La présidentielle du 24 juillet à Madagascar risque d'être palpitante, car elle mettra aux prises 41 candidats dont trois posent problème.
C'est un véritable record dans l'histoire des élections en Afrique. 41 candidatures ont été retenues par la Cour électorale spéciale (CES), l'organe chargé des élections à Madagascar. Si la plupart de ces prétendants au pouvoir exécutif sont d'illustres inconnus, il y a par contre trois qui ne sont plus à présenter. Andry Rajoelina, le président en exercice, Didier Ratsiraka, un ancien président et Mme Lalao Ravalomanana, l'ancienne première dame du pays. Les dossiers de ces trois candidats présentent tous des anomalies. Celui du président sortant Andry Rajoelina a été déposé hors délai, tandis que ceux de ses deux adversaires souffrent d'un problème de séjour dans le pays. En effet, pour être candidat, il fallait résider à Madagascar durant les six mois qui précèdent la date du scrutin. Outre les défauts que comportent les trois dossiers, il y a les candidats eux-mêmes qui posent problème. Andry Rajoelina, le président autoproclamé ne jouit pas de la légitimité des urnes. Il est venu au pouvoir, porté par la rue et l'armée. Didier Ratsiraka qui a dirigé la Grande Île à deux reprises, présente aujourd'hui deux gros handicaps: son âge avancé, 77 ans et son état de santé; il est quasi non-voyant. Quant à Mme Ravalomanana, tous les Malgaches voient derrière sa candidature, son mari, l'ancien président Marc Ravalomanana. Après avoir pris l'engagement de ne pas se présenter tout comme Andry Rajoelina son successeur, il a usé de ruse en suscitant la candidature de son épouse. C'est d'ailleurs ce qui a poussé l'actuel président à rompre le pacte signé avec son ennemi juré, Marc Ravalomanana. Ces trois hommes ont chacun des comptes à se régler et l'élection de l'un d'eux risque d'être fatal aux autres. C'est pourquoi la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a conseillé aux trois de se retirer de la course, mais sans succès, aucun d'eux ne veut entendre raison. Finalement, tout porte à croire que les trois ennemis jurés iront à cette présidentielle avec les risques d'explosion que leur entêtement entraînera pour ce pays visiblement malade de ses dirigeants.
Charles d'Almeida
Code photo: Rajoelina dans photographe
Légende Andry Rajoelina, l'actuel président malgache et son prédécesseur Marc Ravalomanana s'en veulent mutuellement
C'est un véritable record dans l'histoire des élections en Afrique. 41 candidatures ont été retenues par la Cour électorale spéciale (CES), l'organe chargé des élections à Madagascar. Si la plupart de ces prétendants au pouvoir exécutif sont d'illustres inconnus, il y a par contre trois qui ne sont plus à présenter. Andry Rajoelina, le président en exercice, Didier Ratsiraka, un ancien président et Mme Lalao Ravalomanana, l'ancienne première dame du pays. Les dossiers de ces trois candidats présentent tous des anomalies. Celui du président sortant Andry Rajoelina a été déposé hors délai, tandis que ceux de ses deux adversaires souffrent d'un problème de séjour dans le pays. En effet, pour être candidat, il fallait résider à Madagascar durant les six mois qui précèdent la date du scrutin. Outre les défauts que comportent les trois dossiers, il y a les candidats eux-mêmes qui posent problème. Andry Rajoelina, le président autoproclamé ne jouit pas de la légitimité des urnes. Il est venu au pouvoir, porté par la rue et l'armée. Didier Ratsiraka qui a dirigé la Grande Île à deux reprises, présente aujourd'hui deux gros handicaps: son âge avancé, 77 ans et son état de santé; il est quasi non-voyant. Quant à Mme Ravalomanana, tous les Malgaches voient derrière sa candidature, son mari, l'ancien président Marc Ravalomanana. Après avoir pris l'engagement de ne pas se présenter tout comme Andry Rajoelina son successeur, il a usé de ruse en suscitant la candidature de son épouse. C'est d'ailleurs ce qui a poussé l'actuel président à rompre le pacte signé avec son ennemi juré, Marc Ravalomanana. Ces trois hommes ont chacun des comptes à se régler et l'élection de l'un d'eux risque d'être fatal aux autres. C'est pourquoi la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a conseillé aux trois de se retirer de la course, mais sans succès, aucun d'eux ne veut entendre raison. Finalement, tout porte à croire que les trois ennemis jurés iront à cette présidentielle avec les risques d'explosion que leur entêtement entraînera pour ce pays visiblement malade de ses dirigeants.
Charles d'Almeida
Code photo: Rajoelina dans photographe
Légende Andry Rajoelina, l'actuel président malgache et son prédécesseur Marc Ravalomanana s'en veulent mutuellement