En visite de courtoisie dans la capitale ivoirienne, Roland Ratsiraka, président du Sénat Malgache, vice-président de la Haute autorité de transition en compagnie de son conseiller, Jérôme Corbière, était face à la presse, à la salle Bassam de l’Hôtel Ivoire, le samedi 25 mai 2013. Candidat à l’élection présidentielle du 24 juillet prochain dans son pays, le président du MTS (Malagasy Tonga Saina), qui signifie en langue locale, le Malgache avertit, a dénoncé les abus des autorités de son pays et prévenu d’un risque pour la grande île, de sombrer dans une nouvelle crise, au soir des élections présidentielles. «Madagascar risque de sombrer dans une nouvelle crise cette année», a-t-il lancé d’emblée. Les raisons sont selon lui, toutes simples. L’actuel Président de la République, Andry Rajoelina n’a pas l’âge requis et sa candidature a été retenue, hors délai.
Tout comme lui, indique-t-il, deux autres candidats (qu’il n’a pas nommés) ont été sommés par la communauté internationale de se retirer du processus. On devine aisément qu’il s’agit de l’épouse de l’ancien Président Marc Ravalomanana et de Didier Ratsiraka (son oncle) qui ne répondent pas à une disposition de leur loi fondamentale qui stipule que «pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut résider à Madagascar pendant au moins six mois successivement», ce qui n’est pas le cas avec ces deux autres candidats. Ce sont tous ces soupçons qui l’ont poussé à venir s’inspirer du cas ivoirien en matière électorale, à cause de sa similarité avec ce qui se passe chez lui. «La Côte d’Ivoire a connu un cas similaire. Il se pourrait qu’on ait le même problème avec la Côte d’Ivoire. Je ne vais pas sacrifier ma victoire cette année comme auparavent. Car, je sais que l’actuel Président de la transition, ne pourra pas faire comme moi en 2006. Il voudra faire un passage en force», a-t-il déploré. Pour prévenir ce qui se profile à l’horizon dans son pays, il est en train de mener ce qu’il a appelé «l’offensive diplomatique». Qui consiste à interpeller la communauté internationale afin de donner des instructions fermes aux magistrats de la grande île, communiquer de manière plus rigoureuse sur le continent (ce qui lui vaut cette visite au bord de la lagune Ebrié). S’il dit n’avoir pas rencontré le Président de la République Alassane Ouattara, Roland Ratsiraka s’est néanmoins entretenu avec le secrétaire général du RDR, Amadou Soumahoro. Parti avec lequel, il dit avoir beaucoup de points communs. Avec lui, ils ont échangé des atouts de son pays et de la Côte d’Ivoire. L’hôte d’Amadou Soumahoro a expliqué ses attentes envers le Président de la République. Car, son peuple, a-t-il marmonné, est l’otage des hommes politiques. Qui les divise par des conflits religieux et interethniques.
Et, poursuit-il, vu que la voie de la Côte d’Ivoire porte dans les sommets internationaux, ce ne serait pas mauvais que le MTS ait le soutien d’Alassane Ouattara. Se positionnant comme l’homme qui peut changer les choses à Madagascar, il a décliné son projet de société comme suit: «je compte améliorer les conditions de vie de mes concitoyens en 100 jours. En ce sens, je compte mettre l’accent sur l’électrification rurale. Mon projet repose sur 12 valeurs de base non négociables…». C’est pourquoi, il pense qu’en Afrique, «il faut faire moins de politique et beaucoup de développement, tout en bannissant l’extrémisme». Madagascar a connu des crises successives de 1972 à 2009, en passant par 1991 et 2002. Comme solution pour endiguer ce phénomène cette année, il préconise la modification de la Cour Electorale Spéciale et pourquoi, pas, le report des élections.
A.Dedi
Tout comme lui, indique-t-il, deux autres candidats (qu’il n’a pas nommés) ont été sommés par la communauté internationale de se retirer du processus. On devine aisément qu’il s’agit de l’épouse de l’ancien Président Marc Ravalomanana et de Didier Ratsiraka (son oncle) qui ne répondent pas à une disposition de leur loi fondamentale qui stipule que «pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut résider à Madagascar pendant au moins six mois successivement», ce qui n’est pas le cas avec ces deux autres candidats. Ce sont tous ces soupçons qui l’ont poussé à venir s’inspirer du cas ivoirien en matière électorale, à cause de sa similarité avec ce qui se passe chez lui. «La Côte d’Ivoire a connu un cas similaire. Il se pourrait qu’on ait le même problème avec la Côte d’Ivoire. Je ne vais pas sacrifier ma victoire cette année comme auparavent. Car, je sais que l’actuel Président de la transition, ne pourra pas faire comme moi en 2006. Il voudra faire un passage en force», a-t-il déploré. Pour prévenir ce qui se profile à l’horizon dans son pays, il est en train de mener ce qu’il a appelé «l’offensive diplomatique». Qui consiste à interpeller la communauté internationale afin de donner des instructions fermes aux magistrats de la grande île, communiquer de manière plus rigoureuse sur le continent (ce qui lui vaut cette visite au bord de la lagune Ebrié). S’il dit n’avoir pas rencontré le Président de la République Alassane Ouattara, Roland Ratsiraka s’est néanmoins entretenu avec le secrétaire général du RDR, Amadou Soumahoro. Parti avec lequel, il dit avoir beaucoup de points communs. Avec lui, ils ont échangé des atouts de son pays et de la Côte d’Ivoire. L’hôte d’Amadou Soumahoro a expliqué ses attentes envers le Président de la République. Car, son peuple, a-t-il marmonné, est l’otage des hommes politiques. Qui les divise par des conflits religieux et interethniques.
Et, poursuit-il, vu que la voie de la Côte d’Ivoire porte dans les sommets internationaux, ce ne serait pas mauvais que le MTS ait le soutien d’Alassane Ouattara. Se positionnant comme l’homme qui peut changer les choses à Madagascar, il a décliné son projet de société comme suit: «je compte améliorer les conditions de vie de mes concitoyens en 100 jours. En ce sens, je compte mettre l’accent sur l’électrification rurale. Mon projet repose sur 12 valeurs de base non négociables…». C’est pourquoi, il pense qu’en Afrique, «il faut faire moins de politique et beaucoup de développement, tout en bannissant l’extrémisme». Madagascar a connu des crises successives de 1972 à 2009, en passant par 1991 et 2002. Comme solution pour endiguer ce phénomène cette année, il préconise la modification de la Cour Electorale Spéciale et pourquoi, pas, le report des élections.
A.Dedi