La route précède et soutient le développement. Conscient de cette maxime, le Fonds d’entretien routier (FER), créé depuis 2001 et qui a en charge la mobilisation des ressources à allouer au financement du programme national d’entretien routier, a désormais comme repère, les conclusions d’une étude. Elle est relative à la stratégie de remise à niveau du réseau routier ivoirien qui nécessite des besoins énormes. Hier, à la faveur d’une conférence de presse, au Plateau, au siège de la structure, Siandou Fofana, Directeur général du FER, a rappelé que le montant total des ressources mobilisées de 2001 à 2011 s’élevait à 85 milliards de Fcfa, issues essentiellement de redevances prélevées sur la vente des produits pétroliers à usage routier. Mais pour Siandou Fofana, il apparaissait donc plus qu’impératif de réagir et de s’orienter vers le secteur financier afin de mobiliser des ressources rapidement affectables à un programme clair et précis et dont le gage serait la crédibilité des dirigeants actuels et le sérieux des ambitions présentées.
Levée de fonds de 25 milliards en 2012
Pari réussi puisque le FER a procédé à une levée de fonds de 25 milliards de Fcfa en 2012 de la part d’un consortium de banques privées (Sgbci, Ecobank et la Biao). Une levée de fonds qui consiste à emprunter auprès des investisseurs, des établissements bancaires ou du marché financier pour réaliser des projets d’investissements rentables. En ce qui concerne la levée de fonds pour le financement du programme 2013, Siandou Fofana a expliqué que le président Alassane Ouattara, dans sa volonté de réduire la fracture sociale et la pauvreté en milieu rural, s’attèle aux côtés du FER à procéder au bouclage de cette opération d’envergure de levée de fonds pour un montant de 150 milliards de Fcfa. «Cette opération permettra de résorber significativement l’épineux problème de la praticabilité de la route dans notre pays », s’est réjoui le DG du FER. Précisant que cette possibilité offerte est une première dans le secteur routier et donne l’occasion de faire du secteur, un pôle économique générateur de point de croissance et des valeurs. Et les Pme-Pmi du secteur constitueront donc un véritable bassin d’emplois pour les jeunes en quête d’emplois stables. Cette levée de fonds, selon Siandou Fofana qui fait suite à celle de 2012, s’inscrit dans la stratégie globale de remise à niveau du réseau routier fiscalement responsable de l’économie ivoirienne. Avec cette présente opération de levée de fonds, un vaste programme d’entretien routier national est en cours d’exécution et saura réduire considérablement les difficultés de transport.
Il s’agira de mettre en exergue la politique de contractualisation de l’entretien routier par niveau de service avec un objectif de zéro nid de poule sur le réseau prioritaire. Les autorités ivoiriennes ont décidé de matérialiser l’obtention des fonds par les vignettes et patentes.
Zéro nid de poule sur le réseau prioritaire
Et cela, par le biais de la loi des finances 2012 au titre de l’annexe fiscale 2012. « Il s’agit donc d’un financement sûr, stable et pérenne au secteur en vue de l’atteinte des objectifs sectoriels du secteur routier dans son volet entretien routier », a indiqué Siandou Fofana. Ajoutant que ce sont environ 17 milliards de Fcfa qui viennent compléter le dispositif du panier de financement existant. La route sera également commercialisée par le FER par le truchement de la perception des droits de péage et des redevances de pesage ainsi que par les produits de prestations diverses ayant un lien avec l’objet social du FER. Grâce donc à ce dispositif règlementaire, le FER a élaboré un schéma directeur d’implantation de postes de péage et pesage, rendant effective la commercialisation routière qui va s’articuler autour d’un Partenariat public privé (PPP). Mais au total, pour rattraper le retard accusé par la Côte d’Ivoire au niveau de l’entretien routier, il faut mobiliser 2750 milliards de Fcfa sur la prochaine décennie. Soit 275 milliards de Fcfa par an pour que le réseau routier puisse se mettre à la moyenne des pays émergents. Alors qu’un pays émergent, a-t-il souligné, doit consacrer 5,5% de son Pib aux infrastructures de transport (ferroviaire, aérien, fluvial, etc.) et pour la route, 1,5% pour l’entretien routier. Le retard étant de 11% à ce jour pour la Côte d’Ivoire. L’objectif est donc d’atteindre en 2015, 275 milliards de Fcfa pour l’entretien de 75% du réseau routier (33 000 km). La Côte d’Ivoire faut-il le rappeler, est passée de 25 000 km de route en 1960 à plus de 80 000 km dont plus de 6500 km de routes revêtues. En tout cas, le FER, en collaboration avec le gouvernement et les partenaires techniques entend mettre les bouchées doubles pour le confort routier des usagers.
Jean Eric ADINGRA
Levée de fonds de 25 milliards en 2012
Pari réussi puisque le FER a procédé à une levée de fonds de 25 milliards de Fcfa en 2012 de la part d’un consortium de banques privées (Sgbci, Ecobank et la Biao). Une levée de fonds qui consiste à emprunter auprès des investisseurs, des établissements bancaires ou du marché financier pour réaliser des projets d’investissements rentables. En ce qui concerne la levée de fonds pour le financement du programme 2013, Siandou Fofana a expliqué que le président Alassane Ouattara, dans sa volonté de réduire la fracture sociale et la pauvreté en milieu rural, s’attèle aux côtés du FER à procéder au bouclage de cette opération d’envergure de levée de fonds pour un montant de 150 milliards de Fcfa. «Cette opération permettra de résorber significativement l’épineux problème de la praticabilité de la route dans notre pays », s’est réjoui le DG du FER. Précisant que cette possibilité offerte est une première dans le secteur routier et donne l’occasion de faire du secteur, un pôle économique générateur de point de croissance et des valeurs. Et les Pme-Pmi du secteur constitueront donc un véritable bassin d’emplois pour les jeunes en quête d’emplois stables. Cette levée de fonds, selon Siandou Fofana qui fait suite à celle de 2012, s’inscrit dans la stratégie globale de remise à niveau du réseau routier fiscalement responsable de l’économie ivoirienne. Avec cette présente opération de levée de fonds, un vaste programme d’entretien routier national est en cours d’exécution et saura réduire considérablement les difficultés de transport.
Il s’agira de mettre en exergue la politique de contractualisation de l’entretien routier par niveau de service avec un objectif de zéro nid de poule sur le réseau prioritaire. Les autorités ivoiriennes ont décidé de matérialiser l’obtention des fonds par les vignettes et patentes.
Zéro nid de poule sur le réseau prioritaire
Et cela, par le biais de la loi des finances 2012 au titre de l’annexe fiscale 2012. « Il s’agit donc d’un financement sûr, stable et pérenne au secteur en vue de l’atteinte des objectifs sectoriels du secteur routier dans son volet entretien routier », a indiqué Siandou Fofana. Ajoutant que ce sont environ 17 milliards de Fcfa qui viennent compléter le dispositif du panier de financement existant. La route sera également commercialisée par le FER par le truchement de la perception des droits de péage et des redevances de pesage ainsi que par les produits de prestations diverses ayant un lien avec l’objet social du FER. Grâce donc à ce dispositif règlementaire, le FER a élaboré un schéma directeur d’implantation de postes de péage et pesage, rendant effective la commercialisation routière qui va s’articuler autour d’un Partenariat public privé (PPP). Mais au total, pour rattraper le retard accusé par la Côte d’Ivoire au niveau de l’entretien routier, il faut mobiliser 2750 milliards de Fcfa sur la prochaine décennie. Soit 275 milliards de Fcfa par an pour que le réseau routier puisse se mettre à la moyenne des pays émergents. Alors qu’un pays émergent, a-t-il souligné, doit consacrer 5,5% de son Pib aux infrastructures de transport (ferroviaire, aérien, fluvial, etc.) et pour la route, 1,5% pour l’entretien routier. Le retard étant de 11% à ce jour pour la Côte d’Ivoire. L’objectif est donc d’atteindre en 2015, 275 milliards de Fcfa pour l’entretien de 75% du réseau routier (33 000 km). La Côte d’Ivoire faut-il le rappeler, est passée de 25 000 km de route en 1960 à plus de 80 000 km dont plus de 6500 km de routes revêtues. En tout cas, le FER, en collaboration avec le gouvernement et les partenaires techniques entend mettre les bouchées doubles pour le confort routier des usagers.
Jean Eric ADINGRA