Après l’incendie criminel de son siège à Adjamé, Edipresse a trouvé un autre local à Cocody. Depuis la crise postélectorale de 2010. Cela fait donc trois (03) ans que cette entreprise mène ses activités dans son nouveau site. Que devient celui d’Adjamé ? Est-il encore fréquenté ? Par qui et pourquoi ? Nous nous sommes rendus sur les lieux pour en savoir davantage. Constat.
Ruines
Il était plus que 13 heures quand nous sommes arrivés à Adjamé dans les anciens locaux d’Edipresse. C’était le 7 mars dernier. Il y avait à notre grande surprise du monde. Des distributeurs et revendeurs de journaux. Nous demandons à avoir accès aux bureaux. Sans difficulté, on nous ouvre les portes après que nous nous soyons présentés et avons expliqué les raisons de notre présence. A l’intérieur, un homme d’un certain âge nous accueille. Il s’agit de M. Baldé Oumar, sous-traitant d’Edipresse. C’est donc lui qui nous conduit dans les coins et recoins de cette entreprise totalement en ruines. On ne fait pas que parcourir les centres des bâtiments. Notre guide nous replonge dans les moments noirs vécus par Edipresse. «Vous voyez encore les traces des balles ? Regardez, c’est ici que les gens qui sont venus tout brûler, ont exécuté l’un de mes chauffeurs. Il a reçu deux (02) balles dans la tête. Ce véhicule, c’est le mien. Il a été incendié», déplore-t-il. M. Baldé Oumar nous fait découvrir la librairie, le service des invendus. Tout est parti en fumée. Et est à reconstruire. Combien faut-il ? Il explique qu’il ne lui appartient pas de se prononcer sur ce sujet. «Il faut plutôt interroger le directeur général. Des gens sont venus ici pour voir comment la reconstruction va coûter. Depuis on attend. Mais je pense qu’il faut environ deux (02) milliards de francs Cfa», fait-il savoir. Il soutient cependant que tout le bâtiment n’est pas à raser. «Il y a des parties qu’on peut encore récupérer. C’est un bâtiment qui a été construit avec du matériau solide. C’est la chance qu’on a eue. Mais par contre, la grande partie des bureaux est à refaire», précise-t-il. La visite a duré près d’une heure. Des minutes de frayeur. Parce qu’il fallait passer partout. Même à l’étage sur le béton encore très fragile du fait de l’incendie. Avant de nous séparer, M. Baldé Oumar nous a offert un copieux repas. Nous avions promis de revenir. C’est ainsi que, hier, nous nous sommes rendus à nouveau à Edipresse. Cette fois-ci, pour vivre l’ambiance et l’activité des distributeurs et revendeurs des journaux.
Adjamé l’espoir
Il était 8 heures 54 minutes. Quand nous arrivions, il n’y avait pratiquement personne. Deux (02) ou trois (03) distributeurs étaient à leur poste. «A 11 heures, il y aura du monde ici. Nous, nous sommes les distributeurs. Les revendeurs sont sur le terrain. Ils seront de retour à cette heure pour nous faire le point», nous a dit un distributeur sans décliner son identité pour des convenances personnelles. Mais à la question de savoir leur présence à Adjamé alors que les bureaux d’Edipresse sont maintenant à Cocody. A ce propos, il a indiqué, «Si Edipresse revient, cela va nous arranger. On gagnera en temps. Adjamé est au centre des affaires.» Le vice-président du Collectif des distributeurs de presse de Côte d’Ivoire (Codipresse-ci), Kamaté Ladji Mamory, ne dit pas le contraire. «On n’a pas de place à Cocody dans les nouveaux locaux d’Edipresse. On ne peut pas travailler là-bas. On a fait des propositions au Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci). Voyez-vous un revendeur qui habite à Yopougon, il doit traverser Adjamé pour Cocody. Quel bénéfice va-t-il avoir s’il doit faire par jour une recette de 4000 francs Cfa ? On est obligé d’aller nous-mêmes chercher les journaux. Pendant ce temps, les revendeurs nous attendent à Adjamé. Le temps de revenir pour qu’ils partent sur le terrain, on a perdu beaucoup de temps. On n’est pas souvent à l’heure sur le marché. C’est l’une des causes de la mévente des journaux», a déploré le vice-président du Collectif des distributeurs de presse de Côte d’Ivoire. Avant de conclure en ces termes : «Il faut qu’Edipresse revienne à Adjamé.» Mais à quand ce retour attendu par les éditeurs, les distributeurs, les revendeurs et les lecteurs ?
DJE KM
Ruines
Il était plus que 13 heures quand nous sommes arrivés à Adjamé dans les anciens locaux d’Edipresse. C’était le 7 mars dernier. Il y avait à notre grande surprise du monde. Des distributeurs et revendeurs de journaux. Nous demandons à avoir accès aux bureaux. Sans difficulté, on nous ouvre les portes après que nous nous soyons présentés et avons expliqué les raisons de notre présence. A l’intérieur, un homme d’un certain âge nous accueille. Il s’agit de M. Baldé Oumar, sous-traitant d’Edipresse. C’est donc lui qui nous conduit dans les coins et recoins de cette entreprise totalement en ruines. On ne fait pas que parcourir les centres des bâtiments. Notre guide nous replonge dans les moments noirs vécus par Edipresse. «Vous voyez encore les traces des balles ? Regardez, c’est ici que les gens qui sont venus tout brûler, ont exécuté l’un de mes chauffeurs. Il a reçu deux (02) balles dans la tête. Ce véhicule, c’est le mien. Il a été incendié», déplore-t-il. M. Baldé Oumar nous fait découvrir la librairie, le service des invendus. Tout est parti en fumée. Et est à reconstruire. Combien faut-il ? Il explique qu’il ne lui appartient pas de se prononcer sur ce sujet. «Il faut plutôt interroger le directeur général. Des gens sont venus ici pour voir comment la reconstruction va coûter. Depuis on attend. Mais je pense qu’il faut environ deux (02) milliards de francs Cfa», fait-il savoir. Il soutient cependant que tout le bâtiment n’est pas à raser. «Il y a des parties qu’on peut encore récupérer. C’est un bâtiment qui a été construit avec du matériau solide. C’est la chance qu’on a eue. Mais par contre, la grande partie des bureaux est à refaire», précise-t-il. La visite a duré près d’une heure. Des minutes de frayeur. Parce qu’il fallait passer partout. Même à l’étage sur le béton encore très fragile du fait de l’incendie. Avant de nous séparer, M. Baldé Oumar nous a offert un copieux repas. Nous avions promis de revenir. C’est ainsi que, hier, nous nous sommes rendus à nouveau à Edipresse. Cette fois-ci, pour vivre l’ambiance et l’activité des distributeurs et revendeurs des journaux.
Adjamé l’espoir
Il était 8 heures 54 minutes. Quand nous arrivions, il n’y avait pratiquement personne. Deux (02) ou trois (03) distributeurs étaient à leur poste. «A 11 heures, il y aura du monde ici. Nous, nous sommes les distributeurs. Les revendeurs sont sur le terrain. Ils seront de retour à cette heure pour nous faire le point», nous a dit un distributeur sans décliner son identité pour des convenances personnelles. Mais à la question de savoir leur présence à Adjamé alors que les bureaux d’Edipresse sont maintenant à Cocody. A ce propos, il a indiqué, «Si Edipresse revient, cela va nous arranger. On gagnera en temps. Adjamé est au centre des affaires.» Le vice-président du Collectif des distributeurs de presse de Côte d’Ivoire (Codipresse-ci), Kamaté Ladji Mamory, ne dit pas le contraire. «On n’a pas de place à Cocody dans les nouveaux locaux d’Edipresse. On ne peut pas travailler là-bas. On a fait des propositions au Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci). Voyez-vous un revendeur qui habite à Yopougon, il doit traverser Adjamé pour Cocody. Quel bénéfice va-t-il avoir s’il doit faire par jour une recette de 4000 francs Cfa ? On est obligé d’aller nous-mêmes chercher les journaux. Pendant ce temps, les revendeurs nous attendent à Adjamé. Le temps de revenir pour qu’ils partent sur le terrain, on a perdu beaucoup de temps. On n’est pas souvent à l’heure sur le marché. C’est l’une des causes de la mévente des journaux», a déploré le vice-président du Collectif des distributeurs de presse de Côte d’Ivoire. Avant de conclure en ces termes : «Il faut qu’Edipresse revienne à Adjamé.» Mais à quand ce retour attendu par les éditeurs, les distributeurs, les revendeurs et les lecteurs ?
DJE KM