et le petit écran qui en marque la cadence ne constitue-t-il pas le miroir dans lequel se reflète l’époque contemporaine où l’image, y compris celle des pays, compte? Cela n’en fait-il pas le champ, le champ d’une sourde bataille de positionnement planétaire par l’image pour s’assurer une place aux rendez-vous du donner et du recevoir du nouveau monde qui se construit?
Bref, en arrière-plan, chaque pays aspire à bâtir sa case audiovisuelle dans le village planétaire qu’est devenu le monde. Ce à quoi la course actuelle au système spatial de transmission audiovisuelle n’est certainement pas étrangère. Ce serait même, d’une certaine façon, une question hautement stratégique. D’autant qu’elle pourrait toucher à la souveraineté nationale et internationale. Même si, tenir sa place est une autre paire de manches. Car, il s’agit d’un univers qui fonctionne comme un pique-nique où chaque participant vient avec une provision sur le contenu de laquelle il peut être jugé.
En renforçant sa présence dans le système spatial de transmission audiovisuelle par l’insertion d’une chaîne de télé (RTI 2) et d’une station de radio (Fréquence 2) – c’était au début du mois dernier – notre pays peut, sans nul doute, compter sur son potentiel et ses références dans le domaine. La RTI n’est-elle pas l’héritière de la télévision nationale, celle de la chaîne unique et des pionniers? Ne joue-t-elle pas aujourd’hui un rôle de catalyseur de nouvelles générations de professionnels et de révélateur de nouveaux talents? (…).
Karamoko Tahirou
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