Les squatters des immeubles et autres espaces publics et privés seront bientôt délogés. Le ministre auprès du Premier ministre chargé de la Défense a fait cette annonce, le vendredi 10 mai 2013, à son cabinet au Plateau, au terme d’une réunion avec les représentants de l’état-major général des FRCI, de l’ADDR, de la gendarmerie, de la police, des ministères de l’Environnement et de la Construction. Cette opération de déguerpissement d’envergure nationale, est l’application de l’une des recommandations du Président Alassane Ouattara, lors de la cérémonie de présentation des vœux au palais présidentiel. «Dans son adresse le 5 janvier 2013, le chef de l’Etat avait indiqué que l’année 2013 sera l’année de la normalisation, du retour de l’Etat de droit où les forces de sécurité exercent dans un environnement normal. Dans cette adresse, il y a un volet qui concerne l’occupation illégale des immeubles, des espaces publics et privés. Ces occupations illégales causent des désagréments à la population, c’est pourquoi, il nous a demandé d’engager cette opération pour que, dans un délai raisonnable, ces occupants illégaux puissent quitter ces endroits qui sont des lieux d’habitation, des bureaux, des écoles, des centres de santé, des commissariats et des brigades de gendarmerie. Les populations s’en plaignent, elles demandent qu’on leur rétrocède leurs espaces», a fait savoir le ministre Paul Koffi Koffi. La mise en œuvre de cette opération de déguerpissement suspendue une première fois, se fera après l’élaboration du plan d’actions et du chronogramme de l’opération. «L’objectif de cette opération de déguerpissement est d’identifier tous les sites occupés, en faire une typographie avant de mener cette opération avant la fin de l’année. C’est un signal fort pour rassurer les opérateurs privés, c’est un signe d’apaisement et de réconciliation», a noté le ministre en charge de la Défense. «L’année dernière une circulaire avait été prise mais compte tenu de certaines circonstances, l’opération n’a pas eu lieu. Nous demandons donc à tous ceux qui occupent des sites publics et privés de les libérer sans délais, sinon après la période de sensibilisation, nous serons dans l’obligation d’utiliser la force », a prévenu Paul Koffi Koffi.
Olivier Dion
Olivier Dion