L’on veut mettre fin aux actes de violence dans les Universités Publiques de Côte d’Ivoire. Les responsables des Organisations Syndicales ont signé dimanche dernier, une Charte baptisée charte Alhassane Salif N’Diaye pour la non violence en milieu universitaire.
1 Considérant que seules la Vérité, la Justice et le Pardon libèrent durablement un peuple de la rancœur, de la misère, de la violence, de la haine, de la cupidité et de l’ignorance ;
2 Considérant que la Vérité, la Justice et le Pardon ne sauraient donc s’imposer comme orientations fondamentales de notre pays sans le secours d’une vie intellectuelle dynamique, vigilante, résolument moderne, critique et constructive au cœur même de la nation ivoirienne qui retrouverait ainsi sa Force, sa Beauté et sa Sagesse légendaires ;
3 Considérant qu’une vie intellectuelle digne de ce nom ne peut se dérouler que dans un cadre de formation et de recherche humanisé, apaisé, normé par des lois et règlements justes et efficaces ;
4 Considérant cependant la désolation semée par le triomphe du mensonge et de l’arbitraire les plus absurdes dans le passé récent de la Côte d’Ivoire en nos campus qui n’ auraient jamais dû cesser d’être les lieux de prédilections du travail intellectuel profond, collégial et serein ;
5 Considérant les dizaines d’années de souffrances, de violences, de crimes abjects, de dénuement et de délaissement que viennent de traverser les communautés estudiantines, enseignantes, administratives et des services infrastructurels de l’Université ivoirienne ;
6 Considérant les dommages gravissimes et abyssaux infligés depuis plusieurs décennies à la conscience universelle en Côte d’Ivoire par l’avilissement de certains de nos intellectuels universitaires dans la manipulation tragique des jeunes consciences confiées à leur magistère ;
7 Considérant que l’Université est et doit demeurer le lieu d’émergence de la conscience universelle de l’humanité ivoirienne par la maîtrise du savoir-penser, du savoir-dire et du savoir-faire qui hissent la société humaine à l’efficacité et à la conquête rationnelle du réel en même temps que l’anticipation de l’avenir ;
8 Considérant que sans l’extirpation des germes nocifs et ténébreux qui ont dégradé l’âme de notre université nationale, nous serions condamnés à retomber indéfiniment dans les drames que l’irresponsabilité, la haine de l’Autre, le dédain de la science et de la raison, l’absence de vision, l’incapacité à viser résolument l’Universel, ont rendus possibles ;
9 Considérant, à travers l’effort remarquable de réhabilitation infrastructurelle des universités en cours, la volonté politique ferme et profonde des autorités démocratiques et républicaines ivoiriennes de donner à la jeunesse ivoirienne un cadre de formation de standard international afin d’assurer l’émergence de générations de cadres employables, sevrées du désœuvrement, de l’instrumentalisation politicienne et des tentations de jouissance abusive ou de destruction des biens publics ;
10 Considérant que les universités ivoiriennes ne peuvent continuer, sans périr dans la barbarie, à être le repère de toutes sortes de conflits d’intérêts, à s’avilir dans l’hébergement de bandes de parasites sociaux nuisibles à souhait, à subir l’abomination de combats fratricides aux armes à feu et aux armes blanches, à servir de lieux d’exécutions sommaires et pire, de territoires pour fosses communes exécrables ;
11 Considérant, dans nos sociétés marquées du cachet sublime de la foi en Dieu, Créateur de l’Univers, la supériorité spirituelle de principe du droit sur le fait, de la dignité humaine sur les intérêts éphémères des clans politiques, de la transmission d’une tradition de paix, de justice et de démocratie sur la persistance d’une logique de médiocrité, de corruption et de criminalité ;
12 Considérant que la victoire de la démocratie et de la paix en Côte d’Ivoire s’accompagne nécessairement et progressivement de la prégnance et de l’urgence éthiques d’une philosophie convaincue de la non-violence encadrant l’exercice de la contrainte par le déterminisme supérieur de l’Etat de droit ;
A) Nous, membres de la communaute estudiantine ivoirienne, venons par la presente charte, solennellement nous engager pour la pratique exemplaire de la non violence dans tous les etablissements d’enseignement superieur ivoiriens, a compter de cette rentree universitaire 2012/2013, devant dieu, la republique de cote d’ivoire et toute l’humanite.
B) Nous, membres de la communaute estudiantine ivoirienne, declarons solennellement que nous sommes convaincus que dans un cadre democratique comme le notre, le recours a la violence est un deni d’humanite, la vraie force morale residant desormais dans l’attachement au dialogue, a la negociation, a la justice et a la paix, toutes valeurs inatteignables sans l’adhesion prealable au respect de la dignite humaine qui se manifeste par la non-violence.
C) Nous, membres de la communaute estudiantine ivoirienne, considerons solennellement que les conflits qui pourront nous opposer se resoudront desormais et exclusivement dans le cadre des structures de mediation, de negociation et d’arbitrage ;
D) Nous, membres de la communaute estudiantine ivoirienne, nous engageons solennellement a nous imposer le respect des normes de securite qui seront appliquees dans tous nos campus dans notre propre interet bien compris, pour y empecher la circulation et l’usage d’armes blanches et d’armes a feu, mais aussi la perpetration de toute forme de voie de fait contre des personnes ou des associations de notre universite ;
E) Nous, membres de la communaute estudiantine ivoirienne, nous nous engageons solennellement a desormais influer positivement par nos pratiques de paix sur l’ ensemble de la societe ivoirienne de telle sorte que l universite serve desormais de reference dans une nouvelle ethique de resolution pacifique des conflits sociaux dans notre pays;
F) Nsous , membres de la communaute estudiantine ivoirienne, demandons solennellement que la presente charte soit obligatoirement et consciemment signee par tout individu ou groupe de notre communaute parmi les prealables a son acceptation, et que cette charte soit publiee et affichee dans nos campus, annuellement et repetitivement proclamee lors de nos rentrees academiques par chaque corps universitaire, afin que nul n’en ignore et que nul n’oublie les affres du passe dont elle veut nous proteger a jamais ;
G) Nous, membres de la communaute estudiantine ivoirienne, prenons solennellement dieu, la republique et l’humanite a temoin ce jour, et demandons que la rigueur de la loi, dans toute son exemplarite et son impartialite, soit appliquee a quelque individu ou groupe qui violerait les termes de la presente charte, dont nous faisons le ciment de l’universite ivoirienne reconciliee avec ses missions, dans l’attachement aux principes generaux et universels du droit, veritables gages de la dignite de notre humanite.
Ont signé la présente charte : 28 Syndicats d’étudiants
1 Considérant que seules la Vérité, la Justice et le Pardon libèrent durablement un peuple de la rancœur, de la misère, de la violence, de la haine, de la cupidité et de l’ignorance ;
2 Considérant que la Vérité, la Justice et le Pardon ne sauraient donc s’imposer comme orientations fondamentales de notre pays sans le secours d’une vie intellectuelle dynamique, vigilante, résolument moderne, critique et constructive au cœur même de la nation ivoirienne qui retrouverait ainsi sa Force, sa Beauté et sa Sagesse légendaires ;
3 Considérant qu’une vie intellectuelle digne de ce nom ne peut se dérouler que dans un cadre de formation et de recherche humanisé, apaisé, normé par des lois et règlements justes et efficaces ;
4 Considérant cependant la désolation semée par le triomphe du mensonge et de l’arbitraire les plus absurdes dans le passé récent de la Côte d’Ivoire en nos campus qui n’ auraient jamais dû cesser d’être les lieux de prédilections du travail intellectuel profond, collégial et serein ;
5 Considérant les dizaines d’années de souffrances, de violences, de crimes abjects, de dénuement et de délaissement que viennent de traverser les communautés estudiantines, enseignantes, administratives et des services infrastructurels de l’Université ivoirienne ;
6 Considérant les dommages gravissimes et abyssaux infligés depuis plusieurs décennies à la conscience universelle en Côte d’Ivoire par l’avilissement de certains de nos intellectuels universitaires dans la manipulation tragique des jeunes consciences confiées à leur magistère ;
7 Considérant que l’Université est et doit demeurer le lieu d’émergence de la conscience universelle de l’humanité ivoirienne par la maîtrise du savoir-penser, du savoir-dire et du savoir-faire qui hissent la société humaine à l’efficacité et à la conquête rationnelle du réel en même temps que l’anticipation de l’avenir ;
8 Considérant que sans l’extirpation des germes nocifs et ténébreux qui ont dégradé l’âme de notre université nationale, nous serions condamnés à retomber indéfiniment dans les drames que l’irresponsabilité, la haine de l’Autre, le dédain de la science et de la raison, l’absence de vision, l’incapacité à viser résolument l’Universel, ont rendus possibles ;
9 Considérant, à travers l’effort remarquable de réhabilitation infrastructurelle des universités en cours, la volonté politique ferme et profonde des autorités démocratiques et républicaines ivoiriennes de donner à la jeunesse ivoirienne un cadre de formation de standard international afin d’assurer l’émergence de générations de cadres employables, sevrées du désœuvrement, de l’instrumentalisation politicienne et des tentations de jouissance abusive ou de destruction des biens publics ;
10 Considérant que les universités ivoiriennes ne peuvent continuer, sans périr dans la barbarie, à être le repère de toutes sortes de conflits d’intérêts, à s’avilir dans l’hébergement de bandes de parasites sociaux nuisibles à souhait, à subir l’abomination de combats fratricides aux armes à feu et aux armes blanches, à servir de lieux d’exécutions sommaires et pire, de territoires pour fosses communes exécrables ;
11 Considérant, dans nos sociétés marquées du cachet sublime de la foi en Dieu, Créateur de l’Univers, la supériorité spirituelle de principe du droit sur le fait, de la dignité humaine sur les intérêts éphémères des clans politiques, de la transmission d’une tradition de paix, de justice et de démocratie sur la persistance d’une logique de médiocrité, de corruption et de criminalité ;
12 Considérant que la victoire de la démocratie et de la paix en Côte d’Ivoire s’accompagne nécessairement et progressivement de la prégnance et de l’urgence éthiques d’une philosophie convaincue de la non-violence encadrant l’exercice de la contrainte par le déterminisme supérieur de l’Etat de droit ;
A) Nous, membres de la communaute estudiantine ivoirienne, venons par la presente charte, solennellement nous engager pour la pratique exemplaire de la non violence dans tous les etablissements d’enseignement superieur ivoiriens, a compter de cette rentree universitaire 2012/2013, devant dieu, la republique de cote d’ivoire et toute l’humanite.
B) Nous, membres de la communaute estudiantine ivoirienne, declarons solennellement que nous sommes convaincus que dans un cadre democratique comme le notre, le recours a la violence est un deni d’humanite, la vraie force morale residant desormais dans l’attachement au dialogue, a la negociation, a la justice et a la paix, toutes valeurs inatteignables sans l’adhesion prealable au respect de la dignite humaine qui se manifeste par la non-violence.
C) Nous, membres de la communaute estudiantine ivoirienne, considerons solennellement que les conflits qui pourront nous opposer se resoudront desormais et exclusivement dans le cadre des structures de mediation, de negociation et d’arbitrage ;
D) Nous, membres de la communaute estudiantine ivoirienne, nous engageons solennellement a nous imposer le respect des normes de securite qui seront appliquees dans tous nos campus dans notre propre interet bien compris, pour y empecher la circulation et l’usage d’armes blanches et d’armes a feu, mais aussi la perpetration de toute forme de voie de fait contre des personnes ou des associations de notre universite ;
E) Nous, membres de la communaute estudiantine ivoirienne, nous nous engageons solennellement a desormais influer positivement par nos pratiques de paix sur l’ ensemble de la societe ivoirienne de telle sorte que l universite serve desormais de reference dans une nouvelle ethique de resolution pacifique des conflits sociaux dans notre pays;
F) Nsous , membres de la communaute estudiantine ivoirienne, demandons solennellement que la presente charte soit obligatoirement et consciemment signee par tout individu ou groupe de notre communaute parmi les prealables a son acceptation, et que cette charte soit publiee et affichee dans nos campus, annuellement et repetitivement proclamee lors de nos rentrees academiques par chaque corps universitaire, afin que nul n’en ignore et que nul n’oublie les affres du passe dont elle veut nous proteger a jamais ;
G) Nous, membres de la communaute estudiantine ivoirienne, prenons solennellement dieu, la republique et l’humanite a temoin ce jour, et demandons que la rigueur de la loi, dans toute son exemplarite et son impartialite, soit appliquee a quelque individu ou groupe qui violerait les termes de la presente charte, dont nous faisons le ciment de l’universite ivoirienne reconciliee avec ses missions, dans l’attachement aux principes generaux et universels du droit, veritables gages de la dignite de notre humanite.
Ont signé la présente charte : 28 Syndicats d’étudiants