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Sport Publié le mardi 28 mai 2013 | Le Patriote

Africa Sports/Crise au sein du Conseil d’Administration: La FIF avoue son échec et menace

Si ce n’est un aveu de son échec dans la médiation dans la crise au sein du Conseil d’Administration de l’Africa, cela ne s’éloigne non plus. Dans un communiqué publié, dimanche 26 mai sur son site, la Fédération ivoirienne de football (FIF) ne laisse pas entrevoir une éclaircie dans ce conflit ouvert où deux tendances se disputent la présidence du club vert et rouge. L’instance fédérale, sollicitée par la dissidence Vagba Alexis pour une médiation, a implicitement reconnu son incapacité à trouver une solution durable à la crise à l’Africa. Au risque de s’embourber encore plus, le Comité Exécutif du président Sidy Diallo a décidé de s’en laver les mains. «Le Comité Exécutif note avec satisfaction l’engagement des 11 Administrateurs à mettre en œuvre de bonne foi cette feuille de route du Conseil d’Administration de l’Africa Sports, en lien avec la FIF, jusqu’à l’Assemblée Générale du 31 août 2013. Toutefois, le Comité Exécutif regrette qu’une crise de confiance continue de miner le Conseil d’Administration et conduit à une partition de fait dudit Conseil en deux. Les efforts du Comité d’Urgence de la FIF n’ont pas encore permis de vaincre ces dissensions afin d’aboutir à un accord sur la présidence et les règles d’une gestion collégiale du Club jusqu’au 31 août 2013, telles que proposées par le Comité d’Urgence de la FIF», lit-on dans ce communiqué, à la fois tendancieux et incohérent. Face à la persistance de la dissidence à reconnaître Vagba Alexis comme PCA du club, «une situation qui s’apparente à une rupture de sa médiation par le camp de Monsieur Vagba Alexis à l’origine de son intervention dans ce litige», la FIF décide implicitement de prendre ses distances vis-à-vis de cette crise qui affecte fortement son calendrier. «Le Comité d’urgence se tient toujours à la disposition des membres de l’Africa Sports pour rechercher ensemble les voies d’une solution durable aux maux qui minent leur club». Non sans manquer de menacer les différentes parties qui tenteraient par quelques moyens quelconques d’entraver l’organisation de ses compétitions sur l’étendue du territoire nationale. «Le Comité d’urgence met en garde les différentes parties concernées contre toute entrave ou toute tentative de violence lors des matchs de l’Africa Sports organisés par la FIF», a menacé la Fédération. Une annonce qui intervient suite à une série de rencontres infructueuses avec les différentes parties, la semaine dernière.

Après avoir légitimé le Conseil d’Administration présidé par Koné Cheick Oumar à l’issue d’une première médiation, le 17 mai 2013, la FIF n’a pu prendre ses responsabilités comme il se devait. Engagée dans une opération de charme comme si elle cherchait à contenter certaines personnes, la Fédération se trouve dans une position délicate. Et pourtant, elle déclarait par la voix de son porte-parole, le 17 mai 2013 que : «Le Comité Exécutif de la FIF, réuni le 22 mai 2013, a entre autres été informé par le Comité d’Urgence de la situation de crise au sein de l’Africa Sports d’Abidjan. Après en avoir délibéré et conformément à l’article 48 des statuts de la FIF, le Comité Exécutif a entériné la décision N°035 /FIF/ CE/ 2013, rendue le 17 mai 2013 par le Comité d’urgence. Le Conseil d’Administration reconnu par la FIF est celui en place avant le 24 avril 2013». Cette décision du 17 mai 2013 indique clairement que «Toutes les décisions issues des réunions des 24 avril 2013 et 3 mai 2013», destituant Koné Cheick Oumar, «sont irrégulières». Il en est de même de «Toutes les décisions issues des réunions des 5 et 11 mai 2013» dans lesquelles Koné Cheick annonçait la destitution des administrateurs ayant prononcé sa révocation.

La décision du 17 mai fait même obligation au PCA Koné Cheick «de convoquer et faire tenir une réunion de son Conseil au plus tard le Jeudi 23 Mai 2013, à l’effet de rechercher, conformément à l’article 27 du Règlement Intérieur de l’Africa Sports, une solution amiable aux dissensions actuelles». Une recommandation respectée à la lettre par le PCA qui a permis d’arrêter des mesures importantes pour le retour à la normale dans la maison vert et rouge. Il s’agit entre autres de la mise sur pied d’un comité pour le toilettage des textes, d’un cabinet accrédité pour l’audit des comptes du club sous la supervision de la FIF et de la fixation de la prochaine assemblée générale du club le 31 août prochain. Pendant qu’on croyait la médiation de la FIF arrivée à terme, le Comité Exécutif décide encore de s’immiscer dans la crise en promettant de donner un verdict définitif le 22 mai à l’issue d’une réunion. Une ultime décision qui n’est jamais venue malgré la multiplicité des rencontres avec les deux parties en conflit. Irrités, le président Sidy Diallo et son équipe tentent vainement de trouver un administrateur provisoire au club. Car Kaba Koné, sur qui le choix s’est porté, a poliment décliné l’offre fédérale. Pendant ce temps, la situation se normalise au complexe sportif de la Sotra avec le retour à l’entraînement de plusieurs joueurs portés disparus depuis le déclenchement de la crise. Un mois d’arriérés de salaire a été payé par le PCA qui adresse un courrier à la FIF aux fins d’organiser son match en retard de la 21e journée contre le Sporting à Gagnoa. Il fait une concession en promettant le poste de vice-président de l’Africa chargé du football à Vagba Alexis. Ce dernier sollicite un délai de 48 heures pour analyser cette proposition du camp Koné. Ce que lui accorde l’instance faîtière en ajournant à nouveau la rencontre prévue, le samedi 25 mai 2013. En lieu et place de la réponse attendue, Vagba transmet à la fédération un procès-verbal sanctionnant une réunion de son camp le samedi 25 mai dernier où il se proclame toujours PCA du club. Un nouveau virage qui n’a pas manqué d’exaspérer l’instance fédérale malgré les avancées notables obtenues. Tout en prenant acte de la complexité de la crise, la FIF se résout à organiser ces compétitions. Laissant la famille vert et rouge régler son différend sans toutefois lui fermer ses portes en cas de nécessité.

OUATTARA Gaoussou
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