Dans les manœuvres orchestrées depuis l’annonce du congrès dont la liste des membres du comité d’organisation a été publiée, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances sous l’ère Bédié aujourd’hui Inspecteur général d’Etat et membre du bureau politique fait l’objet d’insidieuses attaques dans la presse. Cela pour avoir eu l’honneur d’être choisi par le président du PDCI pour diriger le comité ad ‘hoc pour les préparatifs des travaux du congrès et de sa nomination au titre de président du congrès à réunir début octobre prochain. Désormais c’est lui et le président du parti qui sont les cibles désignées de la frange des militants qui veulent congédier Bédié en demandant l’application de l’article qui stipule que l’on ne peut être candidat à la présidence du parti au-delà de 75 ans, alors que le président en compte 79 ans. Le débat aura lieu et les militants prudents et avertis pourront certainement convaincre les autres de ce que seul Bédié à les moyens et la légitimité nécessaire pour garder un parti uni qui prendra le temps de se choisir un candidat consensuel à la convention qui se tiendra à l’approche des élections présidentielles pour aller rapporter la victoire. Le choix de Gnamien N’goran comme cible est incompréhensible d’autant que l’homme à la carrure de la fonction et que le rôle qui lui est confié n’est pas un fait inédit au PDCI. Au bon vieux temps du tout puissant secrétaire général Philippe Grégoire Yacé, des congrès ont été souvent présidés par d’autres personnalités dont le doyen Alliali Camille aujourd’hui heureusement vivant parmi nous pour témoigner. C’est même lui qui a établi la liste des membres du bureau politique en 1990, liste que le président Houphouët a royalement ignorée pour publier sa liste à lui qui faisait du premier ministre Alassane Ouattara, tout nouveau militant, le numéro deux du parti. Laurent Dona Fologo était secrétaire général quand il revint à l’excellent administrateur Ipaud Lago de préparer et de présider un congrès. De tout temps, le président du parti nomme qui il veut à la présidence du congrès et les personnalités qui l’encadrent. Ce qui se passe en ce moment est désagréable et si l’on n’y prend garde, un climat délétère va s’installer au parti. Il y a quinze jours, pour avoir rencontré le président de la république dans le cadre de ses fonctions d’inspecteur d’Etat, un journal l’a soupçonné de dealer pour que le Pdci ne présente pas de candidat à l’élection présidentielle de 2015. Un sujet qui ne peut être traité que par le bureau politique. Pure insinuation pour mettre à mal l’image de l’ancien ministre face aux militants qui sont nombreux à attendre la candidature que la Convention proposera quelques mois avant la date désignée. Hier encore, un journal titrait que le même homme a été humilié sur la base d’un simple report de réunion. Pour combattre Bédié, une personnalité bien connue avait créé en son temps un journal qui a sombré après des attaques frontales auxquelles d’autres journaux ont riposté. Quoiqu’il en soit, la politique de la boule puante et les coups en-dessous de la ceinture ont toujours explosé au visage de ses pratiquants. Le Pdci a besoin de l’union de tous et les ambitions personnelles ne sauraient justifier la détérioration de la bonne ambiance qui revient petit à petit au sein du parti.
G. A.
G. A.