La cérémonie du dernier hommage au directeur général de l’Ecole de police, le contrôleur général de police, le général Yoa Brou Alain, a été riche hier en émotions. En effet, le dernier passage du ‘’maitre’’ sur les lieux de son travail, s’est déroulé dans une lourde atmosphère avec son cortège de douleurs, de pleurs, de tristesses et de désolations. La peine se lisait, en outre, sur les visages du ministre d’Etat, ministre de l’intérieur et de la sécurité, Hamed Bakayoko, du directeur général de la police, le général Brindou M’bia, des membres de la famille biologique du défunt conduite par la veuve, des amis et connaissances et des frères d’arme de la force ‘’Licorne’’ et de l’Onuci qui ont effectué le déplacement jusqu’à l’école de police pour assister à l’évènement funeste. A la place d’armes de l’école qui a en charge la formation des policiers ivoiriens, le directeur général de la police a fait couler beaucoup de larmes lors de son oraison funèbre en retraçant la brillante carrière du général défunt, en évoquant le calme olympien qui caractérisait le disparu et surtout son courage, son efficacité, sa riche expérience qui, selon lui, vont certainement manquer à la police nationale sur le chemin de la renaissance. «Cette journée du 17 mai (hier, ndlr), ‘’vendredi noir’’ diront les Akan, marque une grande tristesse pour la grande famille de la police ivoirienne. Le contrôleur général Yao Brou Alain quitte le monde des hommes pour l’au-delà. En effet, dans la nuit du 11 mars il a été victime d’un attentat. On a tiré sur le général Yao Brou, on a tenté de l’assassiner», a-t-il rappelé. Avant de souligner qu’après les premiers soins administrés au DG blessé par les balles assassines de bandits de grand chemin, la victime a été évacuée à l’hôpital américain de Neuilly –sur-Seine en France à la demande du Président de la République, Alassane Ouattara, qui s’enquérait régulièrement de son état. «Malheureusement, contre toute attente, la nouvelle du décès du général Yao Brou Alain est tombée. Il a succombé à l’attentat dont il a été victime. Après les circonstances tragiques de la mort de notre frère, l’heure est toujours aux interrogations. Homme sans histoires, charitable et prompte au pardon, pourquoi il a été victime de la bêtise humaine ? Les commanditaires mécréants tapis de l’ombre ont porté la cognée par ces mains obscures et assassines. Pourquoi? Seule l’enquête diligentée nous apportera la réponse», a-t-il estimé. Tout en regrettant la perte de ‘’cette valeur sûre de l’école nationale de police, il a estimé que ’ «La police nationale vient de perdre un précieux collaborateur, dont les immenses qualités sont contées en Yao Brou Alain. Ses conclusions faisaient autorité autour des grands débats sur les problèmes de la police nationale. Muté il y a deux 2 années à la direction de l’Ecole nationale de police, il a ramené, et cela dans le registre qu’on lui connaî, la discipline, la rigueur et l’autorité, inculquant ces vertus, qui s’étaient quelque peu effritées ces dernières années, aux élèves», a-t-il relaté. Avec la disparation d’un grand et loyal serviteur de l’Etat ivoirien et de la police nationale, le directeur général de la Police a traduit le ‘’Yako’’ à sa famille, aux policiers et à toute la nation.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara
