Du bois scié et des sacs de charbon ont été saisis la semaine dernière par la police forestière d’Abidjan. Ces exploitations issues de la fraude, ont été entreposées dans les locaux de la direction régionale des Eaux et Forêts. Ce phénomène des scieurs clandestins s’est développé dans la région de l’Indénié-Djuablin, depuis la survenue de la crise postélectorale. Ce réseau d’exploitants illégaux de bois a pris des proportions inquiétantes. Selon des sources de certains acteurs, l’exploitation clandestine de ces essences naturelles se fait en complicité avec certains agents des Eaux et Forêts, moyennant la somme de 30.000 à 50.000 FCFA. Interrogé sur ces pratiques dont seraient complices certains de ses agents, le directeur régional des Eaux et Forêts, le colonel Dramé Aboubacar, a promis d’appliquer la rigueur de la Loi: «Je n’ai pas connaissance que nos agents favorisent ce genre de trafic moyennant de l’argent. Mais chaque fois que cela se prouverait, nous prendrons nos responsabilités», a-t-il mis en garde. Mais il accuse à son tour des villageois d’être en complicité avec les exploitants clandestins: «La difficulté qu’on a, c’est qu’il y a beaucoup de portes de sorties; mais nous sommes formels, ce trafic ne peut pas se faire sur les corridors. Les paysans sont en complicité avec les scieurs, puisque dans leur esprit, les bois qui sont dans les forêts leur appartiennent», a souligné le Directeur des Eaux et Forêts. Quant aux industriels du bois, ils grognent contre la concurrence déloyale à eux imposée par les clandestins. Ils disent subir d’énormes désagréments.
Ernest Famin, correspondant régional
Ernest Famin, correspondant régional